Parlons Nouveau Monde avec Alain Bezançon et Jean-Baptiste Mennetrey
Publié le 23 avril 2024, par Katia Crabé
Temps de lecture : 35 min
La présentation des trois intervenants du Nouveau Monde
La présentation de la conversation Parlons Nouveau Monde
Notre définition du Nouveau Monde
Le choix du format podcast
Le profil de nos invités
Nos recherches avant de lancer le podcast
Le modèle économique du podcast
Les retours de notre audience
Les challenges à relever
Les enseignements retirés de l’expérience de podcasting
Les projets à venir
La présentation des trois intervenants du Nouveau Monde
Alain Bezançon : Bonjour à tous et à toutes, je suis Alain Besançon de Dicernaction pour Prémices du Nouveau Monde.
Katia Crabé : Bonjour, je suis Katia Crabé, fondatrice de Rédac Silve et animatrice d’Aujourd’hui Écrivons Demain.
Jean-Baptiste ou Yohanan : Bonjour, je suis Jean-Baptiste, ou Yohanan et je m’occupe des Enchanteurs du Nouveau Monde qui est un podcast, une communauté.
La présentation de la conversation Parlons Nouveau Monde
Alain : Merci, bonjour à tous et à toutes encore une fois. On a une émission très particulière aujourd’hui dans laquelle on va pouvoir se présenter et puis présenter nos podcasts respectifs, sachant que tous les trois, nous travaillons sur une thématique semblable qui est la thématique du Nouveau Monde. Alors, peut-être pour commencer tout de suite sur la discussion, le Nouveau Monde, pour nous, qu’est-ce que c’est, Jean-Baptiste ?
Notre définition du Nouveau Monde
Jean-Baptiste : Le Nouveau Monde, c’est très bizarre parce qu’on a tous notre vision du Nouveau Monde et moi, c’est beaucoup de choses qui reviennent aux sources, à l’origine, comme le sacré, comme toutes les connaissances qu’on avait de la nature, des arbres, de tout ça, qui a été petit à petit oublié durant des siècles et des siècles. Tout a été désacralisé, on a voulu tuer les rois, on a voulu tuer les dieux, etc. Et là, j’ai l’impression qu’on revient, on s’aperçoit que c’est peut-être pas la bonne direction et de revenir à l’essentiel, à la source, pour moi, c’est un peu ça le Nouveau Monde, tout en ayant appris beaucoup de ces expériences-là. Et je vois aussi comme une nouvelle ère, plus qu’un Nouveau Monde, j’ai l’impression qu’il y a une nouvelle ère qui s’ouvre. On en parle du Verseau, des choses comme ça, mais je sens vraiment ça, qu’il y a eu besoin de ces expériences-là pour pouvoir passer maintenant à une autre étape de notre évolution.
Alain : Très bien. Katia, le Nouveau Monde pour toi ?
Katia : Alors, je rebondis un petit peu aussi à ce que tu dis, Jean-Baptiste, je te rejoins aussi. Alors, moi, Nouveau Monde, c’était un peu pour contrebalancer ce monde dans lequel je suis, avec lequel je ne suis pas tout à fait raccord. Un monde, pour moi, de déshumanisation et de destruction du vivant. Donc, moi, je suis dans l’idée de me reconnecter au vivant et de respecter le vivant. Et surtout, de retrouver un monde de sens, parce que nous sommes dans l’absurdité et l’aberration et l’incohérence. Donc, j’ai juste envie qu’on retrouve le bon sens des choses. Donc, revenir effectivement à des choses beaucoup plus naturelles au niveau de la santé, de l’éducation. Des choses plus justes, plus éthiques, plus respectueuses. Et en fait, j’ai envie de dire que le Nouveau Monde, il est déjà là. Il est déjà là en train de se construire. Et peut-être effectivement, comme tu dis, Jean-Baptiste, une nouvelle ère qui est en train d’émerger avec des savoirs ancestraux remis au goût du jour, de l’innovation. Voilà. Mais pour moi, il est déjà engagé, finalement. Mais Nouveau Monde, parce qu’il fallait bien essayer de lui donner un nom, en fait, et de le qualifier. Donc, pour moi, c’est ça. Je ne sais pas pour toi, Alain, ce que ça représente pour toi.
Alain : Oui, moi, je m’en trouve beaucoup dans vos définitions à tous les deux, à travers ce que vous avez dit. Donc, sur le sacré, la nature, le merveilleux. Une rupture par rapport à un monde, pour moi, qui est en train de se terminer. Une fin de civilisation, une nouvelle civilisation qui est en train de naître. Et pour moi, le Nouveau Monde, c’est une nouvelle façon d’être au monde. Donc, la notion d’être, pour moi, est absolument fondamentale, avec sa connotation, bien sûr, spirituelle. Et pour moi, on est vraiment sur une évolution profonde de l’humanité vers, justement, cette nouvelle façon d’être au monde. Cette montée en conscience qui doit s’accompagner d’une montée en puissance d’agir par rapport à, je dirais, effectivement, une réalité qui est extrêmement sombre et dystopique aujourd’hui, mais sur laquelle nous pouvons intervenir. Et je suis tout à fait d’accord avec toi, Katia, que le Nouveau Monde existe. Il est déjà présent aujourd’hui. Et avec les personnes qu’on rencontre, tous les trois, je trouve qu’on l’illustre très, très bien.
Le choix du format podcast
Katia : Alors, pourquoi ce podcast, Alain ? Pourquoi est-ce que tu as créé ces prémices d’un monde nouveau ou d’un Nouveau Monde ?
Alain : Alors, le podcast s’appelle Prémices du Nouveau Monde. Donc, en fait, c’est vraiment partie un peu d’une démarche similaire à la tienne, Katia, qui était une démarche de réaction. Donc, dix-cinq actions ont été créées en mai 2021 en réaction à la crise sanitaire. On a fait des actions de réinformation, de mise en lien, de libération de la parole. Et ensuite, on s’est consacré à cette notion de renaissance, une renaissance individuelle et collective. Et à travers cette renaissance, je me suis intéressé à chercher, à travers la francophonie, quels étaient les acteurs du changement, quelles étaient les personnes dans tous les domaines de la société qui proposaient une autre vision de la société. Donc, dans le domaine de l’éducation, de la santé, des médias, de la politique, de l’économie, etc. Et je me suis aperçu qu’en fait, oui, il y avait beaucoup, beaucoup d’acteurs, d’initiatives, de collectifs qui œuvraient déjà, parfois depuis longtemps, sur des nouvelles façons d’être au monde, des nouvelles façons de faire ensemble. Donc, ça a été l’origine du podcast, les prémices du Nouveau Monde, pour montrer effectivement qu’une nouvelle réalité était déjà en devenir aujourd’hui, ici et maintenant. Et toi, Katia, quel a été un peu le déclencheur pour passer à l’acte ?
Katia : Alors, le déclencheur, j’ai dû changer de voie professionnelle, puisque j’ai fait partie des professionnels suspendus, puisqu’en France, nous étions soumis à une loi qui nous obligeait à nous vacciner si nous voulions continuer notre profession. Et donc, comme j’ai refusé, donc je n’ai pas pu continuer à exercer mon métier de psychologue, donc il m’a fallu changer de cap. Et j’ai donc décidé de m’embarquer dans la rédaction de contenu pour les acteurs du Nouveau Monde. Et il m’est venu l’idée, en fait, de leur donner la parole, puisque autour de moi, puisque je suis dans le sud des Landes, il y a énormément de pépites, comme je les appelle. Et je me suis dit, mais voilà, il faut vraiment pouvoir les mettre en lumière et valoriser ce qu’ils font, parce qu’ils sont individuellement dans des initiatives ou des accompagnements qui méritent d’être connus. Et c’est comme ça que je me suis lancée dans la création du podcast, pour venir compléter en fait l’activité de rédaction. Donc, je me suis lancée au mois de juillet 2023. Donc, juste pour préciser, ce sont des acteurs principalement locaux, c’est-à-dire du territoire basco-landais, mais pas seulement, puisqu’il m’est arrivé d’interviewer des personnes qui ne font pas partie de la région. Mais parce que j’avais envie aussi de leur donner la parole.
Alain : Oui, c’est intéressant, parce que toi effectivement, tu es en France, dans les Landes. Jean-Baptiste, tu es un francophone.
Jean-Baptiste : Je suis en Angleterre.
Alain : Tu es en Angleterre. On va revenir à toi dans quelques instants. Et moi, je suis au Québec. Alors Jean-Baptiste, toi, ton initiative, tu l’as lancée pourquoi ?
Jean-Baptiste : Alors moi, j’ai été très malade jusqu’en septembre 2023. Mais je pense qu’elle est beaucoup liée à la colère de tout ce qui s’est passé pendant les confinements. Donc, il y a souvent ça, notre point commun apparemment, à nous trois. Mais je suis parti au Canada, à Montréal, à l’Observatoire Saint-Joseph. Il y a eu quelque chose que je n’ai pas compris. C’est que j’ai eu vraiment une guérison miraculeuse. J’ai entendu une voix qui m’a dit, tu seras guéri dans trois jours. Et trois jours plus tard, je n’avais plus rien. Et depuis, je n’ai plus rien eu. Et depuis, j’ai des flashs comme ça qui m’arrivent. Oui, j’ai une vision comme ça depuis des choses qui me viennent. Et j’ai eu ce mot enchanteur du nouveau monde. Donc, il y a vraiment ce côté réenchantement. On est vraiment pris par des images de plus en plus dans les médias où on nous montre tout ce qui est mauvais, tous les faits divers qu’on nous montre. Ce sont des choses qui nous rabaissent. Et je me suis dit, il faut vraiment qu’on réenchante quelque chose. Donc, ce mot est venu comme ça, enchanteur du nouveau monde. Très vite, il y a des gens qui sont rentrés dans la communauté. C’était sur Facebook au début. J’ai eu très vite 7000 abonnés. Et un mois plus tard, ça c’était en novembre, je crois que j’ai eu ce truc de podcast alors que j’ai vraiment un gros problème avec la voix et à parler. D’où une timidité à une époque très extrême. Je me suis dit, je sens que c’est OK, donc il faut que j’y aille. Et c’est vrai que le retour a été assez rapide. Et je me suis lancé en septembre, en février. Donc, ça c’était le 1er, c’était le 4 février. Et moi, les gens que j’ai envie d’interviewer dans ces podcasts-là, c’est des personnes qui sont des modèles, qui peuvent être des modèles pour d’autres. Des gens qui ont déjà avancé dans leur activité et qui peuvent permettre à d’autres de prendre peut-être des inspirations, des conseils. Des fois, c’est peut-être une phrase qui va peut-être donner un impulse à quelqu’un. Donc, c’est toutes les personnes aussi que j’ai rencontrées dans ma vie. Les premières, ça a été beaucoup de personnes que j’ai rencontrées aussi qui m’ont inspiré à un moment donné. Et puis là, ça s’ouvre de plus en plus à d’autres personnes de plusieurs domaines. Mais ça, on en parlera peut-être plus tard.
Katia : On se rejoint dans l’intention. On a un élément déclencheur qui est commun, ce qui a les conséquences de la crise sanitaire. Mais on a quand même aussi une même intention. À qui est-ce qu’on veut donner la parole et pourquoi ? Je trouve qu’on se rejoint quand même vraiment.
Alain : Oui, ça, c’est intéressant, je trouve. C’est intéressant qu’on soit ensemble tous les trois aujourd’hui parce que je trouve qu’on a des démarches qui sont similaires. Il y a une démarche de réaction par rapport à une situation qui ne nous plaisait pas. Il y a une projection qui n’a pas été une projection dans la colère, mais dans la construction et dans une démarche positive. Ça, je trouve que c’est un élément qui nous rejoint aussi et qui est également une démarche qui a été accomplie par d’autres personnes, notamment les personnes à qui on donne la parole. Et puis, ce qui est quand même assez intéressant, c’est qu’à nous trois, on faisait la somme de l’ensemble des entrevues. Ça représente quand même beaucoup de monde. Et malgré ça, on n’a jamais invité les mêmes personnes. C’est-à-dire qu’on est capable d’aller comme un vivier. Au niveau de la francophonie, il y a une population de gens qui sont inspirantes et qui est quand même vaste. Et ça, je trouve ça en très enthousiasme. Oui, clairement, oui.
Katia : Oui, vous faites référence tous les deux aussi à la notion de colère. Effectivement, moi, à partir de moi aussi, j’ai décidé de sortir de la colère et d’être dans la lutte. Il y a vraiment eu presque un on-off au printemps dernier. Et c’est là où j’ai décidé aussi de créer le podcast. C’est que j’ai vraiment décidé de mettre le focus sur ce que je souhaitais voir advenir dans ce monde. Et donc, de mettre plutôt la lumière sur ce qu’il y a de joyeux, de bon, de bien, de lumineux. Et arrêter de dénoncer et attaquer ce qui était négatif, anxiogène, liberticide. Pour vraiment changer aussi peut-être la vibration dans laquelle j’étais, mais de sortir de la colère ou du moins d’utiliser la colère à bon escient. Oui, d’en faire aussi un moteur finalement, pour développer ce projet-là.
Le profil de nos invités
Jean-Baptiste : Tu as qui comme profil jusqu’à présent ? Oui, toi aussi, Alain.
Katia : Alors, je n’ai pas que des thérapeutes, même si on a l’impression que j’interview beaucoup de thérapeutes. Alors, peut-être est-ce que j’ai interviewé beaucoup de thérapeutes parmi ceux que j’ai interviewés. Il n’empêche que je souhaite vraiment donner la parole à tous les acteurs du changement, pour ainsi dire, que ce soit le secteur de l’éducation, de la santé, l’environnement, que ce soit du domaine artistique, culturel. Je n’ai pas de limites, en tout cas dans le secteur, à partir du moment où la personne, comment dire, a pu subir ou vivre un chemin de transformation personnel et professionnel, est porteur de messages, est inspirant. Alors, c’est un terme qu’on emploie souvent. Mais en tout cas, pour moi, il y a quelque chose qui se passe aussi dans la relation à la personne à qui je veux donner la parole. Il y a quelque chose qui s’est connecté. Il y a une connexion forte, une connivence, une complicité, une fluidité, une intuition aussi qu’il faut aller… Donc, j’ai à cœur, en tout cas, de pouvoir donner la parole à tout type de thérapeutes, créateurs, artistes, qui puissent rentrer, en tout cas, dans la ligne éditoriale du podcast, mais pas que des thérapeutes. Et pour vous ?
Alain : Oui, on a bien compris le message, Katia. Il n’y a pas que des thérapeutes.
Katia : Alors pour recontextualiser, c’est parce qu’on a discuté un petit peu en aparté tous les trois, et Alain me faisait remarquer que, du moins, il avait cru comprendre que tu avais l’impression que je m’étais engagée sur la voie du développement personnel. Alors, est-ce que ça tient au profil des invités ou à la manière dont on peut partager ensemble sur leur parcours ? Mais c’est pour ça que j’insiste. Il n’y a pas que des thérapeutes.
Alain : Très bien, mais ce n’est pas un problème.
Katia : Non, mais c’est intéressant d’avoir ce regard-là, effectivement, peut-être pour le préciser et l’expliquer.
Jean-Baptiste : Après, c’est vrai qu’on attire aussi un peu les gens qui sont proches de ce qu’on est et de qui on est, en fait. Moi, j’avais fait un sondage. C’était drôle parce que j’avais fait 18 thèmes. Donc, j’ai offert aux personnes de la communauté ce qu’ils avaient envie d’entendre. Et en effet, il y a un thérapeute qui vient en premier. Thérapeute et médecine intégrative. Après, il y a l’agriculture, le côté artistique aussi. Beaucoup d’artistes aussi qui sont en création de nouvelles choses, qui essayent de nouvelles choses, qui se réinventent. Donc ça, c’est intéressant aussi. Je n’en ai pas eu beaucoup, mais j’en ai deux ou trois qui vont arriver prochainement. Après, il y a tout ce qui est architecture, entrepreneurs aussi, des entrepreneurs qui… Ça, peut-être que tu en parleras un peu plus aussi, Alain. Parce que toi, t’as un peu plus l’objectif par rapport aux interviews que tu avais pour créer ce manifeste-là. Tu avais pensé d’abord ou tu l’as…
Alain : Non, le manifeste dont tu parles, le manifeste pour une société civile au service de la vie, il est né vraiment… C’est un produit dérivé des interviews et des rencontres que j’ai pu faire.
Jean-Baptiste : Mais t’avais pas pensé à ça au tout début en disant « je vais faire des interviews pour ça ».
Alain : Non, pas du tout. C’est vraiment un produit qui est né… Enfin, un produit, c’est une réalisation, une création qui est née suite aux entrevues. Et en fait, de manière générale, c’est vraiment un discernement d’action ou les prémices du nouveau monde. C’est vraiment un développement organique. J’ai pas de plan, il n’y a pas d’échéancier, il n’y a pas vraiment d’objectif. C’est vraiment au fil de l’eau, au fil des rencontres. Et ensuite, avec un effort de structuration pour rendre la démarche la plus efficace possible et rejoindre un maximum de gens. Et après, bâtir des liens au niveau de la communauté. Ça, c’est un point, on pourra peut-être en parler, c’est l’aspect de communauté. Moi, ce que j’ai trouvé intéressant dans mon approche, effectivement, c’est une approche qui est généraliste et où les gens que j’ai interviewés, c’est des gens avec qui j’avais envie de parler. Donc, il y a vraiment cet alibi du podcast qui est intéressant pour être en contact avec des gens qui nous intéressent personnellement. Donc, il y a un biais. Je ne me considère absolument pas comme un journaliste très neutre par rapport à un sujet. Je suis un citoyen qui a des centres d’intérêt particuliers. Et donc, je vais essentiellement vers ces centres d’intérêt. Donc, il y a un biais personnel évident dans les entrevues. Et donc, si je devais donner un profil, c’est des gens qui s’intéressent à des, parfois des grandes questions de société, des termes assez généraux. Et puis, comment on peut les aborder de manière concrète et opérationnelle. Et ce que j’ai trouvé intéressant, j’en suis maintenant à près de 80 entrevues avec ces acteurs depuis deux ans, c’est de travailler sur cette notion de communauté. C’est-à-dire qu’il y a vraiment une communauté de valeurs, de sens, d’action qui peut se développer. Donc, c’est un axe maintenant que j’essaie justement de manifester le plus possible, mettre les gens en contact. Et puis, contribuer à cette création d’une nouvelle société civile qui part sur des valeurs beaucoup plus humanistes et beaucoup plus saines, je trouve, que celles avec lesquelles on se débat de nos jours. On parlait… Excuse-moi, vas-y.
Nos recherches avant de lancer le podcast
Jean-Baptiste : Non, et quand vous avez lancé votre podcast, est-ce que vous avez cherché à savoir ce que les autres faisaient ? Comment vous avez commencé à œuvrer avec ça ? Suivre des cours pour… Comment on fait un podcast, etc. ?
Katia : Alors, moi, j’ai mené une petite enquête parce que j’étais connectée avec des podcasteurs sur LinkedIn. Et donc, j’en ai sollicité une dizaine pour savoir s’ils étaient OK pour répondre à des questions. Donc, j’ai des questions d’ordre technique, je ne sais plus très bien la durée de leur format, la durée de leur interview, s’il y avait interview. Donc, j’essaie de recueillir des informations au préalable pour voir un petit peu comment moi, je pourrais créer le mien. Et après, je me suis lancée de manière un peu autodidacte. Et j’avais participé à un challenge, par contre, qui a été aussi un élément déclencheur important de Marco Bernard, qui est Québécois, si je ne me trompe pas, avec l’Académie du podcast. Et ça m’a vraiment mis le pied à l’étrier, en fait. Donc, après, c’est… Voilà, moi, j’ai appris sur le tas. Avec des tutos sur YouTube, je me suis lancée toute seule, en fait. Vraiment en expérimentant les outils qu’on avait à disposition gratuitement, avec quelques renseignements. Personne ne m’a montré comment il fallait faire. Donc, je me suis lancée comme ça, le 7 juillet, plongeant dans le grand bain. Et puis, voilà, quoi. Et toi, Jean-Baptiste ?
Jean-Baptiste : Oui parce que j’ai lancé le truc en novembre, et j’avais fait jusqu’en février pour me dire, bon, il faut que j’en sache plus, comment se font les podcasts. Donc, j’en ai beaucoup écouté, en effet. Puis après, j’ai un copain qui a une émission sur YouTube, Les Incorruptibles, qui m’a en effet donné quelques tuyaux. Parce que lui, il a beaucoup de vues. Et je me suis dit, bon… Puis en fait, il ne m’a pas plus donné que ça, en fait. Et je me suis dit, je pense qu’il faut que je me débrouille, en fait. Il faut se lancer. Et puis après, on verra, en fait. Au fur et à mesure, tu apprends, en effet. À chaque interview, tu te dis, bon, là, j’aurais peut-être pu faire ça. Donc, je les réécoute souvent pour voir les questions que j’aurais pu éventuellement poser pour les prochaines fois, en fait. Donc, je pense qu’on apprend sur le tas, en fait. Donc, ça me parle bien. Et toi, là ? Oui, oui.
Alain : Moi aussi, c’était essentiellement de travailler sur le tas, réinvestir un peu ce que j’avais pu développer dans ma carrière professionnelle au niveau de la communication, du marketing, je dirais, du rapport interpersonnel. Donc, j’ai vraiment réinvesti tout ce que j’ai pu apprendre au cours des dernières années. Mais après, ça a été effectivement de l’expérimentation avec les différentes technologies, avec les outils, avec le rapport aux gens. Mais ça se fait assez naturellement. Je pense que lorsqu’on montre de l’intérêt et qu’on a une bonne capacité d’écoute, je trouve que les choses se passent très, très bien. Et ça, je pense que c’est des qualités que vous développez également. C’est de mettre les gens en confiance, amener les gens à pouvoir, pas forcément se livrer, mais avoir une communication la plus ouverte possible. Et puis, avoir ça, avoir une émission qui va intéresser l’audience. Ça se sent assez bien. Je trouve quand le contact… Il y a un bon contact établi entre la personne qui fait l’interview et l’invité. Je trouve que ça permet d’avoir un beau résultat. C’est vraiment l’importance de la relation humaine, finalement.
Jean-Baptiste : La relation écoute, complètement.
Katia Crabé : Je sais que moi, pour le coup, c’est ma manière aussi à moi d’utiliser mes compétences de psychologue, même si je ne suis pas là pour faire de la thérapie avec mes invités. Mais c’est vrai que de pouvoir utiliser mes capacités d’écoute et de reformulation, je pense que ça m’aide aussi dans la manière de mener les interviews. Je n’ai pas appris à mener une interview. Je ne suis pas en entretien psychologique ou de soutien, mais je pense que d’avoir effectivement cette écoute attentive, active, et de pouvoir savoir à quel moment peut-être rebondir, ou de pouvoir effectivement aussi créer ce climat de confiance qui est propice quand même aux confidences. Moi, je dirais parce que parfois… D’ailleurs, j’en ai fait un post hier sur les réseaux, jusqu’où on va parfois parce que pris dans l’échange, on en oublie qu’on est sur un format audio, vidéo, et qu’on est là pour partager quelque chose qui sera diffusé, parce qu’on est tellement bien dans l’échange qu’on en oublie vraiment que ce sera public, en fait. Donc, il y a quelque chose de très intime aussi, je trouve, qui se passe dans ce format-là. Et pour moi, c’est aussi pour ça que j’avais choisi le format audio. Moi, je n’ai pas de format vidéo. Et même si on me dit mais c’est le format vidéo qui fonctionne bien en 2024, il faudrait peut-être penser à la vidéo, ce serait peut-être bien passer aussi à la vidéo. Ben non. Pour moi, le podcast, c’est justement par excellence juste le son, en fait. C’est la voix de l’animateur et de son invité. Et je trouve que ça demande une attention plus pleine aussi quand il y a seulement la voix et pas l’image associée. Donc, ouais. Je ne sais pas pour vous parce que vous êtes dans des formats peut-être hybrides ou… Alain, je sais que tu es aussi en format vidéo.
Alain : Oui, j’ai ça. Moi, j’ai démarré sur le format vidéo, mais à partir du vidéo, tu peux facilement faire le podcast audio. Donc, ça permet de diffuser sur les deux grands formats, donc vidéo et audio. Et puis, depuis la rentrée de septembre, maintenant, je ne fais que du format écrit. Donc, je fais une visio comme nous aujourd’hui. J’enregistre l’audio que je retranscris et j’en fais un article écrit que je diffuse sur une autre plateforme qui s’appelle Substack qui permet d’avoir un système de newsletter, d’abonnés, si tu veux, de gens qui vont recevoir régulièrement les articles. Et finalement, j’aime bien ce format écrit. Ça permet d’avoir une autre approche. Souvent, c’est un beau support qui est très réutilisé par les gens qui sont les invités. Et je trouve qu’il y a une belle pérennité également dans le format écrit. Et ça permet également, c’est intéressant parce que Louis Fouché, lors d’une interview récente, privilégiait, enfin, recommandait l’écrit, justement, en termes d’impact, en termes de référencement, etc., etc. C’est aussi un moyen peut-être plus facile d’éviter la censure que les plateformes aujourd’hui, audio, vidéo, qui sont massivement censurées. Donc, voilà. Je suis en train d’expérimenter le format écrit et j’aime bien ça. Là aussi, il y a un biais personnel par rapport à l’écrit, peut-être. Mais je trouve qu’en termes de consommation, lorsqu’on est des gros consommateurs d’informations, pour moi, le format écrit est beaucoup plus efficace. On peut aller beaucoup plus vite et absorber beaucoup plus d’informations, je trouve, à l’écrit. Mais c’est ma perception personnelle, évidemment. Ce qui est intéressant, c’est que chacun a une sensibilité par rapport aux médias ou par rapport à l’expérience d’intégrer l’information.
Katia Crabé : Excuse-moi, Jean-Baptiste. Ça veut dire, Alain, que les interviews que tu retranscris, tu ne les diffuses plus du tout ni en audio ni en vidéo ?
Alain : Non, à moins que ce soit une demande express de la part de l’invité. Mais je ne diffuse maintenant que la partie écrite.
Katia : D’accord.
Jean-Baptiste : Moi, j’aime bien la vibration de ressentir la personne, en effet. Et je sens que la voix est très importante. Moi aussi, j’ai choisi l’audio pour le moment. Peut-être qu’il y aura des vidéos à un moment donné. Mais pour l’instant, j’aime beaucoup ce format-là parce que j’en ai beaucoup écouté, même étant plus jeune. Parce que tu es vraiment, en effet, plus attentif, plus concentré. Même à une époque, je faisais des lectures dans les cafés. Donc, il y avait beaucoup sur la voix, en fait. J’ai beaucoup travaillé aussi là-dessus. Et je trouve qu’on ressent bien l’énergie, la vibration de la personne à travers la voix. Après, l’écrit, ça me parle aussi de plus en plus. J’en ai fait deux comme ça où j’avais déjà fait en écrit avant de le diffuser, après en audio. Parce que c’est vrai que tu as bien résumé de ce que la personne a dit. C’est vrai que ça va plus vite, en effet, de faire passer des informations par écrit. Je trouve que ça va beaucoup plus vite. Les gens lisent beaucoup plus, en effet, qu’écouter, prendre le temps. C’est ça.
Katia : Oui, c’est intéressant,
Alain : effectivement, le choix du format. En vous écoutant, il y a vraiment la sensibilité personnelle, le poids de l’émotion. Effectivement, à l’écrit, on perd beaucoup la notion d’identité, de personnalité de la personne que l’on reçoit. C’est ça. Je pense qu’il y a des arbitrages à faire et des expériences à faire également, dépendamment de nos audiences respectives.
Katia : En tout cas, ce qui me plaisait bien dans l’idée du podcast, c’était la dimension aussi de conversation. C’est-à-dire, de ne pas être nécessairement dans l’interview ou l’interrogatoire, mais dans cette dimension de conversation comme si nous étions autour d’un café. D’ailleurs, concrètement, on est autour d’un café, autour d’une table. On partage un moment ensemble et on est en conversation et de créer aussi quelque chose dans ce que je disais tout à l’heure, la connivence, la complicité et d’essayer aussi de transmettre ça pour donner aussi le plaisir d’écouter. Je retrouve moins à l’écrit, mais effectivement, comme tu dis, ce sont des sensibilités personnelles. Je vais beaucoup plus facilement écouter que lire. Lire, je n’arrive plus à poser mon regard par problème d’attention.
Alain : C’est intéressant ces perspectives différentes. Après, je trouve que ça fait de la richesse également. C’était vraiment intéressant de voir les trois aujourd’hui pour croiser nos regards. On est des créateurs de contenus et on crée des contenus différents sur une thématique similaire. Et c’est intéressant de voir justement la façon dont on le fait, par quel processus on le fait. Et au niveau du processus, il y avait également la question du modèle économique parce que c’est un gros challenge de monétiser ces contenus parce qu’on peut en parler, mais créer un podcast de qualité ou créer une interview écrite de qualité, c’est des heures de travail. Les gens ne s’en rendent pas forcément compte. C’est un travail de préparation avant Il y a bien sûr l’enregistrement pendant et il y a le après au niveau de la diffusion, de la préparation, les diffusions sur les réseaux sociaux. Alors, est-ce que vous avez opté pour une forme de monétisation directe ou indirecte, Jean-Baptiste ?
Le modèle économique du podcast
Jean-Baptiste : Je n’ai pas réfléchi comme ça parce que j’ai un autre métier à côté et je crée des élixirs, des parfums. J’ai aussi créé un podcast pour ça. Donc, la monétisation, pour moi, c’était plus offert, c’est plus quelque chose, plus un don. Je suis plus dans quelque chose comme ça parce que c’est des gens aussi que j’ai envie d’entendre, d’être en relation. Donc, il y a quelque chose de cet ordre-là. Après, je sais qu’il y a beaucoup de temps. Je me suis organisé le mercredi pour les enregistrements, le dimanche et le samedi pour vraiment faire les montages et les diffusions. Donc, il y a toute une organisation de temps que j’ai mis en place et que j’ai offert pour ça. Après, si ça me prend beaucoup plus de temps, oui, j’ai peut-être réfléchi à un autre modèle économique, mais pour l’instant, oui, quelque part, c’est plus ma société qui finance ça, en fait, dans un premier temps. J’en suis au tout début parce que je n’en ai fait que 10 pour le moment. On verra par la suite ce qui se posera. Et toi, Katia ?
Katia : Moi, au départ, j’étais aussi dans le don comme toi puisque c’était de mon initiative que je voulais donner la parole à ces pépites que j’avais autour de moi. Donc, c’était sur mon temps personnel puisque j’étais aussi en train de développer une activité de rédaction, sauf qu’au bout de quelques semaines, j’ai senti que je vibrais beaucoup plus haut lors de cette activité de podcast et d’interview. Je trouvais beaucoup plus de sens à m’engager sur cette activité-là que la rédaction qui vibrait moins. Et d’ailleurs, des gens qui ne me connaissent pas nécessairement, mais qu’à travers les réseaux, me le renvoyaient qu’à la lecture de mes posts concernant le podcast, il y avait une vibration, une énergie différente quand je parlais de ce que je faisais de mes interviews par rapport à la rédaction. Donc, ça m’a interpellée. Et en fait, très vite, j’ai senti que mon âme m’amenait vers plutôt le podcast. Et là, c’est poser la question. Effectivement, c’est bien joli, mais je ne vis pas encore d’Amour et d’eau fraîche ou de Prana. Comment est-ce que je peux peut-être envisager de vivre de ça ? Et donc, au bout de quelques mois, j’ai commencé à réfléchir à ce qui pourrait être peut-être viable. J’ai fait un bootcamp en fin d’année. J’ai lancé une cagnotte. Donc, c’est, on va dire, une participation libre et consciente pour ceux qui écoutent, ceux qui participent à mon podcast, puisque moi, je ne fais pas payer mes invités, puisque c’est moi qui ai envie, comme toi, Jean-Baptiste, de leur donner la parole. C’est moi qui vais les chercher. Et là, je suis dans des démarches, en tout cas, de prospection, comme pour une prestation de rédaction, à essayer de trouver des partenaires, du sponsoring, ou peut-être imaginer d’autres dispositifs auxquels je ne pense même pas pour peut-être mettre aussi à disposition mes compétences de création de contenu audio pour des entreprises ou des partenaires. Donc, j’ai deux rendez-vous la semaine prochaine. Donc, voilà. Les choses, comment dire, se transforment au fur et à mesure. C’est-à-dire que la réalité me rattrape. Et si je veux continuer cette activité-là, à un moment donné, il va falloir qu’il y ait aussi une rentrée financière. Donc, voilà. Et peut-être qu’il y a encore d’autres alternatives. Après, il y a aussi la filiation. Mais peut-être qu’il y a encore d’autres moyens de pour pouvoir continuer. Effectivement, on va peut-être augmenter la fréquence aussi de diffusion. Peut-être même me déplacer pour aller à la rencontre des invités qui sont loin de moi. J’aurais adoré aller pouvoir rencontrer Louis à Marseille ou Benoît à Angers bientôt ou Stéphanie… Qui c’est que j’avais vu ? Pierre Arnaud qui était dans le Nord de la France. Bon, voilà. Dans l’idéal aussi d’aller à la rencontre physiquement de ceux à qui je donne la parole parce que pour le moment, c’est en visio. Donc, voilà. C’est un peu l’idée. Donc, voilà. Ce serait en tout cas de pouvoir faire évoluer le projet et pourquoi pas avoir à créer un studio aussi parce que pour le moment, c’est chez moi ou c’est chez les invités sur leur lieu de travail. Bon, c’est un petit peu du bricolage. Donc, voilà. Ça nécessite des moyens, des frais, des abonnements. Donc, à un moment donné, je me dis qu’il pourrait être légitime d’envisager de gagner sa vie avec puisque les retours qui sont faits par mes auditeurs sont quand même assez encourageants. Donc, il serait assez encourageant. Donc, il y a du sens à continuer à faire ça en tout cas.
Jean-Baptiste Oui. J’ai peut-être oublié que j’ai un un Projet de peut-être faire aussi des formations avec certains d’organiser ça dans une plateforme qui, là, pourrait rapporter en effet de l’argent pour monétiser quelque chose. Et toi, Alain ?
Alain : Moi, je suis dans une approche bénévole. J’ai une activité économique qui me permet de ne pas se sentir obligé de faire ou de ne pas avoir besoin de chercher une rentabilité et une monétisation au niveau des contenus créés. Donc, j’ai ce privilège de pouvoir offrir ça sans avoir la contrainte financière. Donc, ça donne beaucoup de latitude, de liberté évidemment et beaucoup de temps que je peux consacrer à ces activités. Katia, tu parlais du retour du public. Alors, c’est intéressant justement d’avoir un peu ce qu’on diffuse. C’est souvent une démarche où on est avec l’invité, on a un moment de partage, de discussion. Après, il y a un travail de diffusion sur le réseau et au niveau des feedbacks, des retours, qu’est-ce que vous avez reçu jusqu’à présent ? Vas-y, Katia.
Les retours de notre audience
Katia : Alors, j’ai quelqu’un qui m’a dit que c’était le podcast Feel Good, le podcast qui fait du bien. Et ce qui revient assez souvent, c’est qu’il y a la notion, alors on parlait tout à l’heure d’inspiration, des invités qui sont inspirants, motivants, encourageants. On sent qu’il y a une identification assez forte et, de par leur parcours de vie, souvent, ce sont des parcours de vie transformateurs, des événements de vie qui les ont obligés à changer de cap et qui, comment dire, qui les ont connectés aujourd’hui à qui ils sont vraiment, à leurs talents. Donc, la plupart de mes invités ont vraiment eu un parcours qui vient, je pense, des auditeurs qui sont principalement des femmes. Je crois qu’à 90%, ce sont des femmes et majoritairement, elles ont, enfin, plus de 45 ans. Alors, sur YouTube, parce que sur les plateformes d’écoute plus traditionnelles, je crois que j’ai une tranche d’âge qui est beaucoup plus jeune, à ma grande surprise, entre 0 et 17 ans. Alors, c’est un faible pourcentage, mais il n’empêche que c’est le pourcentage le plus élevé sur Spotify et Deezer. Donc, à croire que ça les interpelle, ce nouveau monde. Mais voilà, j’ai des messages de remerciements sur le bien que procure, en tout cas, l’écoute de nos interviews par les messages qui sont transmis, par les enseignements reçus, par les prises de conscience des invités. Voilà, quand j’ai des retours, ce sont des retours toujours de satisfaction, de plaisir, de joie retrouvée, d’encouragement. Donc, oui. C’est en ça que je dis que ça avait du sens de poursuivre parce qu’il semble qu’il y a du sens pour mes auteurs qui sont des femmes. Donc, il y a du sens pour mes auditeurs à les écouter. Et toi, Alain, est-ce que tu as des retours de ceux qui t’écoutent ?
Alain : Les retours au niveau des entrevues, oui, il y en a à travers parfois les commentaires sur YouTube, par exemple, à travers les commentaires sur Substack, les commentaires sur les réseaux sociaux ou les commentaires directs qu’on peut recevoir parfois par courriel. Donc, c’est ça, c’est vraiment assez similaire à toi, mais c’est plus sur des sujets, je ne dirais pas plus sérieux, mais plus techniques quand on parle d’économie ou de médias. Donc, il n’y a pas le côté émotionnel. Les gens ne vont pas forcément s’identifier à un parcours de vie particulier. Donc, on est davantage dans la sphère du mental que du cœur. Donc, ça va être plutôt une expression d’intérêt par rapport à ce qui a été présenté ou également, ce qui revient, c’est de se dire OK, ce n’est pas foutu. Il y a des gens qui ont des projets concrets à présenter et qui ont vraiment la capacité de faire les choses autrement et que finalement, on n’a pas besoin d’inventer grand-chose. Tout est là. Toutes les solutions alternatives, elles existent et parfois depuis très longtemps, sauf qu’elles ne sont pas développées. Mais ce qui manque souvent, simplement, c’est de savoir que ça existe et la volonté de s’y mettre, évidemment, pour leur donner un retour sur le contenu du podcast.
Katia : Et si je peux juste ajouter, je sais aussi que j’ai des auditeurs qui prennent contact avec mes invités pour des prises de rendez-vous, des commandes de produits, des renseignements. Donc, il y a une mise en lien qui se fait aussi. Ça, ça ne m’appartient plus. C’est le bonus.
Jean-Baptiste : Oui j’ai ça. J’ai ça beaucoup aussi. En fait, les gens qui me disent oui, j’ai contacté telle personne parce que ça m’a inspiré. Moi, j’ai des commentaires pour le moment sur les différentes plateformes. C’est beaucoup de messages privés. Oui, j’ai contacté cette personne-là, je vais la rencontrer dans une semaine. Ou alors, ça m’a beaucoup inspiré et j’ai en train de transformer mes ateliers, ce que je suis en train de faire par rapport à ce que j’ai entendu là. Donc, c’est beaucoup de choses très constructives plutôt qui sont assez… C’est assez touchant les retours. Et là, je commence. Donc, tout est encore à faire.
Les challenges à relever
Alain : En termes de challenge, peut-être, qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous lorsque vous vous êtes lancé dans cette aventure du podcast ? Jean-Baptiste ?
Jean-Baptiste : Moi, c’était d’oser parler, déjà. Après, c’était qui je vais mettre en avant. Parce qu’en effet, j’ai plein de personnes qui sont intéressantes et après, je me suis dit, oui, mais si j’interviewe pas celui-là, comment ça va être pris ? Enfin, c’était un peu des prises de tête comme ça. Et puis finalement, je me suis dit, OK, je vais juste prendre des rendez-vous comme si j’appelais un ami et d’être plus en quelque chose de simple et naturel après toutes ces prises de tête avant, en fait. Le mental qui se met des obstacles et puis après, oui, c’est super chouette, donc ça a été plus ça, oui. Je sais pas pour toi, Katia ?
Katia : La communication. Oser communiquer sur les réseaux à propos du podcast. Parce que la peur du jugement, qui je suis pour lancer un podcast, qu’est-ce qu’on va penser de moi, de ce que je fais, la notion d’acteur du Nouveau Monde qui peut être réconnotée New Age, comment ça va être perçu, donc beaucoup de peur en fait sur ce qu’on va pouvoir en dire et comment… Et en tout cas, le challenge aussi, c’était de le faire connaître. On parlait des feedbacks, on n’a pas toujours de retours. Moi, quand je parle que j’ai des retours, j’en ai quelques-uns écrits dans des commentaires ou en aparté, mais sur le nombre d’écoutes totales ou de vues, ça reste assez peu, donc c’est compliqué, on est un peu frustré parce qu’on sait qu’on est écouté et vu, mais finalement, on sait pas tellement ce qu’on en pense et on a beau essayer des fois de solliciter pour avoir des avis, pour que, voilà, c’est pas toujours évident d’avoir des retours, parce qu’on n’a pas vu sans trop savoir. Donc le challenge, c’est aussi ça, c’est est-ce que je suis sur le bon chemin, est-ce que vraiment ce que je fais, c’est pertinent puisqu’on me dit pas. Et en même temps, il n’y a pas de retour négatif, donc on peut se dire que c’est pas trop déconnant. Mais j’avais surtout peur du jugement, oui. Oser effectivement me lancer au nom de qui, de quoi, puisque je n’avais aucune expérience, voilà.
Jean-Baptiste : Le fameux syndrome de l’imposteur.
Katia : Oui. Et toi, Alain, pardon, oui.
Alain : Oui, oui, moi, je résonne beaucoup avec ce que tu dis, notamment sur la partie, la grande solitude du créateur de contenu où, effectivement, il y a un travail, c’est ça, il y a un travail important, il y a une diffusion et puis, on aimerait avoir plus de retours, plus de feedback, plus de liens, etc. Donc, c’est souvent très peu. Donc, on a des statistiques, mais les statistiques, c’est très froid, ça parle pas beaucoup, ça donne une indication. Donc, on sent parfois un peu un décalage entre l’effort fourni et puis le résultat. Mais je pense qu’avec le temps, on apprend à être sage et à être moins attaché au résultat et plus davantage à l’effort ou à la rencontre qui est permise au moment de ces podcasts. Et puis après, pour moi, c’était plus le travail dans la durée, être capable de maintenir l’effort. Ça fait quand même trois ans maintenant qu’ils ont été intensifs parce qu’avant les podcasts, il y avait d’autres choses que j’ai faites dans d’autres domaines. Donc, c’est ça, c’est la durée, c’est la répétition, garder la motivation, garder l’énergie, garder le côté positif. Vraiment, c’est ça. C’est le travail vraiment dans le temps, sur la durée pour garder le drive initial. C’est pas toujours évident. Donc, il y a des moments où il y a des baisses et après, ça reprend. Se réinventer, c’est ça. Et puis après, il y a un effet que j’ai pu observer aussi d’atteindre un peu un plafond. J’ai l’impression de plafonner en termes d’audience, en termes de croissance, en termes de personnes qu’on peut rejoindre. Donc, ça donne le goût de diversifier ou de faire d’autres choses. Je pense que c’est ça, les principaux challenges, et plus dans cet ordre-là.
Katia : Alors, auditeurs, auditrices, c’est le moment de nous dire ce que vous pensez de notre podcast respectif et de communiquer avec nous. On n’existe que par vous, donc donnez-nous votre avis sur ce que nous faisons, tous les trois.
Alain : Merci, Katia, effectivement, de cet appel. Justement, en termes de… d’expérience personnelle. Parce que Katia, tu as évoqué qu’il y avait quand même une question de légitimité par rapport au fait de se lancer dans cette aventure. Jean-Baptiste a évoqué une certaine timidité, la prise de parole, peut-être publique. C’était des choses qui étaient vraiment pas évidentes pour toi. Alors, après quelques mois ou plus d’action, qu’est-ce que vous avez appris à titre personnel ? Quels ont été un peu les enseignements que vous avez tirés de cette expérience ?
Les enseignements retirés de l’expérience de podcasting
Katia : Oser et être audacieux, pour moi, ce sont… Comment dire ? Deux maîtres mots. Je suis toujours là. La preuve, je suis à mon 31e épisode. J’ai même accéléré la fréquence. Tu parlais d’arriver à garder le rythme. J’avais très peur, moi, de ne pas garder le rythme. Je suis partie à un épisode tous les 15 jours. Depuis le mois de janvier, je fais un épisode toutes les semaines. Je tiens le rythme et je suis assez fière de moi parce que, pour le moment, il n’y a pas trop de difficultés pour justement garder le rythme. Je crois que j’ai réussi à m’affranchir de cette peur que j’avais, de ce que les autres pouvaient bien penser de mon travail parce que je m’accroche à ce qu’on me renvoie de positif. Et des personnes que je ne connais pas me soutiennent. Et je pense à quelqu’un qui, dernièrement, lors d’un apéro entrepreneur, m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit « continue à faire ce que tu fais ». Et à ce moment-là, je ne savais pas vraiment qui s’adressait à moi. Et j’ai dit « ok ». Et je me dis « je vais continuer à suivre cette intuition que j’ai, que je dois m’engager sur cette voie-là » parce que je répondais aussi à une intuition il y a un an quand je me suis lancée. Quelque chose qui me poussait à y aller sans trop savoir pourquoi ni comment. J’y suis allée. Et là, je sens que je dois vraiment continuer. Je ne sais pas trop où je vais et comment parce que la situation est ce qu’elle est aujourd’hui. Mais je crois que d’oser et d’être audacieux finissent par payer et quand c’est juste, il y a une certaine fluidité aussi. Donc, voilà. Donc, je continue. Je ne sais pas comment est-ce que vous vous le gérez. Non, non, je te rejoins bien là-dessus parce que d’oser et d’être audacieux, ça me parle beaucoup aussi.
Jean-Baptiste : Après, j’ai besoin de cette régularité aussi, moi. Je ne sais pas, j’ai besoin d’être audacieux, d’être audacieux, Après, j’ai besoin de cette régularité aussi, moi. C’est pour ça que, chaque semaine, c’était important aussi de faire ça. Sinon, oui, je peux passer vite à autre chose et je sens que c’est vraiment important, c’est vraiment essentiel de faire ça. Je ne sais pas, je suis poussé par quelque chose, en effet, qui me dépasse un petit peu aussi et puis j’adore ça. En réalité, c’est un peu, oui, je me redécouvre aussi moi-même à faire ça et là, j’en ai fait un ce matin, j’en ai fait deux la matine, j’en ai fait deux la mercredi et c’est, oui, il y a un côté très très joyeux, très pétillant à chaque fois et j’adore quand les gens se livrent et me disent, oui, je n’ai jamais parlé de ça, en effet. Donc, quelque part, tu les amènes à un endroit qui ne t’aurait jamais dit si tu ne les avais pas eu autrement, même des gens que je connaissais et j’ai appris plein de choses sur eux juste avec ce podcast-là. Donc, j’ai envie de continuer longtemps. Et toi, Alain ?
Alain : Oui, je rejoins également sur ces expériences et cette notion d’être poussé ou porté par quelque chose de plus grand et d’exprimer quelque chose qui doit s’exprimer à travers soi. Donc, il y a vraiment ce côté d’engagement, de mission et à un moment donné, le passage à l’acte se fait naturellement parce que c’est ce qu’il faut faire quels que soient les blocages ou les prises de tête ou tout ce qu’on peut imaginer d’un moment donné, on fait. Et puis, je trouve qu’il y a un travail d’alignement personnel aussi lorsqu’on fait ça. Il y a du travail, il y a de la rigueur, il y a de l’honnêteté intellectuelle, il y a toutes ces dimensions qui rentrent en ligne de compte. Et le fait d’être toujours au plus juste, d’être cohérent avec soi, avec la ligne éditoriale qu’on s’est donnée, respecter les invités, ne pas être tenté de faire de l’audience en invitant des gens qu’on sait qui sont connus mais qui ne rentrent pas forcément dans notre ligne éditoriale juste pour booster le trafic, c’est toujours des tentations. Donc voilà, je trouve qu’il y a beaucoup d’apprentissage personnel par rapport à ce travail d’alignement et pour moi, c’est ça le nouveau monde justement. C’est ce que vous exprimez tous les deux à travers le fait de dépasser ces conditionnements, dépasser ces peurs, oser être et oser être pour créer le nouveau monde en osant être ce que l’on est profondément. Et ça, je trouve que c’est un beau message que vous véhiculez tous les deux. Merci.
Katia : J’en ai les frissons. Tu parles d’alignement et de vibration mais j’entends aussi comment ça te met en joie Jean-Baptiste et moi c’est aussi ça que je ressens effectivement et c’est ce qui me motive à poursuivre, de ressentir ce sentiment que je suis à ma place et que c’est vraiment ça que j’ai envie de faire et que coûte que coûte, il faut se donner les moyens de pouvoir continuer sans trop savoir comment mais c’est là le chemin en tout cas.
Alain : C’est complètement ça, oui. Ce que je trouve intéressant dans cette voix qui est partagée par d’autres personnes qui s’engagent quel que soit le domaine, c’est qu’à un moment donné, il y a un gros travail, on émet beaucoup de choses, on manifeste beaucoup de choses mais quand on laisse aller un petit peu, je trouve qu’il y a un retour qui se fait également. Des nouvelles opportunités, des nouveaux invités, des nouveaux projets, des nouveaux contacts. Je pense qu’on est force initiatrice, on met en mouvement des choses dont on ne mesure pas la répercussion mais quand on le fait assez longtemps, je trouve qu’à un moment donné, il y a comme un retour de l’univers pour prendre cette formule un peu galvaudée que les gens emploient beaucoup mais c’est un peu ça. Il y a un feedback qui n’est pas forcément ce qu’on attend mais c’est une réalité et ça moi je l’observe aujourd’hui dans différentes dimensions et c’est vrai qu’il y a ce côté-là qui nous porte et qui permet de retrouver une énergie et de se relancer sur d’autres choses. Je trouve que ça fait partie également des choses qu’on découvre et qu’on peut expérimenter concrètement.
Jean-Baptiste : Ça me parle beaucoup en effet, parce qu’il y a des choses auxquelles je ne m’attendais pas qui sont en train de se mettre en place, des projets que j’étais loin d’imaginer. C’est intéressant parce qu’on entend un bébé, donc il y a un truc en éclosion.
Katia : Vous l’entendez ? C’est le bébé de ma voisine qui est au rez-de-chaussée parce que j’ai la fenêtre qui est ouverte. Incroyable.
Jean-Baptiste : Non mais ça illustrait un peu quelque part ce côté un peu éclosion de mettre quelque chose au monde qui peut-être nous dépasse aujourd’hui. En fait, on ne sait pas du tout ce que l’avenir va apporter mais il y a vraiment quelque chose. On va rencontrer des personnes qui sont en connexion comme vous aujourd’hui par exemple. On se rencontre aujourd’hui alors qu’on ne se connaissait pas il y a deux mois en fait.
Katia Crabé : Tu peux nous en dire un peu plus sur ces projets qui se présentent cette fois ou pour le moment c’est secret défense ?
Jean-Baptiste : Tant qu’il n’y a pas quelque chose à suivre. Je parlais un peu des histoires de formation, des choses comme ça, des choses qu’on m’a proposées mais pour l’instant, comme ce n’est pas encore dans le concret, comme ce n’est pas posé, je sens que c’est là, je sens que ça va avoir le jour mais pour l’instant, je n’en parle pas pour le moment. Comme ce n’est pas concret complètement.
Les projets à venir
Alain : Toi, Katia, quels sont tes projets pour les prochains mois, semaines ?
Katia : Alors, ça se compte, j’ai envie de dire en semaine. C’est-à-dire que moi, je m’étais donné un premier palier au mois de juin et un autre au mois de septembre pour déterminer quelle serait la suite pour moi puisque je suis en coopérative et que je suis indemnisée par Pôle emploi et qu’il y a un moment donné où ces indemnités vont s’arrêter. Donc, l’idée, c’était de pouvoir se donner tous les moyens pour développer au plus mon activité et dans la rédaction et dans le podcast. Bon, des pistes aussi qui se dessinent. Je sens qu’il y a des choses qui bougent. Notre rencontre du jour, on est parfait exemple. C’est-à-dire qu’effectivement, on ne se connaissait pas il y a encore quelques semaines et Alain, tu as initié cette rencontre. On va se re-rencontrer le 5 mai puisqu’il y a une présentation des signataires du manifeste que tu as lancé Alain. On ne sait pas de quoi la vie est faite. Le timing est pour moi un petit peu serré. Parfois, il faut un peu plus de temps pour que les projets aussi puissent voir le jour se développer. J’ai envie de garder la foi et l’espérance et de croire qu’il y a des choses qui peuvent se décanter. L’idée, c’est de me donner tous les moyens de pouvoir faire décoller mon activité dans les semaines qui viennent pour pouvoir poursuivre et ne plus avoir à me poser la question de savoir ce que je ferai au mois de septembre. J’en suis là.
Alain : Oui, très bien. Ce sont des échéances qui ne sont pas évidentes à prendre en compte et tout conjuguer. Ce n’est pas facile effectivement.
Katia : C’est la réalité. On a beau me dire qu’effectivement, parce que je le sais aussi qu’on peut créer notre réalité et que si on se fixe sur ce qu’il y a de négatif, sur les peurs que l’on a, les manques, etc., c’est cela peut-être que l’on va amener à soi et donc renforcer la crainte que l’on a que peut-être dans quelques mois, il faudra retrouver un job alimentaire. La réalité est aussi ce qu’elle est. Il n’est pas toujours évident de garder le focus sur le projet sans être impacté par l’actualité, les peurs que l’on a. Voilà. Oui, c’est un combat.
Alain : C’est un combat psychologique et permanent. Donc, ne pas tomber dans la dépression, le nihilisme vu le contexte de l’actualité générale que ce soit au niveau local, national ou international. Ce n’est pas évident. Et toi,
Katia : est-ce que tu as des projets par rapport à ce que tu fais aujourd’hui ?
Alain Besançon (00:51:47.00 –> 00:53:16.00) : Oui, les projets, la partie podcast, chaîne YouTube et puis interview, c’est une partie des activités que je développe avec Dessins d’Action. Comme vous l’avez mentionné, le prochain bel événement auquel je vous remercie, vous allez y participer tous les deux, c’est le 5 mai prochain. J’organise une rencontre des signataires d’une manifeste pour une société civile au service de la vie. Donc, un manifeste qui est le produit des interviews que j’ai pu mener et qui permet de présenter à travers 10 points des valeurs fondamentales sur lesquelles on peut se retrouver pour dépasser des clivages qui, aujourd’hui, nous empêchent d’avancer à titre collectif. Et donc, le 5, c’est l’occasion de se rencontrer, permettre aux signataires de se rencontrer et aux porteurs de projets comme vous de présenter ce qu’ils font sur un format très court de 3 minutes. Donc, le 5 mai, ça va être diffusé sur un Zoom qui va rassembler des gens des Mecs du Nord, au Québec, des Européens également, des Français, des Belges et puis des gens du Luxembourg et de Suisse. Et on va pouvoir partager nos projets respectifs. Il y a 30 porteurs de projets qui vont prendre la parole. Il y a 150 personnes qui, au minimum, pour l’instant, qui sont inscrites, qui vont y participer en ligne et en présence. Donc voilà, un bel événement qui va montrer, j’espère, le dynamisme de ce nouveau monde et de montrer cette société civile nouvelle qui est en train de se développer. Et ça va être une rencontre qui va être, j’espère, très très péconde de projets et puis d’alliances et de partenariats entre tous ces acteurs.
Katia : Merci de ton initiative et de ton engagement, Alain.
Alain : ça fait plaisir. Écoutez, je trouve qu’on a fait un bon tour. On est rendu à 53 minutes d’enregistrement. Est-ce qu’il y a d’autres aspects que vous aimeriez aborder ?
Katia: Je crois avoir tout dit pour ma part.
Alain : Moi aussi, oui.
Jean-Baptiste : Merci à toi, merci à vous deux de ce premier échange. Peut-être qu’il y en aura d’autres, on verra si ça se pose. J’aime bien ce format, en effet, de trois. Il y a vraiment quelque chose qui est différent aussi des podcasts, à deux. Chacun a sa vision, donc c’est intéressant. C’est un vrai échange, un vrai partage. J’ai beaucoup aimé faire ça aujourd’hui.
Katia : Merci.
Alain : Merci, Jean-Baptiste.
Katia : C’est le revers positif de tout ce que nous vivons depuis ces quatre dernières années. Nous n’aurions pas vécu cette fichue crise. Nous ne serions pas là en train de nous parler et de parler à tous ceux qui nous écoutent. Pour moi, ça a le mérite vraiment d’avoir permis ça, de nous avoir permis peut-être de nous révéler, de nous mettre en lien et puis de par-delà les frontières. Je trouve ça assez extraordinaire. Toi, Alain, qui est au Québec, toi, Jean-Baptiste, qui est en Angleterre.
Katia : C’est super.
Alain : Oui, ça, c’est les cadeaux de la crise, effectivement, et de ce changement de civilisation, ces rencontres qu’on est capables de faire à travers les continents, à rencontrer en conscience souvent des rencontres profondes et des beaux échanges. Merci encore à vous deux pour votre présence aujourd’hui. Je rappelle, Katia Krabé, le podcast s’appelle « Aujourd’hui, écrivons demain ». Jean-Baptiste, c’est les enchanteurs de Nouveau Monde et moi-même, avec les prémices de Nouveau Monde. Merci. Merci à vous deux. Au revoir. Merci.
Katia : Au revoir.
Retranscription de l’interview à l’aide d’AutoScript.