WebPhoto by Zou, chef de projet web et photographe

Publié le juillet 2024, par Katia Crabé

Temps de lecture : 20 min

Photo de WebPhoto by Zou, photographe et chef de projet web

L’émission du jour est consacrée à WebPhoto by Zou. Elle a été enregistrée le 14 juin 2024.

Katia : Bonjour Gisèle.

Gisèle : Bonjour Katia.

Katia : Je vais quand même donner ton nom complet. Gisèle Behar Cherbero, dit Gisou ou Zou. Ce n’est pas que pour les intimes. Comment vas-tu ?

Gisèle : Très bien.

Katia : Si tu n’avais que 3 minutes pour te présenter, que dirais-tu ?

Gisèle : Je suis chef de projet web, c’est le cœur de mon activité. Chef de projet web, c’est un accompagnement, c’est la communication digitale. Moi, je le vois surtout comme un accompagnement pour les auto-entrepreneurs et les TPE du Pays Basque et du Sud-Landes. C’est définir une stratégie de communication et la mettre en pratique en passant par la création de sites internet, je travaille avec WordPress. Je ne suis pas développeur web, je ne fais pas de code. Je suis également photographe pour tout ce qui est contenu numérique. Donc images de sites, ça peut être des présentations de produits, des photos de profils pour les réseaux sociaux, des événements. Tout ce qui peut aider à la communication digitale pour le visuel.

Katia : Merci pour ta présentation. Avant qu’on revienne plus en détails sur ce que tu fais, est-ce que tu veux bien nous dire qui tu es, nous raconter peut-être rapidement ton histoire, ton parcours et nous dire comment est-ce que tu es arrivée à faire ce que tu fais aujourd’hui ?

Gisèle : Je suis Gisèle Cherbero, née Gisèle Cherbero. Maintenant, je suis Gisèle Behar Cherbero parce que je me suis mariée en 2018. Je suis née au Pays Basque, de parents basques. Mon père était de Saint-Etienne-de-Baigorry. Ma mère de Cambo. Je ne parle pas le basque, c’est un grand regret, mais peut-être qu’un jour je m’y mettrais, ce n’est jamais trop tard. Plus jeune, j’aurais bien fait le tour du monde, mais maintenant, je suis très bien ici et l’occasion ne s’est pas présentée. J’ai fait quelques petites escapades en Allemagne ou autre, mais je ne suis jamais allée bien loin. Je suis restée en mon Pays Basque natal et ma passion de toujours, c’est la photographie. En fait, je voulais passer le CAP photo. Donc, après ma troisième, je voulais partir à Orthez. C’était un CAP qui n’était pas très loin de la maison. Mais en troisième, on m’a dit non, tu es une bonne élève, donc il faut que tu passes ton bac. Donc, j’ai passé mon bac et je ne savais plus trop quoi faire après parce que pour la photo, il n’y avait pas tous les établissements qu’il y a maintenant, les DUT et autres ici dans le coin. Et ça voulait dire partir à Paris ou Toulouse. C’était hors de question. Puis, je n’avais pas le niveau. Donc, la photo est restée une passion que j’ai pratiquée tout au long de ma vie. Et en attendant, il fallait manger. Donc, j’ai fait un travail alimentaire. J’ai passé une formation d’assistante dentaire. J’ai travaillé dans le dentaire pendant 20 ans. Assistante d’abord, responsable adjointe du centre où je travaillais. L’évolution de mon travail ne me plaisait pas trop. Donc, avant d’être vraiment mal dans mon boulot, j’ai quitté. Je suis restée dans le dentaire parce que je suis partie apprentie prothésiste. Donc, je suis restée 7 ans dans le labo où je travaillais. Puis, licenciement économique. Et à 50 ans, il a fallu se remettre en question professionnellement. Est-ce que je continuais à faire ce que je savais faire ? Ou est-ce que je prenais une nouvelle voie ? Et du coup, la photo était toujours là. Photographe de mariage et autres, ça ne m’intéressait pas trop. Donc, j’ai cherché un moyen de mettre la photo au cœur de mon activité. Et le numérique et la communication digitale ont été le moyen pour le faire.

Katia : Qu’est-ce qui t’a fait t’orienter justement vers le secteur du digital ?

Gisèle : La discussion avec des professionnels. J’avais discuté avec des créateurs, des informaticiens, des créateurs de sites, des webmasters qui me disaient qu’avoir la casquette et de webmaster et de photographe, c’était un gros avantage. Parce qu’ils avaient souvent du mal à trouver des photographes qui leur correspondaient. Ou qui correspondaient à leurs clients ou autres. Et du coup, d’avoir les deux casquettes, de pouvoir proposer les deux services, c’était une bonne idée. Et voilà, j’ai fait plusieurs recherches. Est-ce que je faisais la photo animalière ou autre ? J’ai eu beaucoup d’interrogations. Je me suis beaucoup renseignée. J’ai discuté avec pas mal de personnes. Et donc, cette idée-là, je n’étais pas spécialement douée en numérique ni en ordinateur ou autre, mais j’ai regardé. Ça m’a bien plu. J’ai regardé les formations qu’il y avait. Et j’ai vu qu’il y avait une formation à la CCI de chef de projet web. Donc, je me suis renseignée. Je pouvais la faire en étant débutante dans le secteur. Et confinement oblige. Je me suis formée au développement, au langage numérique parce qu’il y avait une partie qui allait être faite dans la formation. Donc, je ne voulais pas démarrer de zéro. Et j’ai vu que c’était quelque chose qui me plaisait. Alors après, la communication digitale, j’en avais une vision un peu superficielle, on va dire. Et pendant la formation à la CCI, qui était une excellente formation avec des intervenants qui étaient vraiment top, j’ai pu me rendre compte que la communication digitale, c’était beaucoup plus intéressant que ça et beaucoup plus profond que juste faire des sites Internet et être dans le numérique.

Katia : Oui, le risque est de réduire ton activité à la création de sites Internet. En fait, c’est bien plus complet que ça, ce que tu proposes. Parce que tu es donc chef de projet web. Et tu parlais aussi de webmaster, c’est la même chose ?

Gisèle : Alors, webmaster, c’est celui qui crée le site. Mais dans une agence, le chef de projet, est l’interlocuteur de tous les corps de métier qui interviennent dans la création d’un site : le graphiste, le webdesigner, celui qui met en page, le webmaster qui crée vraiment le site. Enfin, le développeur. Et donc, le chef de projet, c’est le chef d’orchestre. Sauf que moi, je suis toute seule dans mon agence. Donc, je suis censée être le chef d’orchestre de moi-même. Donc, c’est moi qui interroge le client sur ce dont il a vraiment besoin. Bien souvent, il y a des hésitations et des ignorances. On ne se pose pas toujours les bonnes questions quand on est la tête dans le guidon à créer son activité ou à la développer. C’est vraiment l’accompagnement de A à Z. Il s’agit de poser les bonnes questions pour créer le cahier des charges. À partir du cahier des charges, c’est définir éventuellement la charte graphique et l’identité visuelle avec le logo. Choisir les bons typos, les bonnes couleurs. Et à partir de là, définir le contenu du site derrière. Le nombre de pages. Qu’est-ce qu’on veut y mettre ? Comment on veut se présenter ? À qui on s’adresse ? Tous ces points-là. On a un questionnement pour la communication qu’on a au moment où on crée son activité. Donc, ça pousse un peu des fois dans les retranchements. Mais c’est là que c’est super intéressant. C’est vraiment un accompagnement. C’est comme ça que je le vois et que j’adore le faire.

Katia : Tu parlais d’un chef d’orchestre.

Gisèle : C’est un coordinateur finalement entre plusieurs métiers.

Matériel d'enregistrement du portrait sonore

Katia : Mais toi, tu es ta propre coordinatrice, si j’ai bien compris.

Gisèle : Je suis le chef d’orchestre et l’orchestre en même temps. C’est vrai qu’au départ, un site internet, c’est une agence qui le fait dans le meilleur des mondes. Mais comme partout, il y a plusieurs catégories. Il y a des grosses agences, des petites agences et il y a les auto-entrepreneurs. Donc, moi, je travaille seule. J’ai des notions de graphisme parce que j’ai fait les beaux-arts pour revenir à la photographie durant mes études. Donc, ça, ça ne m’a jamais quitté. J’ai toujours pratiqué. J’ai fait du dessin. J’ai fait de la sculpture. J’ai toujours été attirée par l’artistique. Donc, ce sont des points qui me servent. Maintenant, pour ma profession, je ne suis pas graphiste. Je ne ferai jamais le travail aussi bien qu’un graphiste. Mais je sais à qui je m’adresse. Je m’adresse à des personnes qui n’ont pas les moyens de se payer une charte graphique avec un graphiste, un site internet avec un développeur web parce que ce sont des budgets énormes et qu’il y a du monde, qu’il y a des clients pour ces personnes-là. Mais il faut effectivement que les auto-entrepreneurs ou les TPE qui n’ont peut-être pas de moyens financiers énormes aient aussi un site internet et un logo qui soient de qualité, performants aussi parce qu’ils seront adaptés à leur activité et à leur personne. Donc, c’est cette échelle de valeur qu’il faut voir. J’ai des notions qui peuvent quand même fournir un travail de qualité et surtout adapter à la personne qui en a besoin.

Katia : Tu as une offre qui est relativement complète. Effectivement, tu dis pour ceux qui n’auraient pas les moyens de financer indépendamment un créateur de site, un graphiste, un rédacteur, un photographe, etc. Toi, tu as la chance de pouvoir combiner plusieurs compétences.

Gisèle : Oui, d’abord la formation de chef de projet web, ça donne la notion, même chose pour les rédacteurs. Tu sais de quoi je parle, c’est un métier. Donc, c’est la même chose. Je vais avoir des notions de SEO de base. Le SEO, c’est le référencement naturel, c’est trouver les bons mots pour que le site soit bien référencé sur les moteurs de recherche. Je vais avoir des notions à donner quand les clients écrivent les textes ou les accompagner pour les écrire. Mais je ne vais pas avoir le savoir-faire d’un rédacteur web, c’est-à-dire, je ne vais pas approfondir le travail autant qu’un rédacteur web. Je ne vais pas regarder le coût au clic. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques. Bref, voilà, c’est peut-être plus superficiel, mais ça donne des bases pour faire un travail qui donne quand même de la qualité et de la performance au site que je crée.

Katia : Oui, tu as suffisamment de compétences pour pouvoir proposer une offre qui soit complète et puisse répondre aux besoins de tes clients parce que finalement, tu réponds à quelles problématiques. Pourquoi est-ce qu’on vient te voir ?

Gisèle : On vient me voir parce que soit on crée son activité, soit on veut la développer, soit on crée sa communication digitale, soit on la remet à plat. Si on veut développer son activité ou si on l’a installée depuis longtemps, on peut aussi avoir besoin de remettre un peu à plat les choses pour voir si on communique de la bonne manière. C’est étudier, comme je disais tout à l’heure, se reposer les questions qu’on se pose quand on crée son activité, c’est-à-dire à qui on s’adresse, quels messages on veut faire passer, comment on se positionne par rapport à son activité, est-ce qu’on y met vraiment du personnel ou vraiment on se détache de sa personne pour ne faire que son activité professionnelle. En général, les auto-entrepreneurs, les deux sont étroitement liés et donc c’est vraiment mettre en avant la personne qu’est l’entrepreneur, son activité, la manière dont il veut la faire et savoir à qui on s’adresse, surtout pour s’adresser aux bonnes personnes. Parce que faire des sites Internet avec WordPress, maintenant il y a des outils informatiques, tout le monde peut faire son site, mais les règles de la communication ne sont pas forcément connues de tous. Et c’est très simple, c’est se poser les bonnes questions et faire un site en fonction de sa cible et pas de soi. On a souvent tendance, quand on fait son site seul et qu’on n’a pas les codes, à choisir les couleurs qu’on aime, écrire comme on écrirait, peut-être pour les réseaux sociaux, mais c’est une écriture différente aussi. Il y a plein de questions qu’on doit se poser, poser les choses et définir en identité pour s’adresser aux bonnes personnes et mieux communiquer. Du coup, développer son activité.

Katia : Tu peux nous rappeler quelle est l’utilité d’un site Internet ?

Gisèle : Un site Internet, en principe, encore en 2024 pour l’instant, c’est ça, ça va peut-être évoluer, mais en principe, la communication digitale, ça fonctionne par rapport aux réseaux sociaux dans un premier temps, c’est-à-dire on communique sur les réseaux sociaux. C’est un système d’entonnoir. Les personnes qui viennent vous voir sur les réseaux sociaux vont être intéressées, vont vouloir en savoir plus et vont venir sur le site Internet. Et le site Internet va converger et convertir une petite partie de ces personnes en clients. En fait, pour moi, le site Internet, c’est un espace de parole. C’est-à-dire que c’est comme une vitrine, mais vous avez vraiment le moyen de vous exprimer plus largement que sur les réseaux où c’est des publications, c’est peut-être noyé aussi dans la masse. Le site Internet, c’est vraiment un espace de parole, que ce soit avec les articles ou les visuels ou les manières de se présenter. Vous avez plusieurs pages pour le faire, vous avez plusieurs onglets, enfin plusieurs catégories. Ça peut être une page à propos, vous allez parler de vous, de votre activité, mais comment vous la voyez, comment vous voyez la manière dont vous la pratiquez. Si c’est une activité où il n’y a pas beaucoup de concurrence, c’est peut-être que le sujet n’est peut-être pas bien connu, donc développer, prendre le temps d’expliquer aux gens ce qu’est votre activité. Et si c’est une activité où il y a beaucoup de concurrence, ça va être, qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence ? Mettre en avance votre personnalité et votre manière de vous exprimer.

Katia : Merci pour toutes ces explications, parce qu’on est nombreux à penser qu’une fois qu’on a créé notre site, ça y est, tout est fait. Sauf que ce n’est que le début. Parce que l’idée, c’est de le faire vivre, c’est aussi de se faire connaître.

Gisèle : Donc c’est effectivement le faire vivre. Ça peut être écrire des articles pour la partie blog, et comme tu dis aussi, partager son expertise ou sa particularité en écrivant ce qu’on fait et en essayant en plus de répondre aux intentions de recherche des internautes.

Katia : Donc c’est tout un challenge parce que ce n’est pas le tout que de créer un site.

Gisèle : Oui, c’est sûr qu’après, le site, comme tu dis, il faut le faire vivre. Donc la manière la plus simple, c’est toujours du travail, ce sont les articles de blog. On appelle blog, actualité, information, tout ce qu’on veut. Mais effectivement, de donner du contenu aux algorithmes, ça fait vivre le site, ça le fait remarquer. Les articles doivent être de qualité et même chose, savoir à qui on s’adresse et savoir ce qu’on veut faire. Ce qu’on veut y dire, avoir une ligne éditoriale. Mais ça permet d’être présent sur les moteurs de recherche, de montrer aux algorithmes qu’on est là, qu’on fait du contenu de qualité, en trouvant les bons mots-clés aussi, de mettre les mots en relation avec l’activité. Donc tout ça, les algorithmes, ils aiment bien.

Katia : Est-ce que c’est quelque chose que tu peux accompagner ? Là, on touche un peu les limites de ton activité, sur comment dynamiser un site, par exemple.

Gisèle : Moi, je vais faire les bases, au niveau du référencement, c’est-à-dire les bases techniques, les titres, enfin, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais les bases techniques pour que le site soit performant au départ. Après, effectivement, c’est à la personne, notamment les articles, à les écrire régulièrement. Moi, je lui donne les bases pour les mettre en place. Il y a deux solutions, en fait. Soit je forme la personne à qui j’ai fait le site pour qu’elle soit autonome avec son site, c’est-à-dire qu’elle puisse gérer les mises à jour du site, modifier les contenus, et poster ses articles. Soit je fais une partie du travail, je fais les mises à jour, les articles, je peux les mettre en ligne si elle veut. Je peux l’accompagner pour l’écriture des articles, mais encore une fois, je ne suis pas rédacteur web. Et dans ces cas-là, l’accompagnement, ça sera pour le guider sur la bonne écriture, sur savoir comment se diriger, comment s’organiser pour faire les articles et que ça lui prenne le moins de temps possible. L’étape supérieure, effectivement, c’est de prendre un rédacteur web qui sera capable de faire des articles de A à Z, de prendre le temps de se renseigner sur l’activité suffisamment et d’utiliser les bons mots pour optimiser au maximum le texte.

Portrait sonore de WebPhoto by Zou par le podcast Rédac Silve

Katia : Tu proposes aussi de fournir les contenus numériques. Enfin, tu peux mettre au service des autres ta passion, la photographie. C’est pour ça que tu as choisi ce nom-là, Web Photo by Zoo, parce que ça regroupe finalement tes deux activités.

Gisèle : J’ai choisi le nom parce que ça regroupe tout : le numérique, chef de projet web, création de site, photo, parce qu’avec la photo, ça me permet de faire tous les visuels d’un site. Ça me permet aussi parfois de proposer des choses un peu différentes parce qu’à partir de photos, je peux partir sur des illustrations éventuellement. Mais bon, c’est un petit plus. Comme ça, j’ai un petit plaisir que je me fais. Mais la photo, oui, le visuel en communication, le cerveau humain, c’est la première chose qui le fait. Le cerveau humain réagit en tout premier lieu au visuel. Donc la photo, c’est hyper important. Une photo de présentation, même la petite vignette qu’il y a sur les réseaux sociaux, la photo de profil, c’est très important et les photos professionnelles feront la différence. Et pour un site internet, c’est la même chose. Les photos libres de droit, c’est très bien, mais en général, on choisit les gratuites. Donc on les retrouve partout. Vous n’avez plus d’identité. Même si c’est pour des professionnels, où il n’y a pas forcément de visuel énorme, des professions dans un bureau ou autre, on peut faire une simulation d’un thérapeute qui reçoit sa cliente ou son client et mettre en situation. Mais on verra votre bureau, votre cabinet, votre figure, votre visage et on vous identifiera de suite. C’est-à-dire que la personne, quand elle viendra vous voir, elle vous reconnaîtra. Il y aura déjà un premier lien qui sera fait. Donc le visuel, c’est hyper important.

Katia : À ne pas négliger du tout.

Gisèle : Très important. Donc même chose, c’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’avoir un photographe sous la main. Donc je peux aussi faire des formations pour apprendre les bases de la photo. C’est-à-dire la composition, les bases de la composition, jouer avec la lumière et pour les réseaux sociaux, notamment le quotidien, des événements ou autres, même pour les stories, faire des photos un peu plus performantes et plus sympas, qui seront plus facilement remarquées dans la masse de photos qui sont sur les réseaux et sur les sites.

Katia : Parce qu’en plus, tu parlais de la photo de profil, mais si on fait effectivement une séance photo avec toi, on peut avoir une banque d’images qu’on peut utiliser au gré de nos envies, diffuser sur les réseaux, utiliser sur son site. C’est vrai que c’est assez pratique dans le fond, de pouvoir aussi bénéficier de ça et de savoir en plus les bases de la photo pour pouvoir continuer à optimiser sa communication.

Gisèle : Pour la photo, je fonctionne comme ça. C’est-à-dire que pour une photo de profil, je pars sur une séance d’une heure et demie parce que les personnes ne sont peut-être pas toujours à l’aise avec le fait de se retrouver devant l’objectif, donc j’aime bien prendre le temps. Je pars sur cette base-là du timing. Je ne vais pas dire, je vous fais une photo, un portrait. Et en général, je fais une dizaine de photos vraiment portrait de portrait américain, ce qu’on appelle le buste, et en pied, de manière à ce que la personne ait une banque d’images pour utiliser aussi sur ses réseaux sociaux ou sur des flyers éventuellement, ou sur des affiches, qu’elle ait un petit socle pour faire une communication générale avec des photos sympas. C’est vrai que pour des présentations de produits aussi, c’est la même chose. Quand c’est un événement, on peut faire appel à un photographe, mais toujours pareil, ma cible, elle a des moyens financiers en général peu importants. Donc le fait aussi de proposer ce système de formation, ça permet d’optimiser l’offre, c’est-à-dire que je peux leur proposer de faire les séances photos. Un créateur, ça peut être pour une collection qui sort à un instant T, faire une séance photo avec un photographe pour que les photos soient vraiment de qualité et soient plus performantes, au niveau du site notamment. Et ensuite, je peux donner cette formation pour qu’au quotidien, dès qu’elle crée un objet ou dès qu’il y a une nouveauté qui sort, elle puisse être en capacité de le prendre en photo, mais de manière plus sympa. Même avec un smartphone, on peut faire des photos sympas avec un smartphone.

Katia : Tu es dans la transmission et dans l’autonomisation.

Gisèle : Parce que ça me plaît aussi. En fait, je me suis rendue compte dans le métier de chef de projet et de photographe que ce qui me plaît, c’est l’accompagnement. Comme je le disais tout à l’heure, être devant un objectif, ce n’est peut-être pas évident. Donc l’accompagnement pour que la personne se sente à l’aise, pour qu’elle puisse se montrer telle qu’elle est et pas figée, c’est super intéressant. En plus, les personnes se dévoilent petit à petit, c’est cool. C’est toujours des moments sympas. On va toujours un peu plus loin que la simple représentation professionnelle. L’image, c’est hyper puissant pour l’image de soi. Même, c’est un outil pour le développement personnel. C’est des choses qui m’intéressent.

Katia : Est-ce qu’on peut parler de cette casquette que tu as ? Alors, est-ce qu’on peut utiliser le terme de photothérapie ?

Gisèle : Oui.

Katia : On peut en parler ?

Gisèle : Bien sûr.

Katia : Parce que ce n’est pas quelque chose que tu mets en avant, mais c’est pourtant une compétence que tu as.

Gisèle : Alors, compétence que j’ai, je ne sais pas. Je sais que, comme je te disais, l’accompagnement, c’est vraiment important. Et je me suis rendue compte que les photos avaient un impact qui dépassait de loin le professionnel. Et la photothérapie, ça m’a toujours intéressée aussi. Après, j’y vais avec douceur, on va dire. Je ne suis pas thérapeute. Donc, j’ai fait des séances, j’ai fait des ateliers avec une thérapeute qui s’appelle Céline Jeanneant, Sellyn Accompagnement. On a fait un atelier. Elle, elle proposait de bouger sur de la musique, de la danse-thérapie, mais il n’y avait pas de chorégraphie. C’était vraiment du mouvement sur une musique pour essayer de se reconnecter à son corps. Et se libérer dans le mouvement. Moi, l’intérêt, c’était de prendre les photos pendant l’atelier et de faire des portraits avant, après. Alors, soit les gens se libéraient, soit pas. Mais du coup, le rendu des photos aussi, après, avec les personnes en individuel, on se rendait compte que les gens avaient des ressentis qu’ils n’avaient peut-être pas perçus. Et quand on leur montrait les photos, ils avaient des réactions. C’est très enrichissant et ça m’intéresse beaucoup. Moi j’aime bien, même quand je fais des photos de profil, c’est de l’humain. Je ne cherche pas juste à prendre un professionnel en photo. Je prends une personne avant tout. Donc, c’est ce côté-là qui m’intéresse.

Katia : Si tu devais définir ta raison d’être, je pense que tu nous as déjà donné quelques éléments. Tu as beaucoup parlé d’accompagnement.

Gisèle : Ma raison d’être, ce sont les rencontres. L’entrepreneuriat, au départ, c’était pas du tout mon truc. Moi, j’étais très bien salariée. J’ai toujours été bien dans mon boulot et j’ai les bonnes conditions pour le faire aussi. Dans l’entrepreneuriat, ce que j’ai découvert, c’est les rencontres avec des personnes. Voilà, chacun a son parcours. Et c’est super intéressant de faire ces rencontres-là. Et avec la communication digitale, je peux parfois, à ma petite échelle et mon accompagnement, aider les personnes à réaliser leur activité, leur envie, leur donner un petit coup de pouce, si je peux. Et puis, me faire partager aussi mon expérience de l’entrepreneuriat. Je pense que c’est intéressant aussi de faire ce partage-là. C’est vraiment l’accompagnement et si je peux donner un petit coup de main, ça me va bien.

Katia : Quelles sont les valeurs qui t’animent ?

Gisèle : Les valeurs qui m’animent, la première de toutes les premières, je pense que c’est le respect. Vraiment, très loin devant tout. Le respect, mais après, du respect découle tout, parce que l’écoute des autres, l’empathie, la bienveillance, tout ce qui manque, je trouve, un peu au monde actuel. Ma valeur première, c’est le respect.

Katia : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton activité ?

Gisèle : L’accompagnement. La formation, l’accompagnement, c’est l’humain, en fait. En réfléchissant à la question, c’est l’humain. L’accompagnement est l’humain.

Katia : De quoi est-ce que tu es la plus fière ?

Gisèle : La plus fière ? Je ne sais pas si je suis fière de quelque chose. Je suis assez sereine, ça me va bien, peut-être que je suis fière de ça.

Katia : Depuis que tu t’es lancée dans l’aventure de l’entreprenariat, est-ce que déjà même le fait d’être entrepreneur pourrait être une fierté pour toi puisque ce n’était pas tellement ton truc ?

Gisèle : Une fierté, non. Je m’éclate dans ce que je fais, vraiment. C’est le point positif parce que l’entreprenariat, c’est quand même très difficile. Franchement, je ne l’aurais pas fait à 30 ans. Pas une fierté, mais je m’éclate dans ce que je fais, je profite. Je profite et j’apprécie de pouvoir le faire de cette manière-là.

Katia : Est-ce que tu as des réussites à nous partager ? Ou une réussite à nous partager ?

Gisèle : Des réussites… J’ai des satisfactions. Les retours des clients que j’ai, c’est ça, c’est l’écoute. Ils apprécient mon écoute et mon attention donc ça, ça me fait plaisir. C’est plaisant à entendre. J’ai réconcilié certaines personnes avec leur image, avec la photo. C’est vraiment ce côté-là, elles apprécient l’accompagnement et mon écoute. Pour moi, c’est une réussite. Par rapport au site, là, j’ai créé dernièrement le site d’une maison d’hôtes, à Avignon. Très joli, vous pouvez y aller, c’est top. Ça a été une aventure sympa. Il y avait des petits côtés un peu techniques, un peu plus poussés donc c’était cool à découvrir aussi. C’était vaste. C’est varié, ça touche à l’humain, ça touche à plein de choses, donc je m’éclate vraiment dans mon activité.

Photo de WebPhoto By Zou et de Katia Crabé

Katia : Est-ce que tes clientes te parlent de ta patience ?

Gisèle : Une en particulier. J’ai beaucoup de patience pour certaines choses mais je peux exploser pour d’autres. Ça fait partie du métier d’accompagnateur, entre guillemets. Si je ne suis pas patiente, si je ne prends pas le temps d’écouter les autres, d’écouter leurs besoins, leurs peurs, leurs appréhensions, leurs idées préconçues, aussi pour certaines choses, leurs envies. Si je n’écoute pas ça, je ne vais pas être capable de faire un site qui correspond à la personne. Oui, mais ça fait partie de mon caractère donc ce n’est pas un effort.

Katia : Quel est le plus gros défi que tu as dû affronter et comment est-ce que tu y as fait face ?

Gisèle : Le plus gros défi, c’est de vaincre ma timidité. L’entrepreneuriat à la base, c’était ça aussi. C’est à moi d’aller chercher les clients, de me présenter, de faire connaître mon activité. Moi, j’aimais bien rester cachée derrière mon appareil photo pour être partout, regarder comment ça se passe sans que je sois vue, sans qu’on vienne me voir. Donc ça, ça m’allait bien. Donc là, c’est l’inverse. Il faut que je me montre, il faut que je me présente, il faut que je parle en public des fois. Et en fait, je pense que dès le moment où on aime ce qu’on fait, ça aide. Ensuite, il y a des techniques. Pendant la formation à la CCI, on a eu un cours sur la présentation orale et franchement, ça m’a donné quelques clés comme ça qui m’ont beaucoup aidée. Et ensuite, il faut s’entraîner. Et après, même chose, je pense que ça aurait été beaucoup plus long si j’avais été plus jeune. Je pense que l’expérience fait que on passe des peurs à un moment donné. On se dit bon, passé 50 ans, c’est bon, on peut le faire.

Katia : Quel est ton plus beau souvenir ?

Gisèle : En tant qu’entrepreneure, je crois que c’est mon premier site. Le premier site que j’ai fait, l’accompagnement a été super sympa. C’est la première fois où j’ai vraiment réalisé ce que c’était la communication digitale, comme j’allais la faire. Et vraiment voir que ce n’était pas si superficiel que ça. Réunir une personne à la création de son activité. Là, en tout cas, c’était une auto-entrepreneure, c’était une thérapeute. Mon premier vraiment grand souvenir. Et je pense que ça reste le meilleur pour l’instant.

Katia : Et avec du recul, qu’est-ce qu’il en est de son évolution ? Son site, qu’est-ce qui s’est passé pour elle depuis que tu as créé son site ?

Gisèle :  Là, ça fait deux ans maintenant. Je sais qu’elle continue son activité. Comme beaucoup, les articles ne sont pas trop écrits, alors qu’elle écrit très bien. Voilà, on s’est recontactés et je sais qu’elle a une activité professionnelle encore. Elle a beaucoup de choses à gérer, donc elle crée son activité petit à petit. Mais je ne suis pas inquiète, elle va y arriver et ça sera top.

Katia : Qu’est-ce qui est le plus important pour toi, aujourd’hui ?

Gisèle : Aujourd’hui, c’est trouver l’équilibre entre le professionnel et le personnel. L’entrepreneuriat, ça prend énormément de temps, surtout quand on crée son activité, même après. Je parle souvent de mon âge, mais je pense vraiment que c’est important, on ne vit pas les mêmes choses, c’est banal de dire ça, mais on ne vit pas les mêmes choses à 55 ans qu’à 30. Et là, j’ai envie d’apprécier, en fait, je suis plutôt gâtée par la vie et j’ai envie de l’apprécier et le temps, c’est un luxe. C’est ce qui me manque un peu, de pouvoir passer autant de temps que je voudrais pour le côté perso. J’ai la chance de pouvoir dire que mon activité professionnelle, c’est vraiment pour me faire plaisir. Je peux me faire plaisir, en travaillant, sans avoir la pression financière qu’ont beaucoup quand ils créent leur activité ou qu’ils la vivent même depuis plusieurs années. Ça, beaucoup, grâce à mon mari, qui est à 10 000 % en partant pour le projet, qui s’a fait plaisir de me voir m’éclater en travaillant. Je lui dis merci. C’est un luxe de pouvoir faire l’entrepreneuriat sans avoir trop de pression, de se faire plaisir en travaillant. Et donc, le seul, encore une petite évolution positive à faire, c’est avoir plus de temps pour le perso.

Katia : Est-ce que tu penses que ça pourrait être possible ?

Gisèle : A la retraite ?

Katia : Si tu devais te décrire en trois mots, qu’est-ce que tu dirais ? Trois qualificatifs, trois adjectifs.

Gisèle : Je crois que je suis gentille. Gentille, à l’écoute,

Katia : souriante.

Gisèle : Ouais, je tiens ça de ma mère. Et impatiente pour plein de choses.

Katia : Comment est-ce qu’on peut te contacter ? Où es-tu ?

Gisèle : Alors, je suis à Anglet et à Tarnos. Tu peux me contacter par formulaire sur mon site internet, par mail. Toutes mes coordonnées sont sur le site et sur les réseaux sociaux. Je suis sur LinkedIn au nom de Gisèle Behar Cherbero. Et Insta, j’ai deux comptes, en fait, si vous voulez voir les deux facettes. La création de site, la communication digitale avec @webphotbyzou64. Et pour les photos, c’est @webphotobyzou.

Katia : On mettra les infos. Avec quel message est-ce que tu souhaites conclure ?

Gisèle : Il faut faire la part des choses quand on est auto-entrepreneur ou qu’on a une TPE, quand on crée son entreprise ou qu’on la développe. C’est sûr que la communication, ça peut être un coût. Mais quand vous faites votre site, vous y passez du temps, de l’énergie et vous le faites peut-être pas de la meilleure des manières, même si votre site sera peut-être très esthétique et que vous faites bien les choses. Je ne mets absolument pas en cause la capacité de chacun. Mais vraiment faire la part des choses sur le fait de faire appel à un professionnel, ça fait parfois gagner du temps et même si on ne le pense pas, de l’argent. Et avoir une bonne communication, une communication digitale aujourd’hui, pour la grande majorité des activités, c’est très important. Et avoir un site internet, même si pour certains, ça paraît encore désuet et passé de mode. Je pense qu’actuellement, c’est encore efficace pour beaucoup d’activités d’avoir un site internet. Donc c’est vraiment ça, faire la part des choses et faire appel à des professionnels, ça fait parfois gagner du temps, même si je suis d’accord, c’est un budget au départ. Trouver le bon professionnel aussi, prendre le temps de choisir, de rencontrer, de comparer.

Katia : WebPhoto by Zou, par exemple.

Gisèle : Elle est pas mal.

Katia : Merci Gisèle, avec plaisir. A bientôt.

Gisèle :  Merci Katia. Au revoir.

Katia : A bientôt pour de nouveaux portraits sonores.

Retranscription effectuée à l’aide d’AutoScript.

Fiche Google Business de WebPhoto by Zou

Téléphone : 07.56.13.46.52

Mail : webphotobyzou@gmail.com

Site internet : https://www.creation-web-photo.fr/

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