Juliette Dargand – Auteure et créatrice du podcast Rencontres Naturelles

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Juliette Dargand, auteure et créatrice du podcast Rencontres Naturelles Publié le 29 avril 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : 45 min Présentation de Juliette Dargand, du podcast Rencontres SurnaturellesInterview de Juliette DargandLe Nouveau Monde selon Juliette DargandLe portrait chinois de Juliette Dargand Présentation de Juliette Dargand, du podcast Rencontres Surnaturelles Katia : Aujourd’hui, je suis très honorée de recevoir à mon tour Juliette Dargand. En effet, j’ai eu le plaisir d’être interviewée par elle pour un épisode spécial de son podcast. Nous nous sommes rencontrées lors d’un bootcamp pour devenir podcasteuse professionnelle. Juliette est écrivaine et la créatrice du podcast Rencontres surnaturelles. Elle est également musicienne et chanteuse, une artiste complète. Chaque mois, elle nous embarque dans une histoire envoûtante, quelque peu étrange, remplie de fantômes, de créatures ou de monstres en tout genre, issus de faits réels ou de légendes. Et elle nous fait voyager dans le monde entier, tantôt en Irlande, tantôt en République tchèque, tantôt aux Etats-Unis. Vous êtes adepte de la sorcellerie, des phénomènes paranormaux et des châteaux hantés ? Vous allez être captivée par les récits sonores de mon invitée parce qu’elle vous propose de véritables immersions. Prix sans garantie. La particularité de cette interview est de… Toutes les autres interventions de Juliette et que vous ne la verrez pas. Pas de photos, pas de visuels, pas de selfies. Vous l’entendrez seulement parce que Juliette Dargand est un nom d’emprunt. Elle fait le choix dans l’immédiat de rester dans l’anonymat. Elle va nous expliquer pourquoi. Je ne vous en dis pas plus. Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Laissez-vous transporter par sa voix. Bonne écoute. Interview de Juliette Dargand Katia : Bonjour Juliette. Juliette : Bonjour Katia. Katia : Comment vas-tu ? Juliette : Je vais très bien. Il fait beau. Tout va bien. La vie est belle. Katia : Tu as bien de la chance parce qu’ici, c’est quelque peu tempétueux. Je suis ravie de t’avoir avec moi aujourd’hui. Merci d’avoir accepté l’invitation. Juliette : Merci à toi aussi. Je suis ravie. Je t’écoute très souvent. C’est un vrai privilège de pouvoir participer dans ton salon à toi. Katia : Qu’est-ce que tu pourrais ajouter à la présentation que j’ai faite de toi ? Juliette : Tu m’as bien cernée. C’est plutôt pas mal. Tu sais que tes auditeurs doivent m’imaginer avec un casque de moto à la Daft Punk sur la tête pour le côté anonyme. J’ai quelque chose de plus féminin. Alors oui, je suis effectivement auteure. Je dis auteure. Chanteuse musicienne, des choses qui m’ont tenue depuis toute petite. La partie auteure était moins évidente puisque j’ai plutôt creusé la musique très très longtemps et la partie auteure est ressortie. À l’occasion d’un début de burn-out que j’ai fait en 2021 qui m’a forcée au repos pendant un long mois qui m’a fait beaucoup de bien mais qui du coup, c’était une période où je ne pouvais pas faire de la musique non plus. Ce n’était pas le moment. Et en fait, ça a livré et ouvert des portes qui m’ont remenée vers l’écriture que j’avais laissée de côté depuis très longtemps. Les premiers romans que j’écrivais, je devais avoir 12-13 ans. J’étais dans mon petit monde imaginaire avec ma petite machine à écrire. Et c’est ressorti. Avec quand même de la musique en bruit de fond. Mais j’ai écrit, écrit, écrit. J’ai écrit un roman carrément que j’ai retravaillé ensuite pendant une bonne année. Puis j’ai commencé à écrire des histoires qui m’ont menée à effectivement à terme les créer en audio, donc mêler un peu les deux mondes. Voilà, c’est moi, effectivement. Katia : Donc l’écriture fait partie de ta vie depuis très longtemps. Si tu dis que tu commences à écrire à l’âge de 12-13 ans, qu’est-ce que tu écrivais à cette époque-là ? Juliette : J’étais très romantique. J’écrivais des aventures avec beaucoup de chevaux parce qu’à l’époque, j’adorais les chevaux. Ça me fait beaucoup rire maintenant quand je relis les débuts de choses que j’écrivais. Après, j’ai écrit une pièce de théâtre un peu sur fond apocalyptique. Je devais avoir 13-14 ans. J’ai écrit un roman, j’en ai écrit un autre jeunesse. Je devais avoir 13-14 aussi. C’était vraiment la pleine période où j’avais besoin de sortir plein de choses et qui, du coup, étaient science-fiction déjà. Donc, il y avait déjà des prémisses sur le côté fantastique. Mais oui, l’écriture a toujours été là. Après, je pense que je l’ai transposée dans mes chansons puisque je suis auteure-compositeure. Du coup, le côté écriture était plutôt dans l’écriture des chansons et pas dans les livres. Mais l’écriture a toujours été là et ça avait besoin de sortir. Maintenant, je pense que peut-être on en reparlera plus tard, mais tout arrive au moment où ça doit arriver. Il fallait peut-être que j’aie des choses à mûrir aussi et à digérer dans mon parcours pour pouvoir revenir sur l’écriture et retrouver des choses. J’ai trouvé ce moment-là. Katia : Écrire des romans, ce n’est pas la même chose que d’écrire des textes de chansons. Encore moins d’écrire des histoires comme tu les racontes aujourd’hui. Comment est-ce que tu fais pour passer d’un format à un autre ? Comment est-ce que te viennent les idées ? Juliette : En fait, je marche beaucoup au feeling et à l’instinct. Je tombe amoureuse d’histoire, en fait. C’est un peu ça. J’ai quelque chose qui m’attire. Ça peut être un thème, ça peut être une histoire, ça peut être un échange émotionnel. Ça part souvent de faits réels. Et sur ce fait réel-là, je vais partir en extrapolant et créant une histoire de toute pièce. Après, avec la pratique, je m’aperçois qu’encore une fois, la musique a vraiment sa place là-dessus parce que pour moi, c’est vraiment un déclencheur de l’écriture. Je n’écris pas du tout pareil si je n’ai pas de musique, par exemple. Et pas les mêmes types de musique. C’est assez drôle. Ça, je l’ai découvert quand j’écrivais mon roman, justement, en 2021. En fait, si je me

Jessica Aulnois – Fondatrice du mouvement #OPTC

Photo de Jessica Aulnois, fondatrice d'OPTC

Jessica Aulnois, fondatrice du mouvement #OPTC Publié le 22 avril 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : moins de 50 min Présentation de Jessica Aulnois, créatrice du mouvement OPTCInterview de Jessica AulnoisLe Nouveau Monde selon Jessica AulnoisLe portrait chinois de Jessica Aulnois Présentation de Jessica Aulnois, créatrice du mouvement OPTC C’est avec joie que je reçois entre deux avions Jessica Aulnois. L’on s’est rencontrées grâce à un défi organisé sur les réseaux qui prônait la sororité. Jessica a de l’énergie à revendre et n’a pas la langue dans sa poche. Elle est la créatrice d’On n’est pas sur Terre pour en chier, une conférence où elle nous dévoile en toute intimité son chemin de la connaissance de soi. Elle est également à l’initiative de la tribu des Inspir’Actrices, une communauté de femmes où chacune peut devenir l’héroïne de sa vie en racontant à son tour son histoire sur scène. Jessica a cette particularité de rêver d’un monde peuplé de gens détendus du bulbe. Elle a l’art de bousculer les codes pour que l’on kiffe notre vie, parce que selon elle, rien n’est facile dans la vie mais tout est possible. Vous ne serez plus les mêmes à la fin de notre interview, je vous le garantis. Je ne vous en dis pas plus, place à notre invitée haute en couleur. Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute. Interview de Jessica Aulnois Katia : Bonjour Jessica. Jessica : Salut Katia, merci pour ton invitation. Katia : Merci à toi d’avoir répondu présente. Jessica : Avec joie. Katia : Comment vas-tu ? Jessica : Je suis un peu jetlaguée, un peu fatiguée, mais je vais très bien, toujours animée par mes projets. Ils sont tous plus kiffants les uns que les autres, donc tout va bien. Katia : Je mentionnais en intro que tu étais entre deux avions, mais c’est tout à fait ça. Jessica : C’est vrai, je rentre d’un voyage aux Philippines où j’ai passé un mois à la découverte des Philippines et je repars la semaine prochaine à la Réunion. Katia : Pour tes projets professionnels ? Jessica : Cette fois oui. Je vais à la Réunion. Faire connaître le mouvemen On n’est pas sur terre pour en chier et proposer des drôles de conf’, intégrer Sophie à la tribu des Inspir’actrices et puis rencontrer pour la plupart des femmes entrepreneurs qui sont dans la même dynamique et les mêmes envies que moi de voir un monde différent se mettre en place. Katia : Alors on rentre direct dans le vif du sujet. C’est quoi cette histoire ? On n’est pas sur terre pour en chier, tu nous racontes ? Jessica : Alors On n’est pas sur terre pour en chier, à la base c’est ma philosophie de vie. En fait, j’ai découvert le développement personnel il y a une dizaine d’années. J’ai 41 ans, j’ai fait ma crise de la quarantaine à 30 ans. Et donc pendant ma crise existentielle, j’ai découvert le développement personnel. Et je suis notamment tombée sur un livre qui s’appelle Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir raté ses études d’Olivier Roland. Où j’ai découvert en fait qu’il y avait plein de gens qui vivaient autrement, qui étaient très heureux et qui en fait allaient à contre-courant un peu de la vie telle que je la vivais à ce moment-là. En fait en lisant ce livre, j’ai compris. Ce qui m’est venu, c’est de me dire mais en fait c’est pas possible que l’univers nous balance sur terre en moyenne 85 ans pour nous faire chier. Je comprends pas le concept et je ne suis pas d’accord avec ce concept surtout. Et donc ce qui est venu, c’est on n’est pas sur terre pour en chier. Et donc j’en ai fait un peu ma philosophie de vie, c’est-à-dire que si ça me fait chier dans ma vie, je fais en sorte de ne plus le faire en fait. Et donc à la base c’était juste ma nouvelle vision de la vie, en tout cas celle que moi j’avais envie. Et donc quand je racontais ça bien évidemment à cette époque-là, je n’étais pas du tout entourée de gens qui étaient dans cet état d’esprit-là. Donc on me répondait si la vie elle est dure, c’est comme ça, il faut travailler. Il faut gagner beaucoup d’argent, il faut payer des impôts et machin, enfin que des trucs hyper réjouissants. Et moi je me disais putain mais non, mais moi j’ai pas envie de ça en fait. Ça ne m’intéresse pas la course à l’argent, à la belle maison, à toujours plus, à avoir la dernière montre, la dernière voiture, le machin. Et moi j’étais complètement décalée, du coup je me sentais un peu extraterrestre à ce moment-là avec cette vision-là. Mais je la ressentais tellement profondément à l’intérieur de moi. Qu’en fait elle ne m’a plus quittée. Et de nombreuses années après, donc il y a eu tout un cheminement sur lequel on reviendra peut-être. Mais en 2019, je me suis retrouvée à faire ma première drôle de conf. Et naturellement, le titre était tout trouvé. Et donc la conf s’appelle « On n’est pas sur terre pour en chier ». Donc cette drôle de conf, c’est mon histoire en gros. Je raconte pendant une heure et demie. Mes débuts dans le développement personnel. Je raconte mon histoire, les trains que j’ai pris dans la tronche et surtout les clés que j’en ai retirées qui font qu’aujourd’hui, je crée chaque jour un peu plus ma vie idéale et je m’éclate. Et du coup, c’est en train de devenir un mouvement. Parce que, tu l’as dit en intro, mon rêve à moi, c’est de vivre dans un monde peuplé de gens détendus du bulbe avec qui on se marre. Avec qui, en fait, on passe des joyeux moments. Avec qui, c’est cool quand on se rencontre. Et ce n’est pas ressasser toujours les trucs qui ne vont pas, les problèmes, ce qui se passe

Olivia Hellin – Fondatrice et gérante de la pension refuge I Love my Dog

photo d'Olivia Hellin d'I Love My Dog

Olivia Hellin, fondatrice et gérante de la pension refuge I Love my Dog Publié le 15 avril 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : moins de 50 min Message d’Olivia Hellin, de I Love my dogPrésentation d’Olivia Hellin, gérante de I Love my dogInterview d’Olivia HellinLe Nouveau Monde selon Olivia HellinLe portrait chinois d’Olivia Hellin Katia : C’est avec un message impactant que je démarre aujourd’hui la diffusion de ce nouvel épisode. Mon invité a souhaité vous transmettre ce message en amont de notre interview que nous avons enregistrée il y a quelques semaines. Un message qui vient du plus profond de son âme et de son cœur. Je vous laisse avec elle. Message d’Olivia Hellin, de I Love My Dog Olivia :  Je prends la parole pour les sans voix. Ceux qu’on utilise comme outils, comme ingrédients, comme marchandises. Ceux dont on tire profit, qu’on consomme, qu’on maltraite. Qu’on exploite, qu’on mutile et qu’on abandonne. Sous couvert de supériorité humaine, nous tuons d’autres êtres emprunts de sagesse et de douceur qui nous enseignent via la communication non verbale les subtilités de leur langage. Comme une mère avec son enfant. Des leçons telles que l’amour inconditionnel, la philosophie de l’instant présent, le soutien, la fidélité, la dévotion, la conscience que nous sommes reliés les uns aux autres. Des êtres qui, comme nous, ressentent des émotions, aiment profondément leurs petits et sont doués de capacités extrasensorielles. L’aventure de cette vie en mode depuis plus de 15 ans m’a permis de trouver une place juste et utile dans ce monde et de reconsidérer l’approche de ces animaux si généreux et empathiques. De percevoir dans leur regard et leur attitude toute la tendresse et l’affection qui aident bon nombre d’humains désespérés. Il est de notre responsabilité de défendre, protéger et éduquer à une approche différente, respectueuse et bienveillante de ces créatures et de prendre conscience que nous pouvons cohabiter en harmonie et sans souffrance. Présentation d’Olivia Hellin, gérante de I Love my dog Katia : Aujourd’hui (le 14 février 2024), je suis en joie de donner la parole à Olivia de I Love My Dog. Olivia est la fondatrice d’une pension et d’un refuge pour chiens libres et heureux. Une structure unique en France qui se situe à Saubrigues dans les Landes : le paradis des chiens. Imaginez-les pouvoir vivre en meute et librement à domicile. Elle n’accueille pas seulement nos quatre pattes lorsque l’on part en vacances. Elle accueille également les chiens en mal d’amour qui ont perdu confiance en l’humain, des beagles réformés de laboratoire et des chiens abandonnés. Ils vivent en totale liberté sur un terrain de 5 hectares où ils sont chouchoutés, bichonnés jusqu’à être adoptés par une famille soigneusement choisie par Olivia. Parce qu’ils ont besoin avant tout de retrouver confiance en l’humain. Et pour cela, un long travail de réhabilitation est nécessaire. Olivia a un amour inconditionnel pour tous ces chiens à qui elle dédie l’entièreté de son temps. Nous allons aborder son parcours, son engagement sans faille auprès de nos toutous, ses projets et ses besoins. Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Interview d’Olivia Hellin Katia : Bonjour Olivia ! Olivia : Salut Katia ! Katia : Comment vas-tu ? Olivia : C’est beau, merci pour cette belle présentation ! Katia : Je te sens émue ! Olivia : Oui, c’est hyper émouvant ! Katia : C’est toi ! Olivia : Du coup, je rencontre une personne que tu viens de décrire. Oui, c’est moi ! Dingue ! Merci ! Je suis honorée ! Katia : Tu sais ce qui te touche particulièrement ? Olivia : Tout ce dont on vient d’aborder avant que tu mettes l’enregistrement. Le fait que je me suis engagée corps et âme dans cette mission. Le nouveau chemin de vie qui m’anime ! Katia : Comment t’es-tu engagée corps et âme ? Jessica : Oui, c’est un peu ça. Je n’ai pas choisi en fait, comme tout ce qui m’est arrivé dans ma vie, toutes ces aventures. C’est une vétérinaire qui m’a appelée pour me demander si ça m’intéressait d’accueillir des chiens réformés de laboratoire. Et c’est comme ça que j’ai ouvert le refuge. J’ai dit oui, sans hésiter, sans vraiment réfléchir aux conséquences. Et je ne regrette pas du tout. Katia : Tu avais déjà la pension à cette époque-là ? Jessica : Oui. J’ai ouvert ma pension il y a une quinzaine d’années parce que j’ai laissé une fois mon chien dans une pension classique, un refuge classique, ce qu’on appelle un chenil. Et les chenils classiques, ce sont des cages alignées avec des chiens qui sont en stress permanent et qui, pendant que les gens sont en vacances, aboient, se laissent mourir de faim, parce qu’ils sont en prison. Et ça m’a choquée. Donc, à force de garder les chiens de mes potes. C’est un de mes ex qui m’a dit : « Mais regarde, on ne peut plus partir le week-end, lui, tu ne sais même pas qui c’est. Tu aimes ça, tu as l’espace, tu n’as qu’à faire ça ». Donc, je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien. Et oui. Aujourd’hui, je suis même victime de mon succès. Je refuse beaucoup d’animaux en pension. Katia : Combien de places as-tu sur ton refuge ? Olivia : J’ai un agrément pour 35 chiens, ici. Je n’en prends pas 35 parce que je suis seule. Donc, j’essaye de réduire. Mais aujourd’hui, le refuge, je l’ai justement favorisé sur la pension. Parce que j’ai beaucoup trop de chiens au refuge et j’ai donc dû réduire un peu la pension. Voilà. Ce qui ne me ramène malheureusement pas d’économie. Katia : Tu dis que ça existe depuis 15 ans. Tu n’as donc pas toujours été auprès des animaux. Olivia : Non, non, j’ai un parcours très éclectique. J’ai beaucoup voyagé. Je suis une aventurière, moi, une vagabonde. Donc, j’ai parcouru le monde. J’ai appris plein de langues. J’ai croisé plein de gens exceptionnels, un peu comme toi, dans tes podcasts. Et puis, j’ai acheté cette maison en 2006. Et j’ai posé mes bagages. J’ai posé mes racines ici.

Sandrine Bureau – Naturopathe et créatrice du webmagazine Ô Nature

Photo de Sandrine Bureau

Sandrine Bureau, naturopathe et créatrice du webmagazine Ô Nature Publié le 8 avril 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : 35 min Présentation de Sandrine Bureau, naturopathe et créatrice du webmagazine Ô NatureInterview de Sandrine BureauLe Nouveau Monde selon Sandrine BureauLe portrait chinois de Sandrine Bureau Présentation de Sandrine Bureau, naturopathe et créatrice du webmagazine Ô Nature Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’interviewer Sandrine Bureau. Les rôles s’inversent, puisqu’habituellement, c’est elle qui est dans ce rôle-là. Sandrine vit à côté de Limoges. Elle fait partie de ces personnalités engagées et passionnées pour et par le vivant. Elle lui consacre une grande partie de sa vie. Suite à une reconversion professionnelle, elle exerce depuis 2017 le métier de naturopathe. En parallèle, elle s’occupe de la gestion d’un webinaire, un web-magazine trimestriel qu’elle a créé en 2020, dont nous allons parler plus en détail. Elle anime également une chaîne YouTube, où elle donne la parole à des acteurs locaux, des artistes et des paysans. Son intention ? Améliorer la compréhension du monde rural, nous partager la beauté de ce monde et célébrer la nature. À mon tour de la mettre en lumière, ainsi que toutes ces initiatives qui vont dans le sens du respect du vivant. Je ne vous en dis pas plus. En plus, installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Interview de Sandrine Bureau Katia : Bonjour Sandrine ! Sandrine : Et bonjour Katia ! Katia : Comment vas-tu ? Sandrine : Ça va, je te remercie. Toi aussi ? Katia : Oui, je vais très bien. Je suis ravie de t’avoir à mon micro aujourd’hui. Sandrine : Moi aussi, je te remercie pour ton invitation. Katia : Avec plaisir. Alors, qu’est-ce que tu auras envie de rajouter à ta présentation ? Sandrine : Je pense que tu as à peu près tout dit. Donc, on verra par la suite. Katia : Est-ce que tu peux nous raconter ton parcours, Sandrine ? Parce que tu n’as pas toujours été naturopathe. Sandrine : Oui, je peux. Alors, c’est vrai qu’il va falloir que je synthétise un petit peu parce que ça pourrait durer un petit moment. Donc, oui, j’ai travaillé pour la grande distribution pendant des années où j’étais commerciale et directrice commerciale. Et c’est vrai que ce travail-là, c’était aussi à la fois une échappatoire et une question d’un peu de survie, on va dire. Et puis, tout ça a fini en burn-out. Donc, il y a maintenant une dizaine d’années. C’était en 2012. J’avais plusieurs signes qui m’indiquaient que ça n’allait pas et tout. Mais je n’étais pas vraiment à l’écoute de ce qui se passait dans mon corps et dans mes émotions. Et au final, ça a fini par me rattraper. Il faut savoir aussi que j’étais en errance médicale à cause de problèmes chroniques où personne, finalement, n’avait de solution pour moi à part cortisone et morphine sur du long terme. Donc, si tu veux, à 35 ans, c’est moyen. Comme projet. Et puis, finalement, après ce burn-out, la vie m’a mis en lien avec des choses autres, je dirais, notamment de l’énergie. Et à partir de là, j’ai commencé à m’intéresser, à ouvrir, on va dire, mon champ de connaissances et mon champ de confiance. Voilà, on va dire une petite partie de ce qui a fait que je suis arrivée à la naturopathie plus tard. Katia : Tu disais, tu as commencé à avoir quelques signes de burn-out, mais qui ne t’ont pas mis suffisamment en alerte à l’époque. Sandrine : Le milieu médical, tu veux dire ? Katia : Tu disais, par rapport à ta vie professionnelle, que tu avais eu déjà quelques, comment dire, quelques signes d’alerte, mais que tu n’as peut-être pas entendu à ce moment-là et que le burn-out est arrivé. Sandrine : Oui, on va dire ça. C’est vrai qu’il y avait un tout, en fait, dans ma vie personnelle et professionnelle. Je pense qu’au fond, moi, je sentais bien qu’il y avait des choses qui n’allaient pas, mais tu sais, des fois, c’est plus facile, entre guillemets, de rester dans une vie où, en extérieur, et en tout cas, en apparence, et au regard des autres, tout va bien, où tu as tes chevaux, où tu as ton travail qui va bien, en apparence, encore une fois, etc. Et moi, je pense que je me mettais aussi un peu dans le déni, quelque part, par peur, très certainement, et tout le reste. Finalement, le déni, un jour, il s’en va, je dirais, et j’ai ouvert les yeux. Et ce n’est pas toujours facile, d’ouvrir les yeux, parce que c’est vrai que tout est arrivé un petit peu en même temps. Le burn-out, j’étais distanciée de la société dans laquelle j’étais, je me suis séparée. Donc, si tu veux, tous les axes de la vie, là, ont été mis à plat, pour définitivement passer à autre chose. Katia : Et à quel moment as-tu compris que tu étais véritablement burn-out ? Sandrine : Eh bien, quand mon corps m’a arrêtée. Comme je te dis, je prenais de la cortisone à répétition, j’avais des problèmes d’urticaire chronique. Et ça, c’est vrai que c’est très handicapant dans la vie. Et à part me faire des tests à droite, à gauche, et tout ça, il n’y avait aucune solution pour m’engager. Jusqu’au jour où j’ai fait une pyélonéphrite, en fait, aiguë. Donc, je suis arrivée à l’hôpital, j’avais 40, 41. Et d’ailleurs, je me souviens, c’était un peu dramatique, parce que j’avais été admise aux urgences que le soir tard. Bref, et à partir de là, eh bien, c’est vrai que moi, qui étais tout le temps, hyperactive sur la route, je faisais à peu près 300 kilomètres tous les jours. Et le médecin qui est venu me voir le lendemain m’a dit, mais, là, il faut que je vous arrête. Pour moi, c’était juste impossible. Je ne voulais pas être arrêtée, parce que, non, c’était inenvisageable pour moi. Il m’a dit, si, si, au minimum un mois. Et bon, je ne pouvais pas trop faire autrement. Et

Muriel Cohéré de Coh’energy – Infirmière et bioénergéticienne

Interview de Muriel Cohéré de Coh'energy pour le podcast Aujourd'hui écrivons demain

Muriel Cohéré de Coh’energy, infirmière et bioénergéticienne Publié le 1er avril 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : 25 min Présentation de Muriel Cohéré de Coh’energy, infirmière et bioénergéticienne Interview de Muriel Cohéré de Coh’energy Le Nouveau Monde selon Muriel Cohéré de Coh’energy Le portrait chinois de Muriel Cohéré de Coh’energy Présentation de Muriel Cohéré de Coh’energy, infirmière et bioénergéticienne Katia : Muriel Coheré m’accueille dans son cabinet à Bénesse-Maremne dans les Landes (14 février 2024). C’est avec une certaine émotion que je la retrouve pour l’interviewer. En effet, elle fait partie de ces humains engagés et déterminés qui ont tenu bon malgré la tempête. Muriel a été, comme moi, empêchée de pouvoir exercer son métier en septembre. a depuis changé de cap. Muriel a créé son entreprise, Coh’Energy, et exerce désormais en tant que bioénergéticienne. Avec du recul, c’est un mal pour un bien. Quand nous nous sommes rencontrés il y a un peu plus d’un an aux portes ouvertes de chez Dolores que vous avez découvert le mois dernier, nous ne savions pas que nous partageons cette expérience commune. Encore moins que nous avions été collègues dans le même établissement sans jamais s’être rencontrés. Elle était infirmière la nuit, moi, psychologue, le jour. Il a fallu que la vie nous réunisse de manière fortuite pour le découvrir, mais était-ce vraiment un hasard ? Je suis ravie de pouvoir lui donner la parole pour qu’elle puisse nous raconter son parcours et nous expliquer ses nouveaux engagements, toujours au service de l’humain et de son bien-être. Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute. Interview de Muriel Cohéré de Coh’energy Katia : Bonjour Muriel. Muriel : Bonjour Katia. Katia : Comment vas-tu ? Muriel : Très bien. Je suis ravie d’être là avec toi. J’ai une certaine émotion que je partage parce que, comme tu l’as bien décrit, effectivement, nous étions collègues sans nous être jamais vues physiquement, mais la vie nous a permis de nous recontacter. Et sur le plan symbolique, nous sommes allées voir ensemble le film sur les soignants suspendus et quelque part, la boucle était bouclée. Katia : Et c’était un énorme clin d’œil quand même. C’est vrai. On a été voir le film de Fabien Moine, « Suspendus … des soignants entre deux mondes ». Je me souviens, oui, on a eu beaucoup d’émotions. Je l’avais déjà vu une première fois, mais j’ai eu beaucoup d’émotions à le revoir avec toi en salle de cinéma, avec d’autres soignants. Et peut-être de réaliser aussi ce parcours par lequel nous étions passés. Muriel : Oui, et de le partager avec des personnes qui n’étaient pas au courant de tout ça, sincèrement. Oui. Katia : Est-ce que tu aurais envie de nous raconter un petit peu ? Est-ce que ça a été aussi le déclencheur de ce que tu fais aujourd’hui ? Muriel : Alors, ce que je fais aujourd’hui, depuis très longtemps, je savais que je le ferais un jour. Sauf que là, ça m’a donné un bon coup de pied. La formule n’est pas de moi, mais c’est une sorte de coup de pied occulte. Donc oui, ça a un peu précipité les choses, mais moi, c’était clair dans ma tête que je ferais ça un jour exclusivement. Oui, c’est parce que c’était un… C’était un long cheminement, en fait. Ce n’est pas juste pendant le Covid que j’ai réalisé que je pouvais faire autre chose. Non, non, c’est vraiment un parcours qui avait plus de 15 ans. Voilà. Katia : Ça veut dire que tu t’étais déjà intéressée à la bioénergie ? Muriel : Oui, à plein de choses. Katia : À la bioénergie ? Muriel : Avant ? Enfin, il y a une quinzaine d’années. Oui, oui. Pour moi, à titre perso, et pour mes enfants, mes proches. Je m’étais intéressée à différentes formes de thérapie. Aussi bien, l’ostéopathie que la réflexologie. Enfin, j’avais testé plein de choses et il y a eu tout un chemin qui m’a amenée où je suis aujourd’hui, oui. Katia : Par quoi commence-t-on ? Muriel : Je me laisse guider. Je peux juste me présenter. Donc, Muriel, j’ai 54 ans, bientôt 55. Je suis maman de deux enfants qui ont 24 et 27 ans, qui ont été… C’est aussi mes moteurs, beaucoup. Et donc, je suis infirmière diplômée en 1993. Je suis une vieille infirmière. Mais cela dit, c’était une bonne école de la vie, je dirais. J’ai fait mon école d’infirmière mais elle n’existe plus, cette école. C’était l’école Saint-André, à Bordeaux, une école qui était publique. Et en lien avec l’hôpital. La directrice et les enseignantes étaient des anciennes infirmières à l’ancienne, on va dire. C’était à la fois beaucoup d’expérience. On nous a apporté beaucoup de connaissances dans des tas de domaines qui m’ont toujours servie tout au long de ma vie. Mais surtout, ces femmes étaient des modèles aussi pour nous, dans ce qu’elles étaient, des valeurs. Et il y en a une en particulier, Mme Dobijon, je me rappelle même de son nom, qui était une ancienne infirmière de Réa, et qui nous disait toujours : « il y a ce qu’on vous apprend à l’école, et il y a aussi le gingin infirmier ». C’est-à-dire qu’elle, elle appelait le gingin, le bon sens et l’intuition. Et là, ça a fait du lien avec ce que je fais aujourd’hui. Katia : Quel est le lien ? Muriel : Eh bien, le bon sens. Et écouter son intuition, sa petite voix intérieure. Et en fait, elle avait raison. Elle avait raison. Et ça a été le fil conducteur de beaucoup de choses que j’ai faites dans ma vie. Autant sur le plan pro que perso. Katia : Tu avais une notion que tu écoutais ton intuition et que tu faisais tes choix peut-être à partir de ton intuition et cette petite voix ? Muriel : Alors, maintenant, je le sais, que j’avais probablement ça depuis enfant. Mais à l’époque, non. Pour moi, c’était normal. Je pensais que tout le monde était un peu comme ça. Katia : En quoi aujourd’hui, tu dirais que ça t’a guidée

Louis Fouché – Médecin anesthésiste, auteur et conférencier

Photo de Louis Fouché, interviewé pour le podcast de Katia Crabé

Louis Fouché, médecin anesthésiste, auteur et conférencier Publié le 25 mars 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : 65 min Présentation de Louis Fouché, médecin anesthésiste, auteur et conférencierInterview de Louis FouchéLe Nouveau Monde selon Louis FouchéLe portrait chinois de Louis Fouché Présentation de Louis Fouché, médecin anesthésiste, auteur et conférencier Katia : Louis Fouché est une des personnalités engagées qui m’inspire le plus. J’ai beaucoupde gratitude à son égard parce que comme pour beaucoup, il a été un phare pour moi durant ces 4 dernières années de tempête. Si je devais le décrire en un seul mot, je dirais que c’est un humaniste avec un grand H. J’ajouterais : un altruiste, un créatif culturel et un gardien du vivant. Il fait partie de ceux qui sont prêts à tout perdre et à risquer leur vie pour préserver notre intégrité et notre liberté de consentir. Il ne fait pas un métier à risque, quoi que. De formation médecin anesthésiste réanimateur, il est aujourd’hui, auteur et conférencier. Il a écrit 3 livres que je vous recommande. Souvent, je me surprends à dire qu’il est un prophète ou un visionnaire. Je me souviens parfaitement bien de ce jour de mai 2021 où d’une lucidité déconcertante, il m’annonçait ce à quoi nous allions être confrontés dans les mois à venir. Il ne me donnait pas à entendre ce que j’avais envie (ou besoin) d’entendre pour me rassurer mais ce qui relevait d’une vérité glaçante. Je l’en remercie, il m’a permis de me préparer ce que j’allais vivre de traumatique quelques mois plus tard, en septembre 2021.J’ai rarement rencontré quelqu’un avec pareille culture et capacité de résilience. Malmené, maltraité par les médias, par ses pairs, il garde le même cap depuis mars 2020 et dénonce sans relâche avec intelligence, les dérives d’une société en perdition. Il ne fait pas que dénoncer, il est force de proposition. Louis a cette capacité de transcender les pires évènements pour en faire des occasions de réflexion et d’évolution de notre condition humaine. Parce que ce qui l’anime, c’est la permaculture (humaine), la créativité, le beau, l’humain, le fait d’être en lien et la co-création. Chacune de ses prises de parole est salutaire. Il aspire à un monde plus juste, plus éthique, plus en humanité. Comment pourrait-on lui en vouloir de cela ? Sans plus tarder, je vous invite à découvrir Louis et à vous immiscer dans notre conversation. Installez-vous confortablement. Bonne écoute. Interview de Louis Fouché Katia : Bonjour Louis Louis : Bonjour Katia, je suis un peu ému par votre texte. C’est très flatteur et en même temps, je le prends de manière simple en me disant que ces trois dernières années, elles m’ont d’abord permis à moi, avant même de penser à qui que ce soit d’autre, d’essayer de trouver le bon chemin pour moi-même, d’essayer d’être sur le fil rouge de ce qui me rend heureux et qui me donne de la joie au quotidien. Et évidemment, ça bouge, ce n’est pas tout le temps stable. Il y a des moments de colère, il y a des moments de tristesse, il y a des moments de désespérance. Et puis, il y a toujours cette petite flamme qui revient. Et j’ai été très marqué dans ma vie de lecteur par une auteure qui s’appelle Christiane Singer. Et Christiane Singer, elle fait sans concession, le constat très sombre, des dérives de notre société. Mais dans chacun de ses textes, elle met de la lumière qu’à travers toutes ces failles, toutes ces brisures qui sont en train de se passer, il y a quelque chose comme de la beauté, comme de l’amour, comme une possibilité de vrai qui s’ouvre à mesure. Et que peut-être ce processus-là de descendre tout au fond de nos boues intérieurs, de nos boues collectives est nécessaire pour aller chercher le beau, le vrai. Parce que j’essaie de vivre, donc c’est peut-être égoïste au départ. Et puis pour mes enfants aussi. Je ne veux pas du monde transhumaniste qu’on nous propose. Alors, soit je passe ma vie à me révolter derrière un écran en envoyant des Twitter, sur un réseau social, x ou y, soit je me mets au travail. Et il s’est révélé pour moi que ce travail-là, dans ces trois dernières années, il n’était pas pénible. Il n’était pas cette vision habituelle qu’on a de l’ouvrage où on passe des heures pour rien, etc. Au contraire, c’était quelque chose d’assez joyeux qui ouvrait plein de possibilités. Donc de réanimateur, j’ai commencé à faire des films, des livres, des conférences, des œuvres d’art. À réunir des collectifs et participer à d’autres. Et ça, c’était plutôt très joyeux. Moi, je ne reviendrai pas en arrière pour rien au monde. Et je n’envie pas ma vie d’avant. Katia : À quel moment avez-vous compris ce qu’il se passait ? Louis : Je ne sais pas très bien vous dire, parce que c’est une sorte d’éclairage à mesure, où en plus le temps est comme déjà entremêlé, déjà un peu confus sur tout ce qui s’est passé ces trois dernières années, comme si la chronique des jours avait été… insuffisamment précise pour moi. J’aurais sûrement dû tenir un journal ou une chronique, parce qu’il s’est passé tellement de choses que déjà, elles s’entremêlent et se mélangent. Et donc, j’ai beaucoup de mal à vous dire quand est-ce qu’il y a eu le premier confinement. Ça, encore, j’ai travaillé. J’ai posé des choses précises pour avoir travaillé les faits scientifiques et tout ça. Mais quand est-ce que dans les rues, il s’est passé ci ou ça ? J’ai déjà du mal à leur vous dire, à l’intérieur de moi, qu’est-ce qui s’est passé, à quel moment. Et en plus, cette prise de conscience a été à la fois douloureuse et lumineuse. Et en même temps, elle s’est émaillée de nuances, de contrastes au fur et à mesure du temps. Comme si le choc initial avait été extrêmement éblouissant, avec une image fausse, finalement, de ce qui était en train de se passer,

Gabi Mouesca – Directeur de la Ferme Emmaüs Baudonne

Photo de Gabi Mouesca de La Ferme Emmaüs Baudonne

Gabi Mouesca, fondateur et directeur de la Ferme Emmaüs Baudonne Publié le 11 mars 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : moins de 50 min Présentation de Gabi Mouesca, directeur de la ferme Emmaüs BaudonneInterview de Gabi MouescaLe Nouveau Monde selon Gabi MouescaLe portrait chinois de Gabi Mouesca Présentation de Gabi Mouesca, directeur de la ferme Emmaüs Baudonne Katia : Aujourd’hui (22 janvier 2024), Gabi Mouesca me fait l’honneur de me recevoir à la ferme Emmaüs Baudonne à Tarnos dans les Landes. Gabi est le fondateur et le directeur de ce projet hors normes, hors cadre si je puis dire. La ferme Emmaüs Baudonne est un lieu à part qui regroupe plusieurs projets : Elle est un projet social solidaire et innovant, pensé comme un écolieu transitoire entre la liberté et la détention. Durant cette entrevue qui s’annonce plus que passionnante, nous allons parcourir avec Gabi l’histoire de ce projet unique en France et en savoir un peu plus sur lui. Sans plus tarder, je vous invite à vous immiscer dans notre conversation. Bonne écoute ! Interview de Gabi Mouesca Katia : Bonjour Gabi Gabi : Bonjour ! Katia : Je suis ravie que tu m’accueilles sur site. Comment vas-tu ? Gabi : Comme un lundi matin, c’est-à-dire que je me lève avec beaucoup d’espérance en cette nouvelle semaine. Et comme toutes les fins de semaine, je ferai un bilan où je me dirai : « Ah, tu as commencé la semaine avec beaucoup d’espérance, mais la réalité du quotidien a parfois atténué cette joie » ou au contraire, ça s’est confirmé, il y a eu des éléments de l’espérance qui sont devenus réalité. Et donc, je vis semaine après semaine dans cet état d’esprit. Donc là, nous sommes lundi matin, tu me trouves très rempli d’espérance. Katia : Nous commençons la semaine ensemble. Pour recontextualiser, on est le 22 janvier 2024. Est-ce que tu veux bien te présenter ? Gabi : Je suis donc Gabi Mouesca. Je suis basque. Né au pays basque, de la rencontre d’un homme et d’une femme qui étaient basques. Et donc, je n’ai aucun mérite au fait de vous dire que je suis basque. Ma langue maternelle, c’est l’Euskara, c’est-à-dire la langue basque. Quand je suis rentré dans le système d’éducation nationale à l’âge de 6 ans, j’ai acquis le français. J’allais dire sur le dos du basque. Je me suis, comme beaucoup de gens de ma génération, débasquisé avec le temps et avec l’empreinte de notre éducation dans l’école de la République. Et puis, à l’âge de 15 ans, mes parents, et particulièrement ma mère, ont souhaité que je me réapproprie la langue. Et donc, j’ai participé pendant les vacances, les petites vacances, les grandes vacances, à des stages pour me réapproprier, me reculturer en basque. Ce qui fait qu’à l’âge de 15-16 ans, j’ai fait mes premiers pas dans le monde bascophone. Et basque de façon générale. Et puis, là-dessus, j’ai eu des engagements culturels. Quand on s’intéresse à la langue basque, on s’intéresse à tout ce que ça génère autour, sur le plan culturel. Et puis, au Pays Basque, la culture et la langue sont quelque chose d’éminemment politique. Du fait de sa situation, ces dernières décennies dans lesquelles la réappropriation de la langue a été souvent un cheminement. Très tortueux, parfois violent. Je suis devenu d’un militant culturel à un militant politique. D’abord, dans un petit mouvement qui s’appelle Eskerberry, qui veut dire la gauche basque, la nouvelle gauche. J’étais très jeune, j’avais 17 ans. Et au Pays Basque, ce temps-là, il y avait des passages assez aisés entre la politique légale et la politique illégale. Ce qui fait là aussi, j’ai franchi le pas, le rubicond entre l’égalité et l’illégalité. C’est ainsi que je suis rentré dans l’organisation politico-militaire qui, ce temps-là, s’appelait Iparretarak. Une organisation qui luttait pour la libération du peuple basque au Pays Basque Nord, au Pays Basque français. C’est l’engagement que j’ai eu, en même temps où j’étais ouvrier dans une entreprise qui s’appelait Xikitoa, une entreprise qui fabriquait les jokaris, les fameux jeux de plage, tirés du jeu traditionnel de la pelote basque. Je faisais partie des derniers salariés de cette entreprise, qui était anglaise. Et puis, on a fini notre temps de travail avec une grève qui était autour du 10 mai 1981. Les plus anciens de vos auditeurs et auditrices sauront qu’à cette période-là, c’était la fameuse période où les socialistes ont pris le pouvoir, où Mitterrand est devenu président de la République. Et donc, deux mois avant cette date historique, eh bien, avec mes compagnons de travail, nous nous sommes mis en grève. Nous avons occupé l’entreprise. Et puis, deux mois après aussi, cette élection. Ça a été ce que j’appelle les quatre mois les plus importants de ma vie. Une vie qui commence déjà à peser sur mes épaules, parce que je suis dans ma 62ème année de vie, d’existence. Pendant ces quatre mois, j’ai connu ce que certains ont peut-être connu, qui est cette fameuse solidarité, cette fraternité qui unit les gens qui luttent, qui résistent, qui se donnent au risque de perdre leur travail, et parfois plus. Je dis parfois plus, parce que je sais, par exemple, qu’un des salariés qui avait été en grève, eh bien, a divorcé par la suite, parce qu’effectivement, cette période rugueuse qu’était la grève totale a généré un conflit, ou durcit un conflit. Un conflit qu’il y avait dans le couple, et tout ça a fini par un divorce. Mais tout ça pour vous dire que cette grève, c’était aussi un temps fort, humainement, et un engagement fort. Donc, je rentre dans l’organisation Iparretarak, aussi dans cette dynamique-là, un mouvement qui se revendiquait de libération nationale et sociale. Katia : Alors, petite parenthèse. Quand tu dis libération, pour ceux qui ne connaissent peut-être pas l’histoire du Pays-Basque, c’était libération de qui, de quoi, à ce moment-là ? Gabi : Alors, ce temps-là, c’était une période durant laquelle, partout dans le monde, il y avait ce qu’on appelait le mouvement de libération, c’est-à-dire

Episode Spécial #1 – Bilan 2023 Et Vision

Photo de Katia Crabé de Rédac Silve travaillant sur Audacity

Episode Spécial #1- Bilan 2023 Et Vision Parce qu’il est bon de temps à autre de faire un point sur le chemin parcouru et celui à parcourir, voici le bilan 2023 et ce que je projette pour 2024. Publié le 23 février 2023, par Rédac Silve Temps de lecture : 8 min Bonjour, et bienvenue sur un nouvel épisode d’Aujourd’hui, écrivons demain. Nous sommes le 23 février 2024. C’est un épisode un peu spécial que je vous propose d’écouter. Parce que je suis seule à prendre la parole. J’ai des choses à vous dire. En effet, je souhaite faire un point d’étape pour vous partager en toute transparence et en toute authenticité, ce qu’il en est de ce projet de podcast que j’ai lancé il y a quelques mois, un projet de cœur, et ce que je souhaiterais qu’il en advienne dans les mois à venir. Mais d’abord, petit rappel de comment j’en suis arrivée là parce qu’il me parait important de recontextualiser pour comprendre ma démarche actuelle. D’autant si vous n’avez pas écouté l’épisode 0 qui vous explique l’origine et le why de ce projet. En septembre 2021, pour une durée indéterminée, je suis empêchée de pouvoir exercer mon métier de psychologue parce que je refuse de me soumettre à l’injonction qui m’est faite de me faire injecter un produit expérimental pour poursuivre l’exercice de mon activité dans les 2 établissements où je travaille. Nous sommes des centaines de milliers de professionnels (et pas uniquement du secteur de la santé) concernés par la loi du 5 août 2021 qui impose cette obligation. Nous sommes plus de 100 000 à la refuser et à nous retrouver dans la même situation : privés de notre droit de travailler, de notre salaire et de toute forme de rémunération et d’aides. Du jour au lendemain, nous devenons des persona non grata pour nos institutions et pour la société. En novembre 2021, je prends mon clavier et me mets à écrire pour transcender la violence de cette expérience et le traumatisme qui en résulte. Je n’ai qu’un seul but : écrire pour rendre compte de ce que nous vivons depuis mars 2020, raconter ce qu’il se passe. Et recueillir le plus de témoignages possibles. Laisser une trace pour ne pas oublier, dans un devoir de mémoire parce que nous sommes en train de vivre quelque chose d’anormal, d’historique. C’est pour cela d’ailleurs, que je continue d’en parler ouvertement. Non pas pour me victimiser, mais pour que l’on se souvienne de ce que nous avons vécu et traversé, en prendre la pleine mesure. Je m’engage alors dans un travail quasi journalistique en interviewant une quarantaine de personnes sur mon territoire, mais pas que. Aux termes de cela, un manuscrit voit le jour. Il est chez un éditeur. En espérant qu’il puisse être publié cette année. Au printemps 2022, la situation n’évoluant pas, il est demandé toujours plus d’injections pour reprendre mon activité de psychologue, je m’engage dans une démarche de reconversion professionnelle, dans la rédaction de contenus. Je décide de mettre ma plume au service des particuliers qui souhaitent écrire leur biographie ainsi qu’au service des professionnels qui sont en difficulté pour faire valoir leur activité sur le web et les réseaux, plus particulièrement les acteurs du nouveau monde. En décembre 2022, j’intégre la coopérative SCIC Interstices de Tarnos pour développer cette nouvelle activité. Avec un désir secret, créer mon média audio. De manière très irrationnelle, je ressens au plus profond de moi que je dois m’écouter et franchir le cap. Prendre la parole pour qui ? Pour quoi ? Je ne sais pas mais intuitivement, je sens que là est mon chemin. Comme si une force à l’intérieur de moi me poussait à aller dans cette direction. D’ailleurs, dès le début de mon accompagnement, j’en fais part à mon conseiller. Après des mois d’hésitation et de doutes, parallèlement au développement de mes activités rédactionnelles, je décide de franchir cette étape et me lance dans le podcasting en créant ce média audio pour interviewer les acteurs du nouveau monde. Mon objectif ? Les faire connaitre et me faire connaitre. Mais surtout, mettre en lumière toutes les pépites comme je les appelle, qui gravitent autour de moi, les rendre visible, leur donner un coup de pouce, en leur donnant la parole en plus de leur prêter ma plume. Mon intention ? Mettre le focus sur ce qu’il y a de beau et de bon dans ce monde. Si je veux que le monde change, il me faut commencer par moi-même. Comme je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises, je ne veux plus dénoncer les absurdités et les incohérences de ce monde comme je l’ai fait ces 4 dernières années. Je décide en conscience de promouvoir l’espoir et la résilience, toutes les bonnes actions qui vont dans le bon sens. Je parle de nouveau monde. A vrai dire, il est déjà, en train de se construire autour de nous et grâce à nous. Parce qu’ils sont des dizaines à œuvrer quotidiennement, individuellement ou collectivement pour un monde meilleur : un monde de sens, d’éthique, d’humanité, respectueux du vivant. Que ce soit dans le secteur de la santé, de l’éducation, de la justice, de l’environnement, du monde animalier, des actions s’engagent chaque jour. Elles sont à soutenir et à faire connaitre. Le 7 juillet 2023, je diffuse l’épisode 0 puis l’interview de Christel Dubrulle, ma première invitée. Merci à elle. Depuis, 20 interviews ont été mises en ligne. Nous fleurtons avec les 10 000 écoutes toutes plateformes confondues et vous n’êtes pas loin de 2000 abonnés à nous suivre, tous réseaux confondus. Un immense merci donc. Á vous auditeurs, qui nous écoutez chaque semaine, de temps à autre ou qui nous découvrez avec cet épisode. Á vous invités qui acceptez de vous confier à moi sur votre parcours, histoire de vie, activité et conception du nouveau monde. Á tous ceux qui me soutiennent d’une manière ou d’une autre depuis le début de cette aventure. J’éprouve une gratitude infinie pour ce que vous me faites

Alain Cayeux – Aventurier explorateur minimaliste

photo d'Alain Cayeux

Alain Cayeux, aventurier explorateur minimaliste Publié le 5 février 2024, par Katia Crabé Temps de lecture : 35 min Présentation d’Alain Cayeux, aventurier explorateur minimalisteInterview d’Alain CayeuxLe Nouveau Monde selon Alain Cayeux Le portrait chinois d’Alain Cayeux Présentation d’Alain Cayeux, aventurier explorateur minimaliste Si je vous dis l’homme aux pieds nus ou en tongs, est-ce que ça vous dit quelque chose ? C’est grâce aux réseaux sociaux que je l’ai découvert. Tant nous avons été voisins, j’ai moi aussi habité Bidart par le passé. Alain est un aventurier et explorateur de la vie, et même un amoureux de la vie. Je n’ai pas souvenir d’avoir rencontré quelqu’un qui aimait autant la vie que lui. Il est la joie et l’émerveillement incarnés. C’est à travers le partage de ses expéditions à travers le monde, ou son quotidien sur la Côte Basque, fait de plaisir simple qu’il nous interroge sur notre rapport au monde et nous permet de nous reconnecter à l’essentiel. D’autant qu’il s’inscrit dans une approche minimaliste. Mais je ne vous en dis pas plus, place à notre conversation. Bonne écoute. Interview d’Alain Cayeux Alain : Bonjour Katia. Katia : Comment vas-tu ? Alain : Très bien, très bien, merci. Katia : Je suis ravie de t’accueillir aujourd’hui pour mon podcast. Alain : Merci de m’accueillir sur ton podcast, c’est un plaisir pour moi. Katia : Alors, l’homme aux pieds nus, aujourd’hui tu es donc en tongues. Alain : Oui, parce qu’aujourd’hui il pleut et il fait un peu froid. Quand je suis en société, je fais un effort, je mets des tongues. Il ne faut pas choquer ! Katia : Pour resituer, nous sommes début décembre. Il y a eu un coup de tempête en arrivant à Bidart. Alain : On a pris une belle tempête là. On est entre Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, sur la Côte Basque, un petit village très sympa. Et on se protège de la tempête, parce qu’il ne pleut jamais ici, mais aujourd’hui il y a eu une petite averse (rires). Katia : Spécialement quand on s’est donné rendez-vous, c’est assez incroyable. Qui es-tu Alain ? Est-ce que tu veux bien te présenter ? Alain : Je suis un explorateur, aventurier, passionné par la vie, par le monde. Je suis père de trois enfants, je suis marié à Soumaya, une princesse brésilienne. Voilà pour faire simple, la personne que je suis. Katia : D’où te vient cet émerveillement de la vie ? Alain : Je suis né comme ça. Je pense que ma vision positive du monde, c’est quelque chose d’assez inné, intuitif que j’ai depuis longtemps. J’ai toujours eu un regard bienveillant avec le monde et les personnes qui l’habitent. Ce regard s’est accéléré, s’est accentué et s’est confirmé par mes expériences. Ma vision positive du monde qui m’a emmené à aller à sa rencontre fait qu’aujourd’hui, plus je le rencontre, plus je confirme que j’ai raison, que le monde est bon, que le monde est plutôt bienveillant et que voilà, que les choses vont bien quand on les regarde avec bienveillance. Katia : Moi, c’est vraiment ce que j’ai perçu de toi quand je t’ai découvert sur les réseaux il y a quelques mois. Je me suis dit, il est incroyable ce mec-là, avoir le sourire tout le temps et s’émerveiller d’être au milieu des montagnes, au pays basque ou en bord de mer. Alain : Je suis souvent dans la nature, je me dirai beaucoup de verrais, de verriers, de levées de soleil, de coucher de soleil, d’arc-en-ciel, de ciel. Tout ce qui me connecte à la nature me fait du bien, je prends du plaisir à me baigner dans le froid, je prends du plaisir à bivouaquer en montagne, je prends du plaisir à aller traverser des montagnes, des lacs, des pays, des frontières. J’ai un peu l’impression de me connecter au maximum à mon intérieur, ce que je suis moi. Ce que je suis aujourd’hui, c’est une personne qui est particulièrement sensible aux choses de la vie, que ce soit des choses humaines ou naturelles. Et voilà, je pense que ça va continuer. Katia : Comment est-ce qu’on peut arriver à être aussi optimiste que tu l’es ? Alain : Je pense qu’il faut savoir se fermer un petit peu à l’actualité quotidienne. Faut prendre un peu de hauteur. Il faut se déconnecter un petit peu des médias, c’est mon conseil, et il faut se connecter à la vraie vie et au vrai problème. Je pense que j’ai appris à positiver tout ce qui m’arrive. J’ai une chance, aujourd’hui, je suis en bonne santé, j’ai une femme qui m’aime, j’ai des enfants. j’ai la chance de pouvoir vivre dans une région qui est plutôt sympa. Voilà, je suis quelqu’un qui est profondément chanceux et je dédie mon énergie à regarder en quoi j’ai de la chance. Si tu me demandes si je voulais être négatif, je ferais plein d’autres choses. Je regarderais la télévision, je regarderais l’information sous la guerre, je percevrais tous les problèmes qu’il y a sur la planète, etc. en permanence. Et au final, j’ai choisi d’avoir un regard extrêmement positif, optimiste. C’est-à-dire de ne pas écouter tout ce qu’on dit de négatif et d’aller voir la réalité des choses. Et puis au final, je me perçois que les gens sont… Enfin, le monde va beaucoup mieux que ce qu’on me dit. Donc je… Je garde ce positivisme pour être optimiste comme ça. Voilà, c’est mon conseil. C’est aller à la rencontre de la vraie vie, la nature, des vraies expériences, sortez de chez vous. Et globalement, ça se passera mieux que ce qu’on pense. Katia : C’est le message que je retiens de toi. Allez voir. Allez à la rencontre des autres humains. Tu reviens d’un périple dans tous les pays en -stan. Tu as fait 118 pays. Alain : 118 pays en tout, là, ça fait… J’ai 46 ans, je suis à 118 pays. Ça s’est un petit peu accéléré ces dernières années. Depuis 10 ans, j’ai accéléré mon parcours. Là, je viens de me faire des pays en stan. Depuis le Kirghizistan

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