Sophie Bruno, réflexologue à Soustons (40)

Publié le 7 août 2024, par Katia Crabé

Temps de lecture : 20 min

Photo du portrait sonore de Sophie Bruno, réflexologue

L’émission du jour est consacrée à Sophie Bruno. Elle a été enregistrée le 25 juin 2024.

Bonne lecture !

Katia : Bonjour Sophie

Sophie : Bonjour, Katia.

Katia : Comment vas-tu ?

Sophie : Ça va, merci. Merci de me donner la parole par l’intermédiaire de ce portrait sonore.

Katia : Si tu avais trois minutes pour te présenter, qu’est-ce que tu dirais ?

Sophie : Je suis Sophie Bruno, je suis réflexologue, essentiellement pour l’instant, plantaire et palmaire. Je suis installée sur le secteur de Souston, dans le sud des Landes. Je suis landaise depuis toujours, j’habite dans le sud-ouest et je suis maintenant installée sur les alentours de Soustons.

Katia : Alors, qui es-tu ? Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire, ton parcours ? Qu’est-ce que tu fais aujourd’hui, dis-nous tout.

Sophie : Comme je vous le disais, je suis réflexologue. Avant de devenir réflexologue, j’ai eu une première vie professionnelle puisque j’ai occupé pendant 20 ans le métier de conseillère en économie sociale et familiale. Donc, c’est un travailleur social. Plutôt le travailleur social du quotidien qui accompagne les familles, les personnes dans les problématiques du quotidien pur et dur. J’avais choisi ce métier après le lycée en définitive parce que c’est un métier ancré dans le quotidien et c’est ce qui m’anime en fait, qui me tient à cœur, c’est de pouvoir accompagner les gens à gagner plus d’autonomie pour vivre mieux au quotidien, mieux comme ils l’entendent eux évidemment. Et c’est vraiment pour ça que j’avais choisi le métier de conseillère ESF et pas notre métier de travailleur social parce qu’on touche vraiment au quotidien, au budget, à l’alimentation, à l’éducation, à l’environnement, à plein de domaines. Donc, j’ai été diplômée CESF, on appelle ça comme ça dans notre jargon, en 2002. J’ai travaillé à part égale à peu près 10 ans dans le champ du travail social, notamment en gérontologie, dans le cas du maintien à domicile, notamment en milieu rural et aussi en gériatrie. J’ai travaillé aussi 10 ans dans le champ de l’éducation et de la promotion de la santé où j’ai pu faire énormément de choses, beaucoup d’accompagnement de ce qu’on appelle les acteurs relais qui sont les parents, les enseignants, toutes les personnes qui vont accompagner d’autres personnes. J’ai travaillé beaucoup avec eux sur des sujets de santé qui permettent ensuite d’amener les populations à plus d’autonomie sur ces sujets de santé et surtout à faire des choix éclairés, par rapport à ça. Donc, j’ai travaillé sur des sujets de tous les jours, l’estime de soi, les compétences psychosociales, l’alimentation, l’activité physique, sur la santé environnementale, en petite enfance, à l’école, sur l’image du corps avec les adolescents et les adultes. J’ai travaillé dans beaucoup de milieux de vie pendant ces 10 années-là, à la crèche, dans les maternelles. J’ai travaillé à l’école, au collège, au lycée, mais j’ai aussi travaillé avec la PGJ par exemple. J’ai travaillé dans le milieu du travail, sur comment travailler et prendre en compte les habitudes de vie des équipes et des salariés dans le milieu du travail. Ce sont quelques exemples, mais j’ai continué en fait pendant ces 10 années-là à vraiment m’intéresser au concret de tous les jours des gens et comment les outiller, comment travailler avec eux, comment ils peuvent s’approprier en fait tous les messages de santé qu’on entend, à partir de qui ils sont, de leur histoire et comment ils peuvent les apporter. Les mettre en place ou pas, parce que ça c’est leur choix, et comment on peut les accompagner à se sentir mieux au quotidien.

Katia : Et à quel moment est-ce que tu as fait évoluer ta pratique vers la réflexologie ?

Sophie : En fait, il y a eu un moment, mais mon souhait c’était vraiment de continuer à accompagner les gens. J’avais fait un bilan de compétences en 2013 parce que j’avais envie de changer, de voir autre chose, etc. Mais ce bilan de compétences a vraiment confirmé que j’étais faite pour la relation d’aide, donc ça a été un peu compliqué de partir sur de la comptabilité ou autre chose, ce n’est vraiment pas ressorti. Donc je me suis dit : « mais en fait, il faut que tu t’y fasses. T’es née comme ça, t’as grandi comme ça, donc voilà, ça fera partie de toi cette empreinte de vouloir accompagner les gens qui le souhaitent évidemment». Et bien justement en fait, la vie a fait que je me suis à un moment donné aussi intéressée au-delà de ce que je sais faire, à qui je suis et à comment je vis, à comment je grandis, à comment je progresse avec mon entourage. Et donc je me suis dit : « tu pourrais aussi accompagner les gens autrement, parce qu’aussi ils le choisissent de venir te voir ». Quand on est travailleur social, dans le social, les gens souvent ne vous choisissent pas de venir vous voir, ils viennent parce qu’ils sont à un moment de rupture, de transition, qu’ils ont besoin d’être accompagnés pour pouvoir passer un cap et gagner en autonomie pour pouvoir poursuivre leur chemin. Moi j’avais envie de pouvoir être là parce que les gens le choisissent, même si c’est quand même une période de transition pour certains, parce qu’à un moment donné ils font le choix de s’occuper d’eux aussi et pas que des autres, parce que beaucoup de gens sont aussi les aidants de quelqu’un d’autre dans le quotidien, ils ne pensent pas toujours à eux. Donc j’ai cherché ce que je pouvais faire en toute autonomie, sans être forcément dans une structure. Je voulais vraiment essayer de trouver un métier qui me corresponde et qui corresponde à mes valeurs, à qui j’étais, à comment je percevais l’accompagnement au bout de 20 ans. Et donc ça a été en fait comme un éclair. Je ne dis pas que c’est une révélation, mais quand j’ai commencé à chercher, j’ai trouvé le métier de réflexologue et ça a été une évidence pour moi, parce qu’en fait j’ai connu la réflexologie en tant que cliente, entre guillemets, en 2009, dans le cadre d’un projet de grossesse. Et ça m’a vraiment aidée à l’époque. Je pense que ça a vraiment participé à la réussite de ce projet-là. Et je me suis dit, mais en fait oui, c’est une évidence. Je me suis rappelée de la réflexologue qui m’avait accompagnée, tout est un peu revenu à la surface. Je l’avais rangé dans un côté de ma tête. Et donc j’ai commencé à creuser la question, à contacter beaucoup de réflexologues, ici sur le territoire, plus largement dans le département, dans la région, même au-delà, dans les grandes villes, etc. pour me renseigner sur le métier, sur les formations, sur les conditions d’installation, sur comment ça fonctionne, etc. Et puis, en cherchant une formation, je suis tombée sur une école dont j’avais déjà regardé le site internet il y a quelques années. Donc je me suis dit, en fait, pour une fois, autorise-toi à y aller. Vas-y sans réfléchir, mais c’est quand même réfléchi, en définitive. Donc j’y suis allée avec des appréhensions, parce que j’ai candidaté pour une école que j’ai choisie pour plusieurs critères. Ce sont les rencontres que j’ai faites avec les réflexologues qui m’ont aussi orientée vers telle ou telle école. Ça m’a vraiment permis de me lancer. Je suis arrivée à l’école avec une certaine appréhension parce que moi, je ne travaillais pas avec mes mains. Mes mains me servaient à accueillir les gens, à les installer dans un bureau, à manipuler des papiers, des ordinateurs, un vidéoprojecteur. Je n’étais pas dans le toucher, dans la pratique. Donc j’avais quand même cette appréhension-là de savoir est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que ça va me parler ? Donc je me suis dit, tu commences et si ça ne va pas, tu trouveras autre chose et tu arrêtes. Mais ça a fonctionné tout de suite, en fait. Ça a été vraiment une évidence. Et là, l’école que j’ai faite, c’était tellement riche, tellement intéressant. Enfin, c’est passionnant. Ça m’a éclairée et je me suis dit que c’était ma place, en fait.

Katia : C’est dans la continuité de tout ce que tu as fait ces dernières années. Quand tu parles d’autonomisation des personnes que tu accompagnes, la santé, les problématiques du quotidien, finalement, tu retrouves ces piliers-là dans cette activité-là ?

Sophie : Oui, complètement. Effectivement, je travaille sur les pieds et les mains des gens. Alors ça, c’était nouveau, mais c’est mon outil de travail. Je réfléchis avec les gens. On fait le tour de leurs habitudes de vie, parce qu’on parlera sûrement de ce qu’on peut travailler en réflexologie, mais moi, j’essaye souvent aussi avec les gens de réfléchir comment apparaît telle ou telle douleur, dans quel contexte, quand est-ce que c’est majoré, quand est-ce que c’est minoré, etc., pour essayer d’identifier les déclencheurs et les causes, pour avoir une action plus précise, soit par la réflexologie, soit par la modification de certaines habitudes de vie, si la personne, elle est OK avec ça, évidemment. Donc, il y a le geste, l’analyse de la situation de la personne et de ses habitudes de vie, et la prise en compte de son environnement aussi, parce que ce n’est pas si simple que ça de changer les habitudes de vie. Il faut prendre en compte tous les facteurs qui vont influencer notre mode de vie, et parfois, on n’a pas de prise là-dessus. C’est compliqué. Donc ça permet aussi de réduire l’intensité de l’objectif et de lâcher un peu de culpabilité pour les gens quand on discute de ça.

Katia : Qu’est-ce que c’est, la réflexologie ? Parce que je crois qu’on connaît assez mal, ou on a des idées reçues sur ce que c’est. On peut penser que c’est, par exemple, juste de la détente, mais pas seulement.

Sophie : Oui, effectivement. Le premier objectif, c’est d’amener du relâchement au corps et à l’esprit. C’est de la détente, mais par le biais des manipulations que l’on peut faire, c’est ce que ça emmène en premier. Mais en fait, pas seulement, parce que l’objectif, on amène cette détente-là et le relâchement musculaire du corps pour pouvoir optimiser le travail que l’on fait. Ensuite, sur les différentes zones réflexes que l’on va travailler sur le pied et ou la main, en ce qui me concerne. Mais le fait que la personne soit détendue, ça favorise aussi cette activité réflexe pour pouvoir travailler plus en profondeur sur l’équilibre de tous les systèmes du corps. Après, la définition de la réflexologie, on la trouve facilement. Vous pouvez aller sur le site de la Fédération française des réflexologues. Tout est très bien expliqué, mais c’est en fait une technique naturelle qui s’appuie sur le principe que notre corps, les organes, les glandes, les muscles, les os, etc., tout est cartographié, si on parle de l’exemple du pied, sur notre pied. Donc, on retrouve une très grande partie de notre corps sur notre pied, que ce soit sur la voûte plantaire ou sur la face dorsale ou sur les faces latérales et médiales du pied ou du début de la cheville, on va retrouver les zones de notre corps. Et en fonction du motif pour lequel les personnes viennent nous voir, on va aller voir telle ou telle zone en fonction du fonctionnement du corps humain. En fait, c’est ce qu’on apprend à l’école. On apprend comment est fait le corps de l’anatomie et comment il fonctionne de la physiologie. On sait que par rapport à tel trouble, on va aller vérifier tel glande, tel organe, etc., telle zone aussi du corps, parce que parfois, c’est un blocage local. On va surtout essayer d’amener un certain équilibre, c’est vraiment ça la définition, pour permettre au corps de s’autoréguler. En fait, notre corps, il est en équilibre, en permanence, et on dit souvent qu’il y a trois grands systèmes qui lui permettent de s’autoréguler et de rester à l’équilibre. On appelle ça des systèmes d’adaptation, c’est le système nerveux, le système immunitaire et le système endocrinien, les hormones, qui permettent à notre corps de s’adapter à ce dont il doit faire face tous les jours : un virus, un déséquilibre quelconque, une émotion forte, une situation de stress, tout un tas de choses qui peuvent être perturbées par notre vie de tous les jours. Donc, la réflexologie, ça permet d’aller voir tous ces systèmes-là sur un écran qui est en ce qui me concerne le pied ou la main, et d’aller voir quelles sont les zones qui sont perturbées. Et quand on détecte ces zones-là, en travaillant d’une manière particulière, avec des petites pressions rythmées, si on peut dire ça comme ça, on arrive à faire passer le message réflexe, à le faire remonter jusqu’au cerveau, pour que le cerveau puisse aller voir ensuite dans le corps, déséquilibrer et qu’il régule les choses. Ou pas. Donc, en fait, ce n’est pas le réflexologue qui est maître de ce qui va se passer et de la réponse. Le réflexologue, il est maître de la pratique et d’aller d’identifier ce qui va dysfonctionner sur le plan physiologique et émotionnel. Et ensuite, c’est son cerveau qui va décider ou pas d’amener des rectifications. Sur des tracas qui sont récents, ça peut agir très rapidement. Sur d’autres qui sont installés depuis longtemps, il faut que le travail soit plus long. Souvent, il faut plusieurs séances. Après, on dit aussi, le réflexologue que vous pouvez aller voir vous dira qu’au bout de 3, maximum 4 séances, s’il n’y a rien qui bouge par rapport au trouble ou par rapport à autre chose, c’est que la pratique ne vous convient pas et qu’il faut trouver une autre pratique.

Katia : Pour quelles problématiques est-ce qu’on peut venir te voir ?

Sophie : Alors, je ne sais pas si c’est des problématiques.

Katia : Ou des besoins, peut-être, davantage ?

Sophie :  Ouais. La réflexologie va soulager les maux du quotidien. En tout cas, je pose toujours la question aux gens : « qu’est-ce qui vous gêne, en fait ? » Je ne leur demande pas : « quelle est votre problématique, quelle est votre maladie, etc. ? » Mais « Qu’est-ce qui vous gêne ? » Alors, peut-être qu’il y a une pathologie chronique, une maladie saisonnière, etc. Mais vraiment, c’est : « qu’est-ce qui vous gêne le plus ? » Ça m’aide à prioriser, parce que souvent, les gens, ils ont plusieurs maux. Donc, lors d’une séance, on ne peut pas travailler tout à la fois, on voit les gens plusieurs fois. Donc, moi, c’est vraiment ce qui va les gêner au quotidien. Et souvent, d’ailleurs, parce que moi, j’ai les gens au téléphone avant, donc je leur pose ces questions-là au téléphone pour avoir une idée. Le jour du rendez-vous, quand j’arrive, c’est plus du tout le même besoin, en fait. Je vais dire n’importe quoi. Ils vont m’appeler parce qu’ils ont des troubles du sommeil et qu’ils se réveillent toutes les nuits à une heure du matin et qu’ils ne se rendorment pas. Mais, en définitive, quand on fait le bilan réflexologique avant la première séance, on se rend compte que ce qui les gêne le plus, ce n’est pas tant de ne pas pouvoir se rendormir, mais c’est autre chose, c’est peut-être l’odeur digestive, etc. Ça peut être vraiment différent. Parce qu’on arrive à prioriser avec les gens ce qui les gêne dans leur quotidien. Après, en ce moment, le top 1 des demandes, c’est des douleurs sciatiques. Alors, je ne sais pas si c’est parce que les gens vont plus dans leur jardin et commencent à faire beau et se coincent le dos, etc. Ou parce qu’ils en ont justement plein le dos, aussi, de la pluie depuis des semaines ou de leur rythme de vie. Mais là, en ce moment, il y a beaucoup de demandes pour ça. Je peux être contactée pour des troubles digestifs, des douleurs prémenstruelles. J’ai été contactée aussi pour des situations très anxieuses dans le cadre des examens de fin d’année. On travaille avec des jeunes qui sont en train de passer des examens et qui sont très angoissés à cet égard-là, qui ont besoin de relâcher. J’ai longuement travaillé aussi sur les troubles de l’après-ménopause. Spécialement sur les cycles anarchiques, les règles hémorragiques, sur l’irritabilité liée à la fluctuation hormonale, etc. Avec plusieurs dames, pour le coup, les bouffées de chaleur, etc. Je travaille sur tous les troubles de tous les systèmes du corps, que ça soit ostéomusculaire, articulaire. Ça peut être la rétention d’eau et le système lymphatique. Sur le système génital, on en parlait avec l’après-ménopause ou les troubles prémenstruels. Ça peut être sur des troubles urinaires. Ça peut être sur tout ce qui concerne le corps humain et dans sa physiologie et dans sa partie aussi psycho-émotionnelle, puisqu’on intervient aussi sur les structures du crâne et du cerveau, en réflexologie. Après, ce qui est aussi, je pense, intéressant à savoir, ce que les gens ne savent pas toujours, ce que souvent on nous appelle parce qu’on a un trouble, on a quelque chose qui nous gêne, c’est que la réflexologie, elle est aussi efficace, si je peux dire ça comme ça. En tout cas, c’est très important de savoir qu’on peut intervenir avant, en amont. Je parlais tout à l’heure des systèmes d’adaptation et de la capacité de notre corps à s’adapter à ce qu’il reçoit en permanence. Donc, effectivement, il faut que tous ces systèmes-là, ils soient à l’équilibre. On nous dit souvent de manger équilibré, de faire de l’activité physique, etc. La réflexologie, c’est un peu pareil. C’est s’écouter, prendre soin de soi et venir aller voir une réflexologue de temps en temps dans l’année, peut-être au changement de saison, peut-être sur des périodes où on sait qu’on va être plus sollicité, venir voir la réflexologue pour voir si tout est OK avant, justement, que la gêne apparaisse, que le trouble apparaisse.

Katia : Est-ce qu’on peut considérer que ça fait partie de la prévention ?

Sophie : Je dirais que oui. On peut s’inscrire dans un parcours de prévention. Après, effectivement, la réflexologie, ça agit avant que la pathologie n’apparaisse. On ne soigne pas. Ça, c’est important de le savoir. On soulage, on réduit la douleur, on réduit la fréquence des crises, etc. Mais on n’est pas des docteurs. On travaille avec des docteurs. Ça serait même bien si on travaillait davantage avec le milieu médical. En tout cas, moi, c’est ce que j’essaye de faire, de travailler avec des soignants en complémentarité. Mais effectivement, on ne demande surtout pas aux gens d’arrêter leur traitement et leur suivi médical. Ça m’est arrivé cette année à deux reprises de ne pas faire de séance avec des personnes qui sont venues me voir et de les rediriger vers leur médecin traitant, parce que j’avais un doute. Il s’agissait de personnes fragiles. Il y a des choses qu’elles ne disent pas aux médecins parce qu’elles viennent pour quelque chose et pas pour autre chose et que ça se passe très vite une consultation et si elles n’ont pas noté sur le papier, elles ne s’en souviennent plus. Donc, je les ai renvoyées spécifiquement pour montrer quelque chose avant de travailler sur elles parce qu’on prend des précautions aussi. On ne va pas faire n’importe quoi.

Photo de l'enregistreur Zoom H6 du portrait sonore de Sophie Bruno, réflexologue

Katia : Alors justement, est-ce qu’il y a des contre-indications ? Des raisons pour lesquelles il ne faudrait pas venir te consulter enfin, te rencontrer ?

Sophie : Oui. On ne consulte pas. On n’est pas des soignants. On vient faire une séance.

Katia : Ah oui, parce que quand tu as dit on ne soigne pas, c’était dans le sens de on ne guérit pas. Voilà. Vous n’avez pas du moins cette prétention-là et vous ne pouvez pas avancer l’idée que vous pouvez soigner.

Sophie : Ah non, mais pas du tout. Prendre soin, oui. Prendre soin, soulager. Soulager, c’est le mot en fait. Quand il y a quelque chose, c’est vraiment le mot et c’est la réalité. On réduit. Je parlais des règles hémorragiques. En réalité, ça fonctionne. Quand on a compris comment ça fonctionnait pour la dame, on arrive à réduire le flux menstruel assez efficacement. Les maux de tête aussi, quand on a réussi à identifier la cause ou en tout cas le mécanisme et quand ça apparaît, etc. Moi, je dis souvent à mes clients de prendre un carnet et de noter tout ce qui s’est passé avant que le mal de tête réapparaisse, etc. pour qu’on essaye d’identifier les choses. Et oui, on ne soigne pas, on soulage, on accompagne.

Katia : Et pour revenir aux contraintes et contre-indications, est-ce qu’il y en a ?

Sophie : Il y a des contre-indications, des précautions à prendre. La contre-indication essentielle, c’est les antécédents de phlébite ou le risque de phlébite. Donc là, on ne travaillera pas en réflexologie plantaire. On pourra utiliser les autres formes de réflexologie. Ensuite, par précaution, on n’intervient pas chez la femme enceinte au cours du premier trimestre de grossesse et on n’intervient pas non plus dans les états de crise. Quelqu’un qui aurait une forte fièvre, une grosse décompensation de sa maladie auto-immune, là, ce n’est pas notre rôle. C’est le corps médical qui intervient et nous, on interviendra après une fois que la crise sera passée pour justement essayer d’éloigner les crises et d’intervenir en complémentarité de tout ce qui sera mis en place par le suivi médical et paramédical auprès de ces personnes-là. Ensuite, on prend des précautions avec certaines personnes, notamment les enfants, les personnes âgées et celles qui ont des problèmes qui ont des maladies chroniques ou des pathologies graves, des cancers, etc. Après, on fait attention à ce qu’on fait et à quand on le fait, surtout chez les personnes qui ont des traitements lourds. Et généralement, on adapte notre pratique et les séances sont plus courtes.

Katia : Je sais que tu es aussi formée à la cohérence cardiaque. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment est-ce que tu articules ta pratique ?

Sophie : Je suis effectivement praticienne en cohérence cardiaque depuis le début quelques mois. Mais c’est une pratique que je suis allée chercher pour répondre à une limite que j’ai rencontrée dans ma pratique de réflexologue aussi. En fait, je me suis rendue compte que c’est quand même enfoncer une porte ouverte, mais je me suis rendue compte que la plupart des personnes qui venaient me voir, en fait, avaient des troubles fonctionnels liés au stress. Et donc, j’ai cherché comment leur donner des outils qu’elles pouvaient utiliser seules en dehors des séances de réflexologie. Parce qu’effectivement, la réflexologie, on peut travailler soi-même sur ses pieds, sur ses mains si on a une sensibilisation à ça, mais ce n’est pas suffisant parce qu’il faut connaître vraiment tout le fonctionnement du corps et c’est complexe. Donc, j’ai cherché un outil qui pouvait amener les gens à travailler par eux-mêmes entre les séances de réflexologie ou après la réflexologie. Et donc, j’ai trouvé cette pratique-là, la cohérence cardiaque, qui est une pratique quand même très simple à mettre en place, très efficace, et qui s’appuie sur quelque chose qu’on fait tous les jours à chaque seconde de notre vie qui est respirer, en fait.

Katia : Et qu’on a avec soi tout le temps, partout. Et qu’on peut faire n’importe où.

Sophie : Alors, effectivement, il faut qu’il y ait un cadre, un environnement calme, etc. Parce que ça demande de se concentrer sur sa respiration. En fait, c’est une pratique qui a été amenée en France par le docteur David Servan-Schreiber, qui a été formé aux États-Unis par l’Institut Hartmann et qui a implanté cette pratique-là. Il était psychiatre. Il l’utilisait auprès de ses patients, puisqu’effectivement, ça a des effets largement reconnus sur la réduction du stress, sur tous les troubles métaboliques, sur l’hypertension artérielle. Ça permet de travailler les troubles du sommeil, les troubles digestifs, la gestion de la douleur aussi. C’est quand même très vaste. Et ça permet aussi de se préparer à vivre des situations ou des événements particulièrement stressants, angoissants. Et ça permet aussi de récréer et de récupérer après une situation de stress. Parce que ce qu’on ne sait pas, c’est que le stress, quand on le vit, la situation stressante, on n’est pas bien, on a la boule au ventre, la bouche sèche, etc. C’est le système nerveux sympathique qui travaille à bloc. Donc ça bloque certaines choses et puis après, tout se relâche. Et justement, quand ça se relâche, il faut aussi pouvoir ramener le corps à l’équilibre. On est toujours sur cet équilibre, sur cette autorégulation. Donc il faut aussi pratiquer après les événements stressants. Et d’ailleurs, la cohérence cardiaque, elle est largement pratiquée dans le milieu du sport. Les archers aux J.O de Pékin en 2008, ils l’ont utilisée avant, après la compétition, avant en guise de préparation, après en guise de récupération. C’est utilisé dans l’armée. Les pilotes de chasse utilisent la technique. C’est utilisé, très certainement, dans d’autres milieux de la défense dont on ne connaît pas les secrets pour justement arriver à garder son calme et arriver à récupérer ou à revenir au calme après une situation particulièrement stressante. Donc, et peut-être que c’est utilisé par les hommes politiques aussi. Je ne sais pas. Avant, après un meeting, avant, après une élection. Ça peut être une idée.

Katia : C’est une technique particulière de respiration.

Sophie : C’est ça. En fait, c’est une technique de respiration consciente parce qu’on va se concentrer sur sa respiration, qui s’appuie sur une respiration rythmée et permet de synchroniser notre respiration à notre cœur, aux battements de notre cœur et aussi à notre cerveau de manière à activer et à réguler notre système nerveux autonome qui est lui, en fait, le système nerveux de l’adaptation. Celui qui va nous permettre d’accélérer, celui qui va nous permettre de nous calmer. Et souvent, dans nos vies de tous les jours, on est plutôt dans une boucle où on est très actif, très soumis à des pressions, très soumis à notre environnement comme j’ai dit tout à l’heure en réflexologie, c’est la même chose. Donc, ça va permettre d’activer aussi et de ramener à l’équilibre le système nerveux autonome pour que ça n’ait pas d’impact sur notre physiologie, sur notre corps, sur nos systèmes. Ça permet aussi de travailler sur la régulation émotionnelle, ramener une certaine stabilité émotionnelle. Alors, comme la réflexologie, ce n’est pas une baguette magique et je ne suis pas la Fée Clochette. C’est important de le dire parce que ça dépend beaucoup de la personne parce que c’est simple, on va s’appuyer sur notre respiration et sur ce qu’on appelle la variabilité de la fréquence cardiaque qui est aussi l’indicateur qui nous permet de savoir si on protège ou pas notre physiologie. Enfin, après, c’est complexe, on pourra en parler une autre fois de tout ça, mais ça permet vraiment de pouvoir utiliser un outil simple, efficace, rapide avec la seule contrainte, le fait de le faire tous les jours et trois fois par jour toute l’année comme le dit un autre médecin qui est connu et qui pratique et qui forme à cette pratique-là qui s’appelle David O’Hare qui a travaillé avec le Docteur Servant Schreiber et qui a été formé par le même médecin. Donc la seule contrainte, c’est l’assiduité. C’est comme manger cinq fruits et légumes par jour, c’est l’assiduité. Sauf que c’est plus simple de respirer parce qu’on n’a pas besoin de cuisiner, on n’a pas besoin de faire les courses.

Katia : Oui, mais tu disais tout à l’heure de respirer en conscience. Tu parlais de se concentrer sur sa respiration, en tout cas, c’est de porter attention à comment on respire parce que parfois on ne se rend pas compte qu’on est en apnée, on respire de manière très haute, on ne respire pas correctement. C’est peut-être aussi réapprendre à respirer.

Sophie : Réapprendre à respirer, c’est un apprentissage. Alors, il y a des guides respiratoires, il y a des choses qui existent pour nous aider à nous concentrer sur notre respiration. Mais quand on pratique tous les jours pendant plusieurs mois, on arrive à se passer de ces guides respiratoires.

Katia : Ça devient quelque chose d’automatique. On n’a plus besoin d’y penser pour pouvoir le faire, par exemple.

Sophie : Je pense que ça peut, mais c’est mieux quand même d’y penser, surtout si on veut travailler sur de l’expression de l’émotionnel parce qu’on peut arriver à se décentrer de la douleur, à gérer une émotion négative forte ou quelque chose de stressant en travaillant, en pratiquant la cohérence cardiaque. On parle de cohérence cardiaque physiologique, mais on parle aussi de cohérence cardiaque émotionnelle. Le praticien qui m’a formé, M. Lacroix, qui est aussi un praticien de cohérence cardiaque sophrologue et qui a été aussi formé par le même institut que les deux médecins dont je parlais tout à l’heure, pratique beaucoup aussi la cohérence cardiaque émotionnelle, pour la gestion de la douleur, les insomnies, avec des techniques de visualisation et de respiration. Dans nos cas, il y a un apprentissage, une initiation, un apprentissage et ensuite, la personne peut le faire en toute autonomie trois fois par jour.

Katia : Tu nous en as fait part déjà un petit peu à travers tout ce que tu nous as raconté toi jusqu’à présent, mais si tu devais définir tes valeurs, qu’est-ce que tu dirais ? Quelles sont les valeurs qui t’animent aujourd’hui ou qui t’ont toujours animée ?

Sophie : En fait, oui, c’est ça. Je pense que c’est ce qui m’a toujours animée. Moi, ce qui m’anime, c’est accompagner les gens dans ce qui va les troubler au quotidien. De les accompagner à lever ces barrières-là, de trouver un peu plus de sérénité, un peu plus d’apaisement dans la douleur, dans les troubles, de prévenir tout ça aussi. Et ce que je trouve important, moi, je trouve ça super passionnant et c’est mon cursus de formation en réflexologie et tout le cursus de formation que j’ai eu avant aussi qui m’a appris ça, mais le fonctionnement du corps humain, c’est quand même du délire. On ne sait pas comment fonctionne notre corps. On sait ce qu’on a appris en biologie en cours de troisième, mais au-delà de ça, c’est quand même une machine extraordinaire.

Photo de Sophie Bruno réflexologue à Soustons,  et de Katia Crabé

Katia : Oui, j’allais dire, c’est une vraie machine.

Sophie : Et en fait, ça prend sens. Les gens, quand on explique un corps, je ne suis pas médecin, donc j’ai un niveau, j’allais dire, un petit niveau de l’anatomie. Ça fait quand même un sacré nombre de temps que j’en avale de l’anatomie, de la physiologie, mais pas au niveau médical. Mais c’est quand même impressionnant, cette machine-là, comment elle fonctionne. Et quand les gens y comprennent quelques petites clés, ça déverrouille des choses.

Katia : Est-ce que c’est ça qui te plaît dans ton activité, d’arriver justement à comprendre, au-delà de l’accompagnement, mais à comprendre aussi comment notre corps fonctionne, notre corps physique, émotionnel ?

Sophie : Oui, je fais que ça. Je cherche, je lis, je fouille, j’essaie de comprendre, je me forme. Je n’ai pas arrêté depuis que j’ai commencé. Je réfléchis, je pose des questions, je sais de faire du lien. Ce n’est pas pour ça que la séance va durer trois heures, mais je vais essayer de comprendre les choses pour avoir certaines clés. Ça permet d’essayer de remonter à la source ou d’accompagner la personne pour qu’elle remonte à la source. Parce qu’on ne fait pas tout. C’est la personne qui fait la grande partie du chemin. Nous, peut-être qu’on l’accueille à un moment donné où elle ne va pas bien ou où elle pense ne plus avoir de ressources, etc. Mais notre métier, c’est de lui montrer que son corps, il a des ressources. Souvent, moi, je pose la question aux gens, alors pas à tout le monde, mais ça m’arrive de leur demander mais qu’est-ce que votre corps vous a permis de faire aujourd’hui ? Pour qu’ils voient que malgré tout, même s’ils ont une douleur à la hanche, à l’épaule, mal au ventre, leur corps leur permet de faire plein de choses. Donc, ça permet aussi de moins se focaliser sur ce qui ne va pas, lui donner peut-être un peu moins d’importance. Puis de se réconcilier avec son corps parce que même si d’un côté, il nous fait souffrir, de l’autre, il nous permet quand même de faire des choses. Donc, ça m’arrive de poser cette question-là aussi.

Katia : Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ?

Sophie : Ce qui est le plus important pour moi, c’est accompagner les gens à écouter leur corps. Ça, c’est important pour moi. Leur faire prendre conscience qu’ils peuvent agir en amont, de ne pas attendre que le trouble arrive ou s’installe, mais d’agir en amont. C’est sûr, quand tout va bien, on ne se pose pas la question. On est dans notre quotidien, etc. Il y a des soucis par ailleurs, mais c’est de leur faire comprendre ces mécanismes-là.

Katia : Tout à l’heure, on parlait de prévention. Peut-être, est-ce qu’on peut parler aussi de maintien de sa santé ?

Sophie : Effectivement, quand tout va bien, on ne se pose pas trop de questions, mais finalement, c’est comment maintenir cette santé le plus que l’on peut, donc faire de la prévention avec des séances de réflexo, de cohérence cardiaque peut-être, si on a une tendance au stress, par exemple. Oui, et de plein d’autres choses.

Katia : Oui, parce que tu as un panel de connaissances et de formations et de compétences qui permettent d’avoir une approche globale.

Sophie : Oui, et les gens avec qui je travaille, les autres partenaires aussi. Je ne travaille pas toute seule. J’étais salariée 20 ans, donc j’ai travaillé en équipe. Là, j’ai passé le cap de l’entrepreneuriat, mais effectivement, ce travail en équipe, ces recherches, moi, je travaille avec les autres réflexologues adhérents à la Fédération française de réflexologie, au niveau national, mais aussi au niveau départemental. Je travaille avec d’autres réflexologues qui sont dans mes cursus de formation, qui sont toutes des réflexologues adhérentes à la Fédération ou au syndicat professionnel des réflexologues. C’est une équipe. Et je travaille aussi avec des professionnels de santé locaux sur mon territoire dans le suivi de certains clients. Ça, c’est important parce qu’on ne fait pas tout. La réflexologie, c’est une discipline, c’est une pratique, c’est un métier, mais elle travaille en complémentarité avec tous les autres. Et ça, c’est hyper important.

Katia : De quoi est-ce que tu es la plus fière ?

Sophie : C’est difficile. En fait, je pense que je peux dire que je suis fière de moi. C’est la première fois que je vais dire ça. C’est drôle. Ça me fait des frissons partout. Mais oui, parce que c’était quand même un challenge de passer du salariat à l’entrepreneuriat, d’abord. De passer d’un métier et d’une discipline que je connais par cœur au bout d’un temps à une que je connais moins. De se dire, quand je suis arrivée dans ma formation, dans ma première certification de réflexologue, j’étais qu’avec des personnes qui étaient soignantes, donc qui travaillaient à l’hôpital, des infirmières à domicile, des psychomotriciennes, etc. Donc, c’est un peu compliqué. Je me suis dit : « est-ce que je vais avoir le niveau? » Anatomie, physiologie, c’est toujours pareil. Puis la manipulation, le prendre soin. C’est des gens qui ont l’habitude d’être avec ce contact physique avec les gens. Donc ça, je peux dire que je suis fière de moi parce que je n’ai pas démérité. J’étais avec mes collègues, on a travaillé ensemble, on a vraiment soutenu. Enfin voilà, j’ai pu avoir cette première certification et continuer et être là aujourd’hui.

Katia : Écoute, je suis heureuse de te l’entendre dire et je crois qu’effectivement tu n’as pas démérité. Bravo à toi.

Sophie : Merci. Après, c’est toujours compliqué de parler de soi. Ce n’est pas évident. Moi, j’aime les gens, j’aime les accompagner. Ce n’est pas important qui je suis ou d’où je viens pour moi, mais pour eux, ça l’est sûrement.

Katia : C’est Simon Sinek qui dit souvent que les gens ne vont pas acheter votre produit, votre service, ils vont acheter qui vous êtes, pourquoi vous le faites. Donc oui, ça peut avoir son importance de comprendre aussi d’où tu viens, ce que tu as fait avant, qui tu es, au-delà du fait que tu sois réflexologue, mais qui es-tu ? Et on entend aussi dans ta voix, dans ce que tu nous racontes, qui tu es, ta détermination, ta volonté, ton plaisir à accompagner les autres. Merci pour ça. J’imagine que tu as été confrontée à des défis, des challenges. Comment est-ce que tu y as fait face ? Comment est-ce que tu les as affrontés ?

Sophie : Je viens d’en parler du premier défi. C’est de passer le cap et puis de rentrer dans cette formation en réflexologie. Il n’y a pas de secret. J’ai bossé, j’ai bossé et j’ai bossé. Donc j’ai passé un an sans voir la lumière du jour. Mais après, c’était tellement passionnant et ça faisait tellement sens et le puzzle se formait devant mes yeux. Donc en fait, quand on met du sens à ce qu’on fait, ça devient simple en fait. Même si on se met la pression, mais ça devient simple.

Katia : Il y a une citation que je n’ai pas très bien en tête, mais en gros, c’est faites ce que vous aimez et vous n’aurez plus jamais l’impression de travailler.

Sophie : Oui, mais c’est clair. Moi, je fais que ça en fait, travailler, mais je n’ai pas l’impression de travailler, en effet. Et ça, c’est génial. Et ça, c’est une chance. C’est vraiment une énorme chance en fait.

Katia : Quel est ton plus beau souvenir ?

Sophie : Je crois qu’avec du recul et je ne saurais même pas l’expliquer, le plus beau souvenir, c’est la révélation. Quand je me suis dit vas-y, fonce quoi. Tu n’as plus besoin de te sentir en sécurité, d’avoir un CDI, un salaire qui revient, etc. Est-ce que c’est ça l’important ? C’était des choses qui me faisaient paniquer et c’est sûrement pour ça que je ne suis pas venue plutôt à la réflexologie ou à autre chose. Mais bon, c’est ce déclic qui s’est passé tout d’un seul coup et je ne saurais pas l’expliquer. Où je me suis dit c’est l’évidence et les recherches que j’ai faites après l’ont confirmé. C’est un terme que tu as utilisé plusieurs fois, l’évidence. Oui. Pourtant, je suis cartésienne, mais alors voilà. Là, je ne sais pas l’expliquer. Et je l’ai accueilli et ça fait du bien. Et puis après, je pense que comme toutes les réflexologues, le meilleur souvenir ou le premier souvenir qu’on retient, c’est sa première cliente, en fait. Sa première vraie cliente.

Katia : Celle qui prend le téléphone pour t’appeler, pour te dire j’aimerais un rendez-vous avec vous. C’est ça. Voilà. La première que tu rencontres.

Sophie : C’est hyper stressant, mais en fait, tout se passe super bien. Et moi, je m’en souviendrais de cette dame. Toujours.

Katia : Si tu devais te décrire en trois mots, lesquels est-ce que tu choisirais ?

Sophie : Ce n’est pas facile non plus. Je dirais que je suis investie dans ce que je fais. Ça m’habite. Je dirais que je suis à l’écoute. Moi, j’aime les gens. J’aime les écouter. J’aime les entendre, surtout. Il y a quelques temps, j’aurais dit je suis rigoureuse, mais je suis patiente, en fait. Voilà. J’aime bien prendre le temps d’écouter, de comprendre ce qui amène une certaine rigueur après dans ce qu’on propose aussi, quoi. Et une certaine attention parce qu’on arrive aussi à se poser des limites comme j’ai tout à l’heure et à orienter les gens vers d’autres pour qu’il y ait une action complémentaire.

Katia : Comment est-ce qu’on peut te contacter ? On te trouve où ?

Sophie : J’ai dit tout à l’heure que j’étais sur le sud des Landes. Donc, moi, j’ai une spécificité parce que je suis réflexologue plantaire et palmaire sur les pieds et sur les mains des gens. J’interviens sur le secteur de Soustons et les communes environnantes. Et puis, ma spécificité, c’est que je n’ai pas de cabinet physique. Je n’ai pas de lieu. J’ai un cabinet itinérant qui se déplace pour l’instant au domicile des personnes. Donc, j’interviens principalement sur la commune de Soustons et toutes les communes qui entourent Soustons, Vieux-Boucau, Messanges, Moliets, Azur, Majescq, Saint-Geours-de-Maremne, Tosse, etc.

Katia : Alors ça, c’est le secteur sur lequel tu interviens. Mais si on veut prendre rendez-vous avec toi, on fait comment ?

Sophie : Il faut m’appeler. Il faut m’appeler parce que vous avez compris que j’aime bien me parler aux gens, en fait. Donc, pour l’instant, vous pouvez m’appeler. Vous pouvez trouver mon numéro de téléphone sur ma page Google en tapant mon nom, mon prénom et le métier de réflexologue sur un moteur de recherche ou bien en allant sur mon site Internet qui est en cours de construction. Mais je pense que le numéro de téléphone est visible et bientôt le formulaire de contact. Et puis, j’ai aussi une adresse mail qu’on mettra dans la description. Pour l’instant, c’est comme ça qu’on me contacte ou par le biais de l’annuaire des réflexologues aussi qui est sur le site de la Fédération française des réflexologues.

Katia : Tu disais que tu avais une activité itinérante, un cabinet mobile. Tu te déplaces à domicile chez les particuliers, uniquement chez les particuliers ou tu peux intervenir sur d’autres types de structures, auprès d’autres publics, par exemple ?

Sophie : Oui, je peux intervenir ailleurs. Ce qui m’anime, c’est d’aller au plus près des gens qui aident les autres. J’en parlais tout à l’heure un peu. Donc, effectivement, j’essaye aussi de proposer mes services dans les structures médico-sociales, dans les stations thermales, etc. Je peux intervenir sur d’autres milieux de vie que le domicile. Là où sont les gens, là où ils vivent,là où ils travaillent, là où sont accueillis les aidants, les personnes accompagnées, etc. Donc, effectivement, on a aussi cette possibilité-là d’intervenir même dans les entreprises, auprès des salariés. Je dis dans les structures médico-sociales, ça peut être auprès des personnes qui sont accueillies là-bas, mais aussi auprès de leurs aidants naturels et professionnels, les équipes de ces établissements-là. C’est large. Il n’y a pas de limite, en fait. Tout peut s’imaginer à partir du moment où c’est un projet commun avec la structure, ceux qui vont recevoir les séances et les praticiens.

Katia : Il y a un point qui est très important que je n’ai pas soulevé. Tu as parlé de réflexologie plantaire et palmaire. On connaît moins la réflexologie palmaire. Tu peux nous en dire deux mots. Pourquoi travailler davantage sur la main plutôt que le pied ? Pourquoi ? Est-ce que ça vient en complément ?

Sophie : Oui, c’est complémentaire. En fait, il y a plusieurs formes de réflexologie. Moi, je suis formée pour l’instant à la réflexologie plantaire qu’on connaît majoritairement et la réflexologie palmaire. Il y a aussi la réflexologie faciale, auriculaire, sur les oreilles, sur le visage et sur la tête complète crânienne. Donc, toutes ces disciplines sont complémentaires. La réflexologie palmaire, souvent, on la travaille quand on ne peut pas travailler sur les pieds. Je ne sais pas si j’ai dit dans les contre-indications ou si tout à l’heure, par exemple, des fois, les gens peuvent avoir une entorse ou une blessure sur le pied auquel cas, on ne va pas toucher le pied et on travaille sur la main. Une personne qui a une phlébite au niveau du mollet ou de la jambe, on va travailler sur les mains. Donc, la réflexologie palmaire, c’est le même principe. C’est la cartographie du corps sur la main, la pomme et la face dorsale de la main. Soit on travaille par choix parce que la personne préfère ou parce que la situation s’y prête. J’ai des collègues qui interviennent en soins palliatifs et qui vont travailler plus sur les mains que sur les pieds à ce moment-là. Donc là, on est vraiment sur plutôt de la relaxation et de la détente auprès de ces personnes-là, leur apporter du mieux-être à ce moment-là. Puis, on peut travailler sur les mains parce que la personne le souhaite aussi parce qu’il y a beaucoup de personnes qui n’aiment pas qu’on touche leurs pieds non plus. Donc, on va toucher sur les mains ou sur le visage mais souvent, c’est en complémentarité. Moi, je m’en sers… Si on me le demande, je fais une séance de réflexologie palmaire. C’est possible, au contraire. Mais je m’en sers aussi souvent en complément pour montrer des points aux personnes sur des maux qui durent pendant plusieurs jours, les maux de tête, même les insomnies, sur des douleurs articulaires, etc. On peut montrer certains points ou sur des troubles digestifs aussi que la personne peut travailler après en autonomie puisque c’est quand même plus facile de travailler sur sa propre main que sur son propre pied. Et puis, la main, c’est normalement souvent moins grand donc c’est plus facile de retenir la localisation de certaines zones.

Katia : D’accord.

Sophie : Mais le principe est le même, en fait.

Katia : Avec quel message est-ce que tu souhaites conclure ?

Sophie : Je dirais aux gens qui nous écoutent, aux auditeurs, de penser à prendre soin d’eux et qu’ils sachent qu’il y a plusieurs disciplines qui existent pour ça dont la réflexologie, dont la cohérence cardiaque, dont aussi on travaille sur leurs habitudes de vie, sur l’environnement dans lequel ils sont, de ne pas attendre d’avoir mal pour aller rencontrer une infectiologue, par exemple. Ça, c’est important. Et de leur redire l’importance d’écouter leur corps. Et puis ensuite, je voulais aussi rappeler que la réflexologie ou même la pratique de la cohérence cardiaque sont des pratiques complémentaires à la santé, qu’elles ne remplacent en aucun cas un suivi médical adapté et que le réflexologue ne pose pas de diagnostic sur la santé et n’intervient dans aucune décision thérapeutique. Ça, c’est important de le redire. Et puis, vraiment pour terminer maintenant, je voulais remercier aussi les gens qui me font confiance depuis le début et tous ceux qui m’ont soutenue dans mon parcours. Et puis surtout, te remercier toi, Katia, de me permettre aujourd’hui de parler de mon métier de réflexologue.

Katia : Eh bien, merci à toi, Sophie.

Sophie : Avec plaisir. De rien.

Retranscription effectuée à l’aide d’AutoScript.

Fiche Google Business de Sophie Bruno réflexologue

Téléphone : +33 7 86 60 27 34

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Site internet : https://sophie-bruno.fr/

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