Sandrine Bureau, naturopathe et créatrice du webmagazine Ô Nature

Publié le 8 avril 2024, par Katia Crabé

Temps de lecture : 35 min

Présentation de Sandrine Bureau, naturopathe et créatrice du webmagazine Ô Nature
Interview de Sandrine Bureau
Le Nouveau Monde selon Sandrine Bureau
Le portrait chinois de Sandrine Bureau

Photo de Sandrine Bureau

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’interviewer Sandrine Bureau. Les rôles s’inversent, puisqu’habituellement, c’est elle qui est dans ce rôle-là. Sandrine vit à côté de Limoges. Elle fait partie de ces personnalités engagées et passionnées pour et par le vivant. Elle lui consacre une grande partie de sa vie. Suite à une reconversion professionnelle, elle exerce depuis 2017 le métier de naturopathe. En parallèle, elle s’occupe de la gestion d’un webinaire, un web-magazine trimestriel qu’elle a créé en 2020, dont nous allons parler plus en détail. Elle anime également une chaîne YouTube, où elle donne la parole à des acteurs locaux, des artistes et des paysans. Son intention ? Améliorer la compréhension du monde rural, nous partager la beauté de ce monde et célébrer la nature. À mon tour de la mettre en lumière, ainsi que toutes ces initiatives qui vont dans le sens du respect du vivant. Je ne vous en dis pas plus. En plus, installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute !

Katia : Bonjour Sandrine !

Sandrine : Et bonjour Katia !

Katia : Comment vas-tu ?

Sandrine : Ça va, je te remercie. Toi aussi ?

Katia : Oui, je vais très bien. Je suis ravie de t’avoir à mon micro aujourd’hui.

Sandrine : Moi aussi, je te remercie pour ton invitation.

Katia : Avec plaisir. Alors, qu’est-ce que tu auras envie de rajouter à ta présentation ?

Sandrine : Je pense que tu as à peu près tout dit. Donc, on verra par la suite.

Katia : Est-ce que tu peux nous raconter ton parcours, Sandrine ? Parce que tu n’as pas toujours été naturopathe.

Sandrine : Oui, je peux. Alors, c’est vrai qu’il va falloir que je synthétise un petit peu parce que ça pourrait durer un petit moment. Donc, oui, j’ai travaillé pour la grande distribution pendant des années où j’étais commerciale et directrice commerciale. Et c’est vrai que ce travail-là, c’était aussi à la fois une échappatoire et une question d’un peu de survie, on va dire. Et puis, tout ça a fini en burn-out. Donc, il y a maintenant une dizaine d’années. C’était en 2012. J’avais plusieurs signes qui m’indiquaient que ça n’allait pas et tout. Mais je n’étais pas vraiment à l’écoute de ce qui se passait dans mon corps et dans mes émotions. Et au final, ça a fini par me rattraper. Il faut savoir aussi que j’étais en errance médicale à cause de problèmes chroniques où personne, finalement, n’avait de solution pour moi à part cortisone et morphine sur du long terme. Donc, si tu veux, à 35 ans, c’est moyen. Comme projet. Et puis, finalement, après ce burn-out, la vie m’a mis en lien avec des choses autres, je dirais, notamment de l’énergie. Et à partir de là, j’ai commencé à m’intéresser, à ouvrir, on va dire, mon champ de connaissances et mon champ de confiance. Voilà, on va dire une petite partie de ce qui a fait que je suis arrivée à la naturopathie plus tard.

Katia : Tu disais, tu as commencé à avoir quelques signes de burn-out, mais qui ne t’ont pas mis suffisamment en alerte à l’époque.

Sandrine : Le milieu médical, tu veux dire ?

Katia : Tu disais, par rapport à ta vie professionnelle, que tu avais eu déjà quelques, comment dire, quelques signes d’alerte, mais que tu n’as peut-être pas entendu à ce moment-là et que le burn-out est arrivé.

Sandrine : Oui, on va dire ça. C’est vrai qu’il y avait un tout, en fait, dans ma vie personnelle et professionnelle. Je pense qu’au fond, moi, je sentais bien qu’il y avait des choses qui n’allaient pas, mais tu sais, des fois, c’est plus facile, entre guillemets, de rester dans une vie où, en extérieur, et en tout cas, en apparence, et au regard des autres, tout va bien, où tu as tes chevaux, où tu as ton travail qui va bien, en apparence, encore une fois, etc. Et moi, je pense que je me mettais aussi un peu dans le déni, quelque part, par peur, très certainement, et tout le reste. Finalement, le déni, un jour, il s’en va, je dirais, et j’ai ouvert les yeux. Et ce n’est pas toujours facile, d’ouvrir les yeux, parce que c’est vrai que tout est arrivé un petit peu en même temps. Le burn-out, j’étais distanciée de la société dans laquelle j’étais, je me suis séparée. Donc, si tu veux, tous les axes de la vie, là, ont été mis à plat, pour définitivement passer à autre chose.

Katia : Et à quel moment as-tu compris que tu étais véritablement burn-out ?

Sandrine : Eh bien, quand mon corps m’a arrêtée. Comme je te dis, je prenais de la cortisone à répétition, j’avais des problèmes d’urticaire chronique. Et ça, c’est vrai que c’est très handicapant dans la vie. Et à part me faire des tests à droite, à gauche, et tout ça, il n’y avait aucune solution pour m’engager. Jusqu’au jour où j’ai fait une pyélonéphrite, en fait, aiguë. Donc, je suis arrivée à l’hôpital, j’avais 40, 41. Et d’ailleurs, je me souviens, c’était un peu dramatique, parce que j’avais été admise aux urgences que le soir tard. Bref, et à partir de là, eh bien, c’est vrai que moi, qui étais tout le temps, hyperactive sur la route, je faisais à peu près 300 kilomètres tous les jours. Et le médecin qui est venu me voir le lendemain m’a dit, mais, là, il faut que je vous arrête. Pour moi, c’était juste impossible. Je ne voulais pas être arrêtée, parce que, non, c’était inenvisageable pour moi. Il m’a dit, si, si, au minimum un mois. Et bon, je ne pouvais pas trop faire autrement. Et à partir de là, ça a été un peu, oui, le début d’autre chose. J’avais une amie qui était passée me voir à l’hôpital et qui m’avait amené le livre Psychologie Magazine. C’était très intéressant. Et puis, il y avait une rubrique, tu sais, livre, conseil de livre et tout. Et là, j’ai découvert le livre de Michel, et d’où il dit, moi, tu as mal, je te dirai pourquoi. Et quand j’ai vu ça, j’ai dit, tiens, ça a l’air intéressant et ça pourrait peut-être être une explication. Ça pourrait être, en tout cas, une aide à comprendre ce qui m’arrive. Et j’ai commandé ce livre. Et je pense que ça a été vraiment un livre déterminant pour la suite, pour moi, parce que, oui, il y a plein de choses qui se sont éclairées. Et c’était vraiment le début, le tout début, on va dire, du chemin. Ça a été un déclic, carrément.

Katia : Oui, parce que lui, il décrypte, au niveau symbolique, les symptômes, les maladies aussi.

Sandrine : Et c’est vrai que les reins, c’est quand même très ancré à des peurs, très lié à des peurs ancestrales. Et c’est vrai que c’était logique, au final, puisqu’au mois de décembre, j’étais partie en mode survie de ma maison où, finalement, je ne me sentais plus en sécurité avec le compagnon de l’époque. Et donc, j’étais partie, on va dire, oui, vraiment en mode survie, en laissant mes chiens, mes chevaux et tout. Donc, il y avait vraiment ce lien de peur ancestrale, tu vois, d’être plus en sécurité, de tout perdre. Et puis aussi, il faut dire, la prise de la cortisone sur du long terme, je pense que les reins n’ont pas aimé non plus. Donc, si tu veux, ça a été une découverte, un début de compréhension à la fois au niveau émotionnel, au niveau subtil, mais aussi au niveau de ce qui se passait au niveau de mon corps et puis de la dangerosité, je dirais, de certains traitements et de leurs effets secondaires. C’est clair. Qui aurait pu être évité ? Si, mais bon, avec des signes, on fait le monde, comme on dit, mais en tout cas, ouais, je pense que ça… Alors, c’est sûr qu’avec le recul, on se dit, ok, je comprends, j’ai vécu ça, ça m’a amené ça et tout, mais quand même, c’est des passages de souffrance, c’est dommage, de devoir passer par des moments comme ça de détresse, d’errance médical, de souffrance, c’est dommage.

Katia : Tu penses que tu n’aurais pas pu avoir les prises de conscience que tu as eues si tu n’en étais pas passé par là, en fait ?

Sandrine : C’est possible.

Katia : Ou il a fallu que tu en passes par là pour accéder à cette connaissance-là de toi ?

Sandrine : Au final, c’est ce que je me dis. Après, évidemment, quand tu fais un… quand tu t’approches le milieu du développement personnel, la spiritualité, tout ça, évidemment, tu mets ces mots-là, c’est sûr. Oui, très certainement, c’est un chemin, c’est un chemin de vie, on va dire.

Katia : Et comment s’est passée la bascule, c’est-à-dire entre le moment où tu découvres la naturopathie et celui où tu l’utilises ?

Sandrine : Bon, écoute, quand j’ai fait ce burn-out, j’ai commencé à découvrir la médecine douce, tout ça. La vie m’a mis en lien avec une dame qui fait de l’énergie. Et donc, j’ai fait aussi un peu de médecine chinoise, tout ça. Donc, j’ai commencé à m’ouvrir à l’esprit. En 2013, en août 2013, j’ai aussi perdu mon petit chien qui s’appelait Diego. Et là, ça a été une catastrophe parce que vraiment, lui, je m’en suis rendue compte après, bien évidemment, mais j’avais un transfert émotionnel envers ce chien qui était juste énorme. Si tu veux, on avait un lien vraiment incroyable. Et à l’époque, j’étais partie de chez moi et mon ancien compagnon qui les avait gardés, les trois. Et oui, donc, quand il est parti, ça a été assez dur parce que je suis passée par à peu près tous les sentiments qu’un être humain peut passer, le truc de l’abandon, de la culpabilité, tout ça, la totale. Et je m’en souviendrai toujours. C’était très étrange parce que c’était peut-être un dimanche, je crois, qu’il est mort. Et ce dimanche-là, j’avais pas regardé mon téléphone. Et la personne qui était avec moi à l’époque, le lundi, me dit « Mais t’as pas regardé ton téléphone ? » Parce qu’il avait dû voir un message, en fait. Et j’ai dit « Bah non, c’est vrai, tiens, j’ai pas regardé mon téléphone. » Et là, je vois que mon ex-compagnon m’avait envoyé qu’il était parti. Donc, lundi matin, en tout cas la nuit du dimanche. Et ce qui est très étrange, c’est que jamais, normalement, je me rendors et je me souviens de cette nuit où le matin, je m’étais réveillée et j’avais ressenti le besoin, tu sais, de me rendormir. Et je m’étais réveillée assez tard. Et après, je me suis dit « Je pense que, en fait, j’avais dû me connecter sans savoir, tu vois, dans un autre état de conscience au moment où mon chien partait. » Et ça, je m’en suis… À l’époque, j’étais vraiment pas encore trop là-dedans. Je commençais à découvrir des trucs, la connexion, la communication avec les défunts, tout ça. Mais là, ça venait un truc. Et je me suis rendormie. Tu sais, pour passer dans un autre état de conscience et être comme en communication ou en connexion avec lui, dans quelque chose qui me dépassait complètement. Et ce choc-là, la mort de ce chien, m’a amenée à me dire « Punaise, mais en fait, ça se trouve, peut-être j’aurais aussi pu le soigner autrement. Peut-être qu’il aurait pu y avoir des choses qui auraient pu l’aider et tout. » Et là, j’ai commencé à découvrir la communication animale avec Laila Del Monte. Et j’ai dévoré tous ses livres. Je me suis dit « Mais en fait, mais oui, il y a autre chose, autre que simplement ce qu’on voit de manière très rationnelle ou concrète, entre guillemets. » Et oui, là, ça a été encore une couche, je dirais, d’éveil, entre guillemets, encore une fois, mais de découvrir un langage plus subtil. Et c’est vrai qu’après, j’ai fait des stages aussi en communication animale. Et je voulais absolument parler avec lui, évidemment. Je voulais absolument parler avec lui, lui dire des trucs et tout, savoir s’il était bien. Comme toute personne qui découvre des Donc, voilà, il y a eu cet événement-là. Et après, de fil en aiguille, j’ai découvert la naturopathie. Et donc, je me suis inscrite à l’école au CNR André Laffont, à Rochefort, et où là, j’ai commencé à faire des cours en présentiel, puis j’avais des cours chez moi et tout. Et j’ai évidemment, j’ai commencé, moi aussi, à changer mon alimentation, bien évidemment, à faire tout ce travail émotionnel, aussi avec des formations énergétiques et tout. Et en fait, de fil en aiguille, je dirais, tous mes problèmes de santé ont disparu. Tous. Donc, là, je me suis dit, il y a vraiment quelque chose qu’on ne peut que constater que ça marche, en fait. Si on devait encore en douter, ben non, en fait, on suit la preuve vivante, si on peut le dire. Et ouais, tout a disparu. Et puis, tous les trucs, plus besoin de prendre ni cortisone ni rien du tout. Et là, je me suis dit, mais qu’est-ce que je fais ? Je ne vais pas garder ça pour moi. J’ai envie de partager et j’ai envie de, moi, à mon tour, aussi aider des gens qui connaissent ce désarroi. Et voilà comment j’en suis arrivée à exercer comme naturo.

Katia : Effectivement, comme tu le dis, un parfait exemple, une belle illustration de ce que la naturopathie et tous les soins dont tu as pu bénéficier peuvent avoir une utilité. Ce n’est pas opposé à la médecine, parce qu’on est bien d’accord, la naturopathie, ça ne se substitue pas à la médecine. C’est, comment dire, en complémentarité. On ne parle même pas d’alternative. Comment est-ce qu’on peut être bien au clair avec ce qu’on se dit ?

Sandrine : Oui, c’est vrai que ce n’est pas évident à trouver les mots justes, entre guillemets. Ce n’est pas évident de trouver les mots justes parce qu’évidemment la médecine allopathique est utile dans plein de cas, dans les choses aiguës, dans la chirurgie, dans tout ce qu’on peut imaginer. Il n’y a aucun intérêt de renier ça, bien évidemment. Par contre, sur des choses où il y a une chronicité, je dirais, qui s’installe, où il n’y a pas de cause, en fait, je dirais, bien déterminée par justement cette médecine où on nous amène à gauche, à droite, sans savoir, vraiment cette errance médicale, là, évidemment, il y a, je pense, il y a vraiment des choses à faire à un autre niveau. Et à un autre niveau, ça veut dire peut-être réfléchir à comment on s’alimente, comment est-ce qu’on est dans sa vie émotionnelle, comment est-ce qu’on est dans sa vie perso. Tout ça, tu vois, la naturopathie, c’est vraiment ça, c’est prendre les choses dans leur globalité. Parce que la médecine, entre guillemets, conventionnelle, elle va s’occuper, par exemple, d’un symptôme, tu vois, elle va s’occuper d’un bras, elle va s’occuper d’un genou et tout. Je ne dis pas que c’est mal, ok, c’est utile dans plein de cas, mais après, l’idée de la naturo, c’est vraiment de remettre l’être humain dans son environnement et dans son ensemble, dans la société, dans aussi son histoire, son enfance, tu vois, c’est très large, en fait. Et donc, évidemment, classiquement, ça passe par des aides comme, comme l’alimentation, comme la phyto, comme la gémmothérapie, etc., il y a plein de choses. Quand on commence à s’intéresser à ça, on se dit mais il y a tellement, tellement, tellement de choses à faire, c’est aussi passionnant, c’est aussi passionnant, vraiment. Et c’est vrai, quand on passe la certification, moi je l’ai passée en 2016, en fait, on se dit ça y est, je suis naturo, mais non, c’est pas vrai, ça commence, c’est le début. Et tu vois, aujourd’hui, on est en 2024, et pas tous les jours, mais toutes les semaines, je suis des formations, des choses pour aussi tout le temps être, tu vois, dans cette recherche, dans cette quête, dans cette recherche de connaissances. Comment aider, m’aider moi, mais aussi aider les autres, surtout, en tout cas maintenant, au mieux. Donc c’est vraiment un travail à temps complet, j’irais, parce qu’il y a sur soi, il y a aussi voir comment on est nous, est-ce qu’on est ajusté dans notre vie de tous les jours aussi, pour prétendre, en tout cas, aider les autres. Tu vois, c’est tout un cheminement. C’est pas, on se déclare pas naturo ou accompagné, comme ça, du jour au lendemain, en fait.

Katia : Oui, il faut bien le spécifier, parce que c’est une formation qui est assez conséquente, et avec une réactualisation, comme tu le dis, de connaissances en permanence. Ce n’est pas quinze jours de formation que tu fais au bout desquels tu peux te décréter naturopathe, on est d’accord là-dessus.

Sandrine : Il y a la formation qui est importante, ça c’est indéniable, mais je pense que, à mon avis, il y a le parcours de vie, qui est d’une, d’une grande importance. Parce que, comme tu me disais tout à l’heure, c’est vrai, si moi, j’avais pas connu ça, cette erreur médicale, j’avais pas connu tous ces trucs, à la fois personnel, professionnel et tout, je pense que j’aurais pas, alors c’est pas pour me vanter, bien sûr, mais cette capacité peut-être d’écoute et d’empathie, en tout cas, de recevoir l’autre, parce que je suis passée par là, si tu veux, donc il y a cette espèce de résonance qui se crée aussi avec l’autre, et ça, je crois que c’est vraiment primordial. Et aujourd’hui, il y en a qui veulent s’installer en tant que naturo ou quoi, comme ça, parce que, soi-disant, c’est à la mode, ou parce que c’est dans l’air du temps, le bien-être, le machin, il y a tellement de tout et n’importe quoi, si c’est pour faire du buzz, pour faire des trucs, tu vois, non, ça marchera pas, en fait. Ça marchera, qu’un temps. Ça va sortir sur la vague, mais ça sera pas pérenne, en fait. Alors que s’il y a une personne qui a un parcours de vie, qui a compris des choses sur elle, sur les autres et tout, là, par contre, ça, pour moi, c’est vraiment le plus important. Après, bien évidemment, il y a la formation, il y a un éniable, et quand on a les deux, je pense qu’il y a vraiment, là un accompagnement réel.

Photo écran de l'interview en ligne avec Sandrine Bureau pour le podcast Aujourd'hui écrivons demain

Katia : Tu parlais d’alimentation. Finalement, la naturopathie, c’est quoi ? Parce qu’on peut se méprendre sur ce que c’est, sur ce que ça recouvre.

Sandrine : C’est vrai. Pour te dire, quand j’ai commencé à m’intéresser à ça, je me suis dit, bon, la naturopathie, c’est quoi, comme tout le monde et tout. Et ce qui m’a intéressée, dans un premier temps, c’était vraiment, oui, ce rapport à cet ensemble, à ce tout, au final, de ce qu’on est au sein même de la nature, au sein de notre environnement. Et après, on peut fractionner en disant, ben, la naturopathie, voilà, c’est des gens qui vont vous donner des conseils en alimentation, qui vont vous donner des plantes, qui vont vous donner des exercices de respiration, etc. En fait, c’est très large. Et après, chaque naturopathe va aller dans son propre chemin, si tu veux, d’accompagnement. Moi, quand je reçois les gens, bien évidemment, je fais une anamnèse, ce qu’on appelle, un débit de sérum. Donc là, on va voir vraiment tout. C’est-à-dire l’alimentation, les différents systèmes, le système digestif, circulatoire, etc. La fatigue, le stress, le sommeil, tu vois, c’est vraiment un questionnaire qui peut durer une heure, une heure et demie. Où, vraiment, il y a tous les pans de la vie qui sont pris en considération. Et après, moi, je vais vraiment cibler par rapport à ce que tout m’a dit la personne, en faisant des priorités aussi, tu vois. Par exemple, si c’est quelqu’un qui, qui vient me voir et qui me dit, bon, moi, je mange de la viande midi et soir, ok, je vais pas lui dire ah là là, c’est pas bien de manger de la viande, ça n’a aucun intérêt. Je vais l’amener en lui expliquant et en l’amenant à une compréhension de pourquoi ça serait bien de diminuer peut-être un petit peu. Alors, je prends la viande, mais ça peut être des laitiers ou des choses comme ça. Je vais l’amener à essayer de comprendre pourquoi on n’est pas spécialement fait pour manger ce genre de choses et qu’est-ce que ça peut faire comme effet sur l’organisme. Et très souvent, c’est extrêmement logique. Les gens, ils viennent me voir avec des problèmes, en pensant que c’est une cata, en pensant que tout ça, ils vont pas s’en sortir et tout. Et de fil en aiguille, c’est ce qui est génial et moi, j’adore. C’est-à-dire que leur montrer, finalement, par des déductions toutes simples et par une logique, que ce qu’ils ont, ça peut paraître anormal, mais en fait, c’est normal. Tu vois, quand on va voir les causes et tout, en fait, les conséquences, elles sont logiques. Et ça, déjà, ça, tu vois, ça fait redescendre un petit peu parce que il y a cette espèce de logique que finalement, ben oui, mais vous faites ça et ça, donc vous avez ça en conséquence. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut changer. C’est-à-dire que si vous changez ça et ça, ben vous n’aurez peut-être plus les conséquences. En fait, finalement, c’est exactement comme ce que j’ai vécu. Et ça, c’est vraiment passionnant. C’est passionnant parce que ce qui est important aussi, c’est de remettre les gens dans le truc qu’il n’y a pas de fatalité. À part, vraiment, les cas extrêmes, quoi. Mais il n’y a pas de fatalité. Moi, il y a encore 10-15 ans de ça, je pensais que ce que j’avais, c’était une fatalité et que j’allais me traîner ça toute ma vie et que j’allais devoir prendre de la cortisone et de la morphine et puis voilà, point. C’est pas super, quoi. Moi, j’étais dans ce truc-là, en fait. Et au final, ben non, ça s’est renversé. Ça s’est renversé et il n’y a pas de fatalité parce que j’ai mis des choses en place aussi qui ont fait que à la base, on a changé des choses et donc les conséquences ne sont pas les mêmes. C’est évident. Donc ça, c’est hyper important et ça, je trouve que ça enlève un énorme fardeau aussi de savoir qu’il y a des choses à faire et qu’il n’y a pas de fatalité. Ça, vraiment, c’est une aide incomparable. Surtout à l’époque actuelle où on est déjà dans un… Les gens, ils arrivent dans un stress, dans un… Ils sont dans l’anxiété, dans un truc anxiogène et tout. Et là, leur dire, mais attendez, vous savez quoi ? Je ne vous promets pas. Bien sûr, il n’y a jamais de promesses ou de fausses promesses. Ça, c’est important aussi. Je ne vous prête pas à des trucs. Ça peut aussi prendre du temps et ça, c’est une notion qui est très importante aussi en naturopathe. C’est qu’il y a la notion du temps. Et cette notion de temps, des fois, elle n’est pas forcément facile à amener parce qu’aujourd’hui, on est dans l’immédiateté de je prends un cachet et hop, mon mal de tête s’en va. Bon, d’accord, super. Si tu as besoin d’être soulagé, c’est OK. Mais restaurer un terrain, revenir à un équilibre, ça peut prendre des fois du temps suivant l’ancienneté, suivant les pathologies, suivant plein de choses. Des fois, en deux jours, ce que je vais vous donner, ça ne va peut-être pas tout de suite faire effet. Il faut des fois attendre peut-être un jour, trois semaines. Sur d’autres choses, ça peut être six mois. Mais il y a aussi cette notion de temps. Et ça, c’est quelque chose qui est vraiment important aussi aujourd’hui à entendre. Et c’est pour ça que, comme tu disais tout à l’heure, l’allopathie n’est pas du tout exclue dans une démarche naturelle. On ne va pas dire du jour au lendemain aux gens, arrêtez vos traitements. Non. On va les amener à comprendre, on va les amener. Si tu as mal au crâne, si c’est insupportable, bien sûr, tu vas te soulager immédiatement. Mais nous, ce qu’on va faire, c’est qu’on va travailler en amont, donc sur le terrain. Et à partir du moment où on agit sur le terrain, petit à petit, il va se passer des choses. Ça, c’est vraiment l’approche à laquelle je tiens.

Katia : Et pour quelles problématiques, si on peut dire ça comme ça, est-ce que tes clients viennent te rencontrer ? Est-ce que tu as une spécialité ?

Sandrine : Je n’aime pas le mot spécialité, parce que ça fait très improbable. Moi, je suis spécialiste en tant que parent. Je n’ai pas de spécialité. Il y a les gens, par contre, qui sont atteints de fibromyalgie, ils me touchent beaucoup. Pour faire partie de quelques groupes de fibros, il y a quelques temps, ça, c’était une amie qui est dans le Sud et qui est infirmière et qui m’a dit « Sandrine, peut-être que tu pourrais aider, nous aider sur les groupes. » Et j’avais accepté. Et c’est vrai que je me retrouve dans ces gens parce que souvent, ils sont dans une errance médicale horrible. Ils ne sont pas en temps. Ils ne sont pas entendus, ils ne sont pas reconnus, ils ne sont pas écoutés. Et souvent, ils sont blindés de médicaments dès le départ, qui est une agglomération, d’ailleurs. Et ces gens-là, oui, me touchent. Et aujourd’hui, c’est vrai que je fais des programmes pour accompagner des personnes qui ont la fibro, des programmes en commun, des programmes de groupe, ça veut dire. Ça, oui, c’est super, parce que là aussi, ça leur redonne de l’espoir. Tu vois, ça redonne, en fait, de se dire, mais les mains sont faites. Oui, il y a des choses à faire. C’est évident. Donc, il y a ces gens-là. Et puis après, en cabinet, je reçois un peu de tout, des gens qui ont des problèmes de stress, de sommeil, de digestion, etc. C’est très large. Les problèmes d’articulation, des douleurs, voilà, c’est très large.

Katia : J’ai lu et entendu que tu étais formée à la méthode Knap et Dorn. Est-ce que c’est en lien avec la naturopathie ou c’est une autre facette de ton activité ?

Sandrine : Je suis à la fois les deux, parce que si tu veux, c’est des outils qui peuvent rentrer dans une démarche naturopathique pour te faire créer très court. J’ai découvert ces deux méthodes il y a à peu près un an, oui, maintenant. Et franchement, ça m’a énormément parlé. Alors, la méthode Knap, on doit cette méthode à Georges et à KNAP, qui, au début du XXe siècle, était vraiment un génie. C’est-à-dire que c’est un métier, c’est un homme qui a fait plus de 80 métiers dans sa vie. Je m’imagine qu’il s’intéressait absolument à tout. Et moi, j’ai été choquée de voir que cet homme-là ne soit pas plus connu, parce qu’il a écrit des bouquins aussi, où déjà, à l’époque, il parle de l’alimentation et de tout ce qu’il faut hésiter et tout. Donc, ça m’a énormément parlé, t’imagines bien. Et il s’intéressait bien évidemment au corps humain. Il a fait plein d’expériences en faisant des mannequins, des trucs et tout, pour aller voir si quand on appuie à un certain endroit, ce que ça fait dans le corps. Tu vois, c’est incroyable tout ce qu’il a été imaginé faire. Et pas que imaginé, parce que c’était clairement du concret. Et par exemple, il passait des journées dans son jardin à vraiment se faire mal et tout, avoir des courbatures, pour après tester sur lui tous ses points. Et donc, il a mis au point cette méthode que tu as, enfin cette méthode, qui consiste en 18 points principaux, avec un protocole bien particulier, où, si tu veux, on va faire une pression. Alors ça, c’est en lien, vraiment, c’est génial. Parce qu’on met vraiment la personne en participation, si tu veux. Et c’est vraiment des points bien précis, qui vont agir à la fois sur des contractures, sur des endroits où il y a par exemple des toxines ou des déchets qui vont se cumuler, et donc où l’énergie passe plus. C’est juste magnifique, cette méthode, moi, c’est assez incroyable. Donc lui, d’ailleurs, il se faisait les 18 points tous les jours. Et il a écrit un livre aussi, chez le premier homme à Rajeunir, et clairement, il avait Rajeuni, de physique. Et c’est juste passionnant, fascinant. Moi, je suis tombée en admiration devant cet homme, qu’on connaît si peu, et pourtant, il a aussi été à l’origine des premières voitures, des maisons électriques, et tout ça. Ah, intéressant. Donc ça, c’est pour la méthode de Knap. Et après, Dorn, c’est autre chose, c’est un monsieur qui était Dieter Dorn, qui était allemand, qui a commencé à soigner sa femme en faisant certains mouvements et tout, pour résumer la méthode. Donc, Dorn, c’est vraiment mouvement et pression. Mouvement, pression, et à partir de là, on va aller, si tu veux, soulager, remettre en mouvement aussi l’énergie. C’est deux méthodes qui se complètent avec Knapp, et qu’on peut d’ailleurs intégrer dans une même séance. Ces deux méthodes sont super pour plein de symptômes, plein de troubles du style lumbago, mal de dos, sciatique, toutes ces choses-là, tout ce qui est tension musculaire, voilà. Donc, c’est vraiment super. Donc, ça s’intègre. C’est tout à fait dans la naturopathie. Je pense que Knapp était vraiment un naturopathe. Il n’y avait pas ce mot-là, mais je pense que c’en était un clairement, oui.

Katia : D’accord. J’irais regarder parce que c’est quelqu’un qui s’intéressait déjà, oui, à… Enfin, tu parles d’énergie libre. Les choses dont on ne parle plus beaucoup aujourd’hui.

Sandrine : Mais d’ailleurs, Georges Knap avait été embêté par le milieu médical de l’époque aussi, parce qu’il voulait le faire taire, etc. Tu vois, il y a toujours eu ces controverses qui sont fort dommages, d’ailleurs. Fort dommages, parce qu’on devrait tellement travailler main dans la main. Tu vois, le monde dirait tellement mieux si on mettait toutes les connaissances ensemble et si on travaillait dans cette synergie, mais voilà, le monde dirait beaucoup mieux. Quel dommage d’avoir ces frictions et ces disparités. C’est vraiment dommage.

Katia : Tu as aussi créé un web-magazine, que tu publies tous les trimestres, à moins que tu aies changé la fréquence de publication donc en ligne, accessible gratuitement. Tu as déjà réalisé 18 numéros. Quel travail ! Quelle est ton intention avec ce média ? Qu’est-ce que tu aimerais pouvoir transmettre, véhiculer, partager ?

Sandrine : Moi, ce qui m’a animée dès le départ, c’est montrer les gens, les personnes qui œuvrent dans le sens de la vie. Qui œuvrent dans le sens de la vie, qui œuvrent avec la nature, pour la nature, pour l’humain. Et c’est ces gens-là que j’ai envie de mettre, en avant, parce que c’est souvent des gens qui sont travaillés. C’est paradoxal, mais dans l’ombre, quelque part, on ne les voit pas, on ne les entend pas trop, on ne sait pas, et tout. Alors, c’est vrai que de fil en aiguille, après, j’ai interviewé différentes personnes, même certains qui sont, dont on entend plus parler, des gens comme Louis Fouché, que je sais que tu connais bien aussi, des artistes connus, des gens comme ça. Voilà, mais j’ai vraiment envie de mettre en avant ces gens, qu’ils soient connus ou pas connus, en fait, pour transmettre des messages, à la fois d’émerveillement, de beauté, et aussi, ça revient à ce qu’on disait tout à l’heure, il y a des choses à faire, et il y a déjà des gens qui font. Ça, c’est hyper important. Il y a déjà des gens qui font, en fait. Il y a déjà des gens qui font des choses dans le sens de la terre, de la vie, de la nature. Et ça, ça a été un truc, pour moi, hyper important aussi, c’est-à-dire que plus on commence à chercher un petit peu, tu vois, dans le domaine de la permaculture ou d’autres, des paysans, des artistes et tout, et puis après, t’en as d’autres qui viennent, tu vois, spontanément et tout, et tu dis, mais en fait, il y a déjà plein de gens qui œuvrent dans ce sens. Pourquoi on ne nous montre à la télé ou quoi, des trucs tout anxiogènes et tout, mais montrons ceux qui sont déjà là, qui sont déjà actifs. En fait, ça fait comme un effet boule de neige, tu sais. Ah ouais, ça, j’adore. Et c’est eux que je veux mettre en avant. Et sans, bien sûr, nier certaines choses, mais toujours avec ce truc derrière qu’il y a des choses à faire, il y a des choses qui existent et qui existent déjà, en fait.

Katia : Oui, je pense qu’on se rejoint là-dessus, en fait. Effectivement, moi, je parle de nouveau monde, mais en fait, bon, parce que là, je me place dans la dualité avec le monde que l’on vit, avec lequel je ne suis pas nécessairement ok, mais effectivement, c’est mettre en lumière des initiatives qui sont déjà engagées, tout simplement. Et je fais le lien aussi avec le documentaire de Stéphane Chatry et de Louis Fouché.

Sandrine : Oui, d’ailleurs, je les avais interviewés à la sortie de leur livre « Tous résistants dans l’âme ». Louis Fouché, c’est vrai que lui, par exemple, il incarne vraiment ce qu’on dit. C’est-à-dire qu’il est à la fois médecin, mais en même temps, il a cette ouverture d’esprit qui est juste incroyable et qui lui a valu, certes, quelques petits problèmes, mais… Il y a une telle force, je pense, de vie derrière ce qu’on fait, derrière tout ça, que forcément, on passe au-delà, on passe outre tous ces… tous ces trucs-là. Comme tu dis, je pense qu’ils sont de l’ancien monde et qu’ils sont maintenant… C’est déjoué, en fait. C’est dépassé. C’est dépassé, tous ces petits combats, ces petites batailles, là, tu vois. Et lui, il incarne cette force de justement, bah, on va au-delà de ça, en fait. Simplement. Et nous, à notre échelle, à notre manière, c’est pareil. Et tant d’autres.

Katia : Comment est-ce qu’on peut t’aider et te soutenir dans ton travail ? Parce que tu le fais bénévolement, que je sache. Tu y consacres aussi beaucoup de temps. On ne se rend pas compte, le temps que ça peut demander. Tu interviews, tu rédiges, tu crées en ligne. Comment est-ce qu’on peut t’aider par rapport à ça ?

Sandrine : C’est vrai que toi, t’es bien placée pour le savoir aussi, puisqu’on est dans la même démarche. Je pense qu’une majeure partie des personnes ne se rendent pas compte du temps que ça prend. C’est incroyable, en fait. Moi, je crois que ce temps-là, oui, d’accord, c’est un choix, certes. Mais c’est vrai qu’il y a un investissement vraiment énorme.

Katia : Combien de temps pour essayer de mesurer, se rendre compte ?

Sandrine : C’est compliqué, hein. Justement, je me suis dit, un jour, il va falloir vraiment que je calcule. Mais comme je suis pas là-dedans, si tu veux que j’oublie, en fait, j’oublie de regarder combien de temps ça me prend de faire une rubrique, j’oublie. Donc, je serais incapable de dire combien d’heures, en fait. Puis à chaque numéro, c’est différent, tu vois. Donc, non, je suis pas capable, mais ça me prend beaucoup de temps. Ça, c’est évident. Et comment me soutenir ? Bah, souvent, je fais des cagnottes en ligne, par exemple, tu vois, ou je laisse une cagnotte tout le temps, et puis j’en fais une spéciale pour Noël, tu vois, pour m’aider un petit peu, donc ça. Et puis, de me soutenir aussi, bah, en partageant, bien évidemment, mon travail. Une des choses qui me va le plus au cœur, et puis de recevoir les retours des gens aussi, bah, comme toi, j’imagine, ça nous fait chaud au cœur, quand on a des retours, quand c’est… C’est super. Oui, il y a différentes manières, bien sûr, de soutenir et d’aider.

Katia : Quel a été le déclic pour te lancer dans la création de ce web-magazine ?

Sandrine : Bah, tu vois, j’écrivais déjà des articles en lien avec la nature, avec ce que je pensais, des choses diverses et variées, et puis un jour, il y a une personne qui m’a dit, bah, ça serait bien qu’on essaye de retrouver tes écrits dans un endroit, alors pas spécialement le site… Et puis là, j’ai eu une traversée, toujours en marchant. Moi, généralement, je suis très inspirée quand je marche, quand je suis dans la nature, étonnamment. Et la marche, ça, c’est un truc qui m’apporte énormément. Je pars, j’ai pas d’idées, je reviens, j’en ai 100 000, quoi. Et c’est ce qui s’est passé ce jour-là. Je me souviens encore même du lieu où l’idée est descendue, genre, tu vas faire un magazine. Je m’en souviens, c’est incroyable. Et je me suis dit, on va faire un magazine, ouais, mais comment, en fait… Ah, mais peut-être qu’il existe des versions en ligne de magazine, parce que je ne me voyais pas lancée dans une création de magazine papier. Et je suis arrivée chez moi, j’avais qu’une envie, c’était de me mettre sur l’ordi, regarder ce qu’il existait, tu vois, et tout. Et puis là, j’ai découvert, oui, effectivement, qu’on pouvait faire des magazines en ligne. Oh, mais j’ai dit, ça y est, je vais faire ça. Et là, ça a été parti, quoi. Et je me suis dit, non, je ne veux pas faire un magazine sur la naturopathie, ou qu’en lien avec mes activités ou quoi, je n’ai pas forcément envie de parler de moi. Par contre, j’insère quelques articles en lien avec la naturopathie dans les magazines. Mais ce que j’avais envie, c’était de donner la parole aux gens, quoi, aux paysans, aux artistes, à certains médecins aussi, tu vois, à des acteurs locaux, à des personnalités engagées. C’était ça qui me… C’est ça qui m’a poussée. Et puis, ça a été hyper vite. C’est incroyable. À chaque fois, j’ai l’impression que, tu sais, je suis face à une trame. Et c’est comme si c’était un puzzle où j’avais des… Tout était là, mais un peu en désordre, si tu veux, et qu’au fur et à mesure, tout arrivait et que je reconstituais ce puzzle. Mais en fait, ça, c’est hyper facile. C’est quelque chose de hyper facile. Et ça, c’est ce qui me prend le moins de temps. C’est ce qui me prend le moins de temps, c’est-à-dire que comme ça me vient à moi, si tu veux, je ne perds pas généralement énormément de temps à chercher des gens ou quoi, ça vient à moi. Et je me suis souviens, le premier paysan que j’ai interviewé, c’est quelqu’un qui est sur un marché que je vois presque toutes les semaines et tout. Et je lui dis, écoute, Fred, est-ce que ça te dit de faire un arbre ? Il me dit, ouais, super. Et voilà, il est en bio, il fait en maximum de la permaculture et tout. Ça a été mon premier que j’ai interviewé. Et puis, des artistes, là, sur le premier numéro, je me souviens un peu qui, mais voilà, tu vois, ça a été… En fait, ça, ça a été hyper simple à mettre en place, d’une simplicité même étonnante. Chaque fois, c’est le même phénomène qui se reproduit. Je me dis, c’est incroyable, tu vois. C’est là. Et j’ai plus qu’à… Comment est-ce qu’on peut accéder à ton magazine ? Je le publie tous les trois mois, comme tu l’as dit, ce trimestriel, sur les réseaux sociaux. Alors, les réseaux sociaux, ça me… J’ai du mal, parce que je trouve qu’il y a de tout et de n’importe quoi. Et c’est pas évident d’avoir de la visibilité non plus sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Si tu te mets pas en photo tous les quatre matins, si tu ne fais pas 40 stories par jour, tu vois, t’as un manque de visibilité. Et comme moi, je suis pas là-dedans, j’y arrive pas. Concrètement, j’arrive pas à me dire « Bon, allez, là, il faut que tu fasses ça. » C’est contraignant. Je le fais quand j’en ai envie. Mais je sais que ça peut aussi freiner, parce qu’il y a moins de… Avec l’algorithme, là, ou je sais pas quoi, il y a moins de visibilité. Mais bon, tant pis. C’est comme ça. Donc, sur les réseaux sociaux. Et puis, j’ai un site internet.

Katia : Tu as une page qui est dédiée spécifiquement à ton webmagazine sur les réseaux ?

Sandrine : Je l’avais fait au début. Et puis, en fait, je me suis rendue compte qu’il n’y avait pas tant de visibilité que ça avec les pages. Sauf si tu payes. Et ça, c’est vrai que ça m’a posé problème en fait aussi. Mais je vais pas payer quand même pour avoir de la visibilité. C’est quoi ce délire ? Il y a un truc sur les réseaux sociaux, moi, qui me bloque. Je sais pas. Pourtant, je sais que c’est le nerf de la guerre. Je le sais. Mais bon. Alors, je réfléchis à d’autres moyens de communication. Je sais pas trop encore. Peut-être un jour, il viendra une version papier. Je sais pas.

Couverture du webmagazine O Nature de Sandrine Bureau

Katia : J’ai lu que tu avais de la demande, que tu as eu plusieurs commentaires. On te demandait quand est-ce que tu sortais la version papier. C’est un autre projet ?

Sandrine : C’est un autre projet, ouais. À voir. Parce que tu dis, voilà, tu donnes la parole aux acteurs locaux de ta région, mais pas nécessairement. C’est-à-dire que ça peut aussi intéresser d’autres personnes qui ne vivent pas. Quand je parle acteurs locaux, c’est-à-dire des gens, tu vois, des paysans, des personnes engagées, ou des… Vraiment, mais pas forcément dans ma région à moi, en fait. Bon, je privilégie, mais ça peut être dans d’autres régions aussi. Évidemment. Et puis, comme tu dis, ça peut intéresser, même si t’es pas dans ta région à toi, ça intéresse aussi. Puis ça peut te donner des idées. C’est ça aussi. J’ai envie que ça soit inspirant, tu vois. Que ça puisse parler un jour à une personne qui voit ça et dire, moi, je veux faire ça, ou je veux faire comme lui, tu vois. Ça, c’est génial aussi. Oui, de pouvoir aussi mettre en lien, finalement. Évidemment. Oui, évidemment.

Katia : Comment est-ce que tu expliques cette connexion forte que tu as avec la nature et les animaux ? Parce que tous tes engagements, finalement, sont orientés vers ça. C’est-à-dire, là, c’est promouvoir le vivant, tout ce qui est fait en faveur du vivant. Toi-même, tu participes à ça. Comment t’expliques cet engagement si fort ?

Sandrine : Je pense qu’il y a une explication sûrement rationnelle, mais je pense qu’il y a beaucoup d’irrationnel aussi. C’est-à-dire qu’il y a quelque chose de beaucoup plus subtil, quoi. Comme je te disais tout à l’heure, moi, la nature, ça peut paraître un peu bateau, ce que je veux dire, mais ça m’inspire en fait. Je suis inspirée, comme je te disais, je pars de chez moi, j’ai pas, ou j’ai peu d’idées, ou je me dis, allez, et je marche, et là, j’ai une inspiration qui arrive, donc il y a quelque chose qui se passe. Concrètement, on peut pas se dire, tiens, quand l’être humain est replacé dans son environnement naturel, normal, il se passe des choses, quand même. Beaucoup plus que si t’es dans un immeuble au douzième étage, on pourrait être béton, tu vois. Je pense, en tout cas, que c’est plus propice à l’inspiration, et en tout cas, c’est plus normal. Après, de manière concrète, je pense que j’ai toujours ouais, enfant, j’ai toujours adoré les animaux, j’avais un chat, c’était mon premier confidant, puis mes grands-parents habitaient à la campagne, donc j’ai toujours connu aussi ce milieu-là, tu vois. Il y a les chevaux aussi, dont on n’a pas parlé, mais les chevaux ont une place extrêmement importante dans ma vie, où, oui, je pense que, clairement, les chevaux m’ont sauvé plus d’une fois de choses compliquées. Donc, il y a ce lien-là, et les chevaux sont des animaux qui t’ancrent vraiment, moi, je l’ai vécu dans mon expérience, où il y a ce rapport à la terre, hyper puissant avec les chevaux, d’autant plus s’ils ne sont pas coupés de leur environnement naturel eux aussi, tu vois. Mais il y a toujours ce truc-là avec les chevaux, de forts, de puissants, d’ancrage, et ça, ça a été quelque chose, oui, qui m’a concrètement, ce qu’elle le dit, remis les pieds sur terre plusieurs fois. Donc, les chevaux sont pour beaucoup dans ce lien à la nature.

Katia : Parce que tu promeus aussi la nature, le vivant, sur ta chaîne YouTube, parce que tu n’es pas seulement naturopathe, créatrice d’un webmagazine, t’es aussi youtubeuse.

Sandrine : C’est venu en continuité du magazine, si tu veux. Parce qu’il y avait certaines personnes où je sentais, parce que quand je fais les articles, généralement, je leur envoie par mail les questions, j’ai les repos, mais j’ai senti qu’il y avait certaines personnes avec qui j’avais envie plutôt d’être en lien par vidéo, tu vois, ou faire des reportages carrément chez eux, où ça soit diffusé, où il y ait des images. Donc, finalement, la chaîne YouTube, elle est venue en complément tout à fait naturellement du web de magazine.

Katia : Tu es sur tous les fronts.

Sandrine : Ouais. Et puis là, il y a d’autres projets qui arrivent aussi, donc c’est chouette, mais je ne peux pas trop en parler pour l’instant.

Katia : Tu lis dans mes pensées, parce que c’est la question suivante que j’allais te poser. Télépathie !

Sandrine : Ouais, ouais, il y a plein de choses sympas et qui vont, je pense, aussi dynamiser tout ça encore plus. Je suis contente.

Katia : Alors, restons connectés pour savoir quels seront tes futurs projets.

Sandrine : Au moment où sera diffusé le podcast, je pense qu’il y aura déjà des choses en place, donc… Bon, le suspens, ce n’est pas si terrible que ça.

Katia : Pour contextualiser, nous sommes le 12 février. Donc, d’ici quelques semaines, tu te seras lancée dans de nouveaux projets. Quelle est la raison d’être de ton projet, de tout ce que tu fais ? Quel est le why ?

Sandrine : Je pense que c’est la vie. Avec un grand V, tout simplement. Tu sais, je pense que quand on est passé par des choses compliquées, quand on a touché vraiment le fond à tous les niveaux et qu’on remonte la tête là, hors de l’eau et tout, on apprécie des choses du quotidien. Tu vois, je vais dans la nature, je vois des trucs, il y a des gens qui me disent « Ah ouais, t’as vu ça ? Ben oui, j’ai vu ça. Tu l’as pas vu ? Ben non. » Tu vois, je vois des trucs dans la nature, de la beauté, saisir l’instant et tout. Ça, j’ai l’impression, en tout cas, que quand on voit ça, quand on est passé par des trucs vraiment compliqués, en fait, quand on revient à la vie, je dirais, vraiment quand on réimmerge, c’est comme une, entre guillemets, presque une renaissance, tu vois. Quand tu reviens à la vie, dans tous les sens du terme, ben tu vois des choses qu’avant, même toi, tu les aurais pas vues. Même si j’avais toujours un peu cette… Moi, j’ai un tempérament assez artistique, tu vois, j’adore la peinture, j’ai fait des beaux-arts, tout ça, donc il y a un truc quand même, déjà, qui était là en moi, mais là, aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est décuplé, tu vois. Il y a une sensibilité ou une approche où je vois des trucs que d’autres vont pas voir, ils vont passer à côté, ils vont pas les voir, tu vois. Je pense que c’est ça, la raison d’être aujourd’hui, c’est être profondément dans la vie.

Katia : Oui, puis tu prends le temps aussi, peut-être, de regarder et d’observer ton environnement et ce qui t’entoure.

Sandrine : Oui, il y a cette notion de temps aussi, mais c’est assez sur le vif, je dirais, quand je capte un truc, tu vois, j’ai pas besoin de rester des heures en, comment dire, à observer. Non, c’est assez rapide, tu vois. C’est assez hop, hop, hop. C’est rigolo. Il y a aussi ça, oui.

Katia : Et quelles sont les valeurs importantes pour toi ?

Sandrine : Ça, c’est une sacrée question. Les valeurs, je pense que la plus grande valeur, c’est l’authenticité. L’authenticité, la justesse et évidemment la justice, oui, c’est des valeurs qui sont importantes.

Katia : Tu disais donc être sur les réseaux, tu as un site internet. Comment est-ce qu’on peut communiquer avec toi de manière privilégiée ?

Sandrine : Après, c’est simple, moi, je suis accessible, donc sur mes réseaux, par Messenger ou par mail.

Katia : Qu’est-ce que tu aurais envie de dire à la petite Sandrine ?

Sandrine : De ne pas perdre sa connexion avec elle et avec ce qui l’entoure. Voilà ce que j’ai envie de dire.

Katia : Je t’ai invitée pour parler Nouveau Monde parce que j’estime aussi que tu fais partie de ces acteurs du Nouveau Monde. Alors, c’est effectivement mettre le focus sur le vivant. Qu’est-ce que c’est pour toi le Nouveau Monde, si tu devais le décrire ?

Sandrine : Je ne sais pas si je saurais le décrire. Je pense qu’il est là, comme je te disais tout à l’heure, avec toutes ces gens qui sont déjà en train de faire, qui sont déjà, qui ont déjà des idées, qui sont déjà en train de faire des choses, qui vont dans un sens, en fait, dans un sens. Pour moi, cette notion de sens, elle est hyper importante parce qu’aujourd’hui, on voit plein de choses qui sont insensées et retrouver ce sens, je crois que, consciemment, chaque être humain il l’a en lui. Il a cette envie de sens, ce désir de sens, c’est en chaque être humain. On le voit bien. Aujourd’hui, il y a des gens qui font un travail qui n’a pas de sens et tout et ils n’ont qu’une seule envie, mais ils n’osent pas, des fois, parce que ça peut paraître aller contre la société bien-pensante, machin, mais en fait, chacun d’entre nous a ce besoin de sens. Et ce Nouveau Monde dont tu parles, c’est un monde sensé, vraiment, un monde sensé, juste et authentique. Ça revient aux valeurs dont je te parlais tout à l’heure, finalement.

Katia : Et toi, par rapport à ce que tu me décris là, comment est-ce que tu penses pouvoir y participer ?

Sandrine : Écoute, mon humble niveau, voilà, en faisant mon activité de naturopathe, avec ce magazine, si on peut en se mettre au mieux, tout ça, finalement.

Katia : On arrive à la fin de l’interview. Est-ce qu’il y a une question que je ne t’ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose ?

Sandrine : Tout de suite, non, spécialement. Je crois qu’on a balayé assez large, je dirais.

Katia : Et est-ce que tu souhaites nous dire quelque chose de plus avant qu’on termine l’interview et que je te propose mon portrait

Sandrine : Non, je crois qu’on a été dans ce qui me tient le plus à cœur. Et d’ailleurs, je te remercie pour ça, parce que ce que tu fais aussi, toi, c’est hyper chouette, parce que comme tu dis, moi, je donne la parole à… On donne la parole, on est des gens qui donnons la parole, mais c’est bien aussi, des fois, de nous pouvoir nous exprimer. Et d’ailleurs, je pense que tu seras mon invité dans un des prochains numéros, me semble-t-il.

Katia : Avec plaisir ! J’aime bien l’idée de donner la parole à ceux qui donnent la parole, en fait. Effectivement, qui sont un petit peu dans l’ombre. Est-ce qu’il y avait un message que tu voulais transmettre particulièrement aujourd’hui ?

Sandrine : Particulièrement aujourd’hui, je pense que c’est vraiment garder la foi en ce qui nous anime. Garder la foi en l’être humain, même si des apparences, des fois, nous montrent le contraire. Il se passe des choses dont on ne fonctionne pas l’intensité, et ça va bien au-delà de notre regard humain. Donc, garder la foi, c’est pour moi, le plus important.

Katia : Nous terminons sur le portrait chinois. Peut-être est-ce que tu y as joué quand tu étais plus jeune, si tu étais… Alors, si tu étais un plat…

Sandrine : Ah oui, un plat ! Alors là, tu m’aurais dit un… C’était un quoi, non ? Un chocolat, c’est très important pour moi, mais un plat.

Katia : Enfin, un plat, ça peut être un dessert n’importe lequel, celui qui devient spontanément.

Sandrine : Ah, d’accord. Non, spontanément, c’est le chocolat. Ça craint pour une naturopathe, mais je m’en fous, j’assume. Ah oui, le chocolat, c’est vraiment un péché mignon. Alors,

Katia : Pourquoi ça craint en tant que naturopathe ?

Sandrine : Non, ça, c’était vraiment les clichés qui… Parce que des gens, des fois, ils ont des a priori ou des idées reçues, genre un naturopathe, alors il faut… Oh là là, ça va être chiant, ils vont pas manger ci, pas manger ça, et tout. Non, en fait, moi, je suis très à l’aise avec l’alimentation, vraiment. Et voilà, il n’y a pas de… Je ne suis pas une naturopathe qui va être dans des dogmes… Tu vois, ça, je déteste, en fait. Moi, j’ai vraiment envie que les gens, ils trouvent leur compte tout en étant dans quelque chose de sain, de physiologique, etc. Et puis, de temps en temps, si t’as envie de chocolat, tu manges du chocolat et c’est pas grave, en fait. Tu vois, il y a aussi ce truc de… Il faut dédramatiser. Il y a vraiment… On vit tellement dans une société où on nous dramatise de tout, qu’à un moment, il faut aussi dédramatiser, tu vois. Donc, vive le chocolat.

Katia : Et déculpabiliser.

Sandrine : Oh là oui !

Katia : Si tu étais un livre…

Sandrine : Ah oui, alors, un livre… Il y a un livre que j’adore, c’est Le Signe Noir. Et ça, je trouve, ça résume un petit peu ce qu’on… le petit mot qu’on a parlé dans La Puissance de l’imprévisible. Alors, je ne sais pas si tu connais, c’est Nassim Nicolas Taleb. Et cette puissance de l’imprévisible… Mais alors, autant, ça peut faire peur, hein. Mais alors, moi, ça, c’est un truc qui me porte… Justement, justement, tellement de choses sont possibles. Tout est possible. Alors, c’est un pavé, le bouquin, c’est un truc énorme. Moi, c’est quelque chose qui me parle énormément, cette puissance de l’imprévisible. Au contraire, ça ne me fait pas du tout peur. Parce que je pense qu’il y a quelque chose d’autre, vraiment, qui… Comme je viens de te dire tout à l’heure, finalement, qui nous pousse et s’ouvrir à l’ensemble des possibles. Ça peut paraître gigantesque et vertigineux, mais en même temps, je trouve ça rassurant.

Katia : Lâcher le contrôle. Accepter, du moins, de ne pas avoir le contrôle sur…

Sandrine : Oui, aussi, sur certaines choses. Et tant mieux. Tant mieux.

Katia : Si tu étais un dicton ?

Sandrine : Je crois que c’est Carpe Diem, définitivement.

Katia : Si tu étais un film ?

Sandrine : Ah oui, alors, un film… Il y a vraiment un film, moi, qui m’a particulièrement touchée, c’est Le Nom des gens, avec Jacques Gamblin. Alors, Jacques Gamblin fait partie de mes acteurs français, en tout cas, préférés. Et Le Nom des gens, je trouve que c’est un film à la fois sensible, qui parle de choses sans, justement, sous un aspect pas du tout dramatique ou quoi, hyper subtil. Je trouve que c’est un film très subtil, très fin.

Katia : Et si tu étais un super héros ou une super héroïne ?

Sandrine : Ah ben, écoute, je crois que ça serait Zorro. Ouais !

Katia : Sandrine, merci de ta participation.

Merci à toi. Vraiment, vraiment beaucoup.

Sandrine : Katia : Et merci beaucoup pour votre écoute. J’espère que le parcours de Sandrine Bureau vous aura inspiré. N’hésitez pas à la contacter, donc, directement sur ses réseaux. Je vous laisserai, donc, tous les liens dans la description. À bientôt !

Retranscription de l’interview à l’aide d’AutoScript.

Crédit photo : Jérémie Noël Photo

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