Mindus, artisan d’art vibratoire et sculpteur

Publié le 22 septembre 2023 par Katia Crabé

Temps de lecture : 32 min

Présentation de Mindus
Interview de Mindus
Le Nouveau Monde selon Mindus
Le portrait chinois de Mindus

Photo de Mindus dans son atelier

Katia : Est-ce que tu peux nous dire en quelques mots, qui est Mindus ?

Mindus : Mindus est une société artisanale, créée par moi, Frédéric Voisin, liée à l’art, l’artisanat d’art et la sculpture. On fabrique du mobilier, de la décoration, des sculptures lumineuses. Je fais des enseignes. Et des sculptures à ondes de formes et des dessins. Des fresques aussi.

Katia : Est-ce que tu peux nous expliquer ce que sont ces dessins à ondes de forme ?

Mindus : Les dessins à ondes de forme sont des dessins que je fais depuis que j’ai l’âge de quatre ans. Ils ont une forme assez abstraite. L’inspiration vient du lieu, de la personne, à l’endroit où je le fais, sur une sculpture ou ça peut être sur un mur à l’extérieur.

Katia : Comme ce que tu es en train de faire sur le transformateur devant ton atelier ?

Mindus : Exactement. En fait, c’est le lieu qui m’inspire, la vibration du lieu. Il en ressort ce dessin. Les personnes peuvent trouver ça quasiment similaire dessin après dessin, mais en fait ça change tout le temps. Ce sont des œuvres uniques à chaque fois qui émettent une vibration, positive pour les êtres vivants.

Katia : Alors est-ce que tu peux nous en dire plus ? C’est peut-être difficile de se représenter les vibrations que tes dessins peuvent générer ?

Mindus : C’est difficile à se représenter, il y a juste à se mettre en connexion avec ses dessins ou d’être physiquement proche de ses dessins. Puis d’observer ce qui se passe dans son corps. Bien sûr, pour faire ça, il faut se déconnecter de sa tête. Alors, dans l’occident, c’est assez compliqué puisqu’on n’a été éduqué depuis notre jeunesse, par l’éducation, par l’école, par nos parents, par plein d’autres choses, par la vie en général de se connecter directement à nos têtes, de tout analyser. Et d’éviter de trop utiliser nos émotions. Si on arrive à faire cette démarche, on peut comprendre ce que je fais.

Katia : Ça rejoint ce qu’on se disait tout à l’heure en aparté. On est tenté de vouloir chercher des représentations de quelque chose que l’on connaît. Tu me disais, si la personne est passionnée de fleurs, elle va y voir des fleurs ou des animaux. En tout cas, elle va essayer de trouver quelque chose de concret.

Mindus : C’est le fruit de notre mental. On est obligé de se rassurer en essayant de voir ce qui nous passionne. Alors, ça peut être une navette spatiale pour celui qui est passionné de Star Wars, par exemple. Ça peut être du végétal si la personne adore le végétal ou la nature. On y trouve ce que l’on veut, son envie d’y trouver, bien souvent. Et quelquefois des personnes n’y trouvent rien du tout. Ils ressentent juste. On fait ce qu’on veut. On interprète comme on veut.

Katia : Tout à l’heure, tu disais que tu dessinais comme ça à l’âge de quatre ans.

Mindus : Oui, je dessinais sur le bottin. C’était souvent quand je m’ennuyais. J’écrivais, je dessinais sur le bottin. A l’époque on ne pouvait pas s’éloigner de l’embase du téléphone. A l’école, je faisais pareil quand j’écoutais des choses qui ne m’inspiraient pas du tout. Et puis plus tard, c’était en réunion, quand j’étais salarié et que j’écoutais mon patron. Donc, j’ai toujours fait ça, en fait, sans trop le savoir. A l’hôtel aussi lors de mes déplacements. Je l’ai toujours fait sans avoir trop conscience de ce que ça voulait dire. Aujourd’hui, avec un âge un peu plus avancé, je me rends compte que ça représente un langage.

Katia : Alors comment est-ce que tu te rends compte de ça, ou t’as pris conscience de ça ?

Mindus : Déjà, j’ai appris à lâcher vis-à-vis de ce que je dessinais de plus en plus, donc à m’interconnecter avec moi-même, pas ma tête, mon cœur. Je me suis rendu compte que ça me faisait énormément de bien. C’était un moyen pour moi de me déconnecter un peu de la réalité. Ça me faisait du bien comme quelqu’un qui fait du sport à outrance quand il a fini son travail. Moi, c’est ma façon de m’exprimer. J’ai découvert aussi que ça faisait du bien aux gens, que ça suscitait des réactions chez eux et chez les animaux. Quelquefois je fais des dessins, et les chats ou les chiens s’assoient dessus. C’est très étonnant. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que mes dessins avaient un impact. Puis j’ai commencé à creuser pour essayer de comprendre.

Katia : Qu’est-ce que tu as compris de ce que tu fais ?

Mindus : Je dois vous avouer, je ne comprends pas tout, tout le temps. Mais j’ai compris que ça inspirait énormément les autistes Asperger. Comme les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui ont une réaction émotive devant mes dessins. Et que ça avait une incidence sur le corps puisque les personnes qui ne perçoivent pas forcément la chose subtilement éprouvent des émotions ou ont des changements de comportement ou de réaction. Ce qui est sûre, c’est que quelque chose se passe.

Katia : Est-ce que tu as des exemples à donner de personnes atteintes d’autisme ou par la maladie d’Alzheimer qui ont été impactées par tes dessins ? L’as-tu mesuré ? Comment le sais-tu ?

Mindus : Une infirmière qui travaille avec des autistes m’a fait un retour. Elle a installé le dessin dans la pièce commune. Tout de suite, ils ont compris ce que je faisais. C’est très étonnant. Ils ont regardé le dessin et ont eu une réaction du genre « on comprend ce que c’est, nous aussi on va dessiner » J’ai été surpris que quelqu’un comprenne ce que je faisais. Et j’ai pu observer des émotions chez des personnes Alzheimer venues à mon atelier. De plus, j’avais déposé des sculptures dans une structure gériatrique. On connaît tous cette maladie : on n’a plus de mémoire immédiate ni à court terme. Ces personnes avaient donné un nom aux sculptures. Et bizarrement, le lendemain, elles s’en souvenaient et les réclamaient. Ils donnaient les prénoms donnés la veille. C’était très bizarre. L’infirmière n’avait jamais vu cela, cela n’était jamais arrivé. Maintenant, elles les réclament tous les jours.

Katia : C’est assez incroyable ! Pour avoir travaillé 17 ans en gériatrie, j’ai pu observer qu’en fait, quand il y avait une émotion rattachée à un événement, la mémoire était fonctionnelle. On peut se demander ce qui est lors de l’exposition à tes sculptures parce que, si j’avais bien compris, tu les avais exposés dans une structure. Est-ce que tu peux nous raconter ?

Mindus : Je ne vais pas citer la structure parce que je n’ai pas leur accord. J’ai fait la démarche auprès de ce centre et je leur ai dit : « on pourrait essayer d’exposer ses sculptures en présence des résidents et voir ce qui peut se passer au pire, ça ne fait pas grand-chose. Au mieux, on a une réaction et puis on essaye d’étudier et comprendre ce qui se passe. Et tout de suite, il y a eu des réactions positives et même des rires et des émotions se sont exprimées en présence des sculptures. On a fait l’expérience aussi d’y ajouter de la musique pour amplifier la vibration. Maintenant, ces sculptures font partie de leur environnement.

Katia : Qu’est-ce qu’à ce qu’il en est aujourd’hui ?

Mindus : Mes sculptures sont toujours là-bas. Les soignants les présentent tous les jours aux résidents pour un moment de détente. Pour l’instant, c’est toujours en cours. Peut-être que je vais leur proposer de faire une fresque. On est en évolution pour l’instant.

Katia : Ça fait quelques semaines que tu les as déposés dans leur établissement.

Mindus : 2 mois.

Sculpture Mindus

Katia : Si j’ai bien compris, ces mêmes résidents qui sont exposés à tes sculptures au sein de leur établissement sont également venus à ton atelier pour le visiter et rencontrer les gardiens. J’ai fait référence aux gardiens lors de ta présentation. As-tu envie de nous expliquer qui ils sont ? Qui sont ces gardiens ?

Mindus : Il faut savoir que je suis de quelqu’un de très cartésien. Je viens de la métallurgie. Il m’est arrivé énormément de choses parce que je me suis ouvert un petit peu plus à moi. Donc, je préfère le préciser parce que c’est extraordinaire, sans l’être.

Katia : Fred a peur de ce que l’on pourrait penser de lui avec ce qu’il va vous raconter !

Mindus : Non parce que tout le monde peut le vivre, je pense. On a tous la faculté de vivre cela. Il y a deux ans, je suis allé voir Jean-Jacques Charbonnier. Il anime des ateliers de Trans Communication Hypnotique. Je vous fais un résumé : on va fouiller dans le subconscient. J’ai participé à un atelier il y a maintenant un peu plus d’un an, à La Rochelle. C’est mon épouse adepte de ce genre de choses, qui m’a proposé d’y participer. Elle est thérapeute et adore les expériences qui permettent d’aller plus en profondeur à l’intérieur de soi. Jusqu’à l’entrée de l’hôtel où on faisait cette expérience, je ne savais toujours pas ce qu’on allait y faire. Moi, j’aime bien expérimenter avant de juger. Ce que je mets en pratique pour les gens. Du coup, on rentre dans la pièce, je demande si on allait faire une grosse sieste, si c’était un truc genre méditation.

Katia : Raconte-nous parce que moi je connais comment fonctionnent les TCH mais pas ceux qui nous écoutent. Explique-nous le dispositif, pourquoi tu penses sieste en le voyant.

Mindus : On est une quarantaine de personnes. Il y a des transats en place avec des écouteurs. La lumière est baissée. Avant de commencer, Jean-Jacques Charbonnier nous explique le déroulement de la séance, ce que ça fait sur le cerveau. Je vous fais un gros résumé. Il nous met dans la même situation qu’avant de s’endormir.

Katia : Dans un état hypnotique ?

Mindus : Au moment de s’endormir, on est dans une ambiance vaporeuse. On peut se laisser aller. C’est le début du rêve. À tout moment on peut revenir à notre conscience. Ce qui est très étonnant, c’est que rapidement, on est incapable de bouger. On ne peut même pas lever une main.

Katia : On est dans un état modifié de conscience. Et c’est le Docteur Charbonnier qui nous accompagne durant toute la séance.

Mindus : Il était médecin anesthésiste réanimateur. Il a recueilli quantité de témoignages sur ce qui se passe quand on est dans le coma ou quand on fait un arrêt cardiaque. Il a endormi je ne sais combien de personnes.

Katia : Il a écrit « j’ai envoyé 10 000 personnes dans l’au-delà »

Mindus : Oui. Et il crée les mêmes conditions à l’aide de l’hypnose pour vivre au mieux la séance. Il y a plusieurs cas de figure. Vous vous endormez et vous faites une grosse ronflade et vous embêtez votre voisin. Vous ne partez pas, vous restez réveillé et c’est dommage. Ou alors, vous faites comme moi. Vous partez dans un fou-rire. Il utilise des voix modifiées au début pour favoriser l’endormissement. Et la première fois que je les ai entendues, je suis parti dans un fou rire. Je me suis demandé combien de temps ça allait durer. J’ai pensé qu’une heure et demie sans bouger, pour pas déranger les autres, ça allait être très, très long. Et finalement, j’ai eu de la chance. J’ai réussi à lâcher mon esprit et je suis parti assez rapidement. Tout le long de la séance d’hypnose, il a posé des questions ou fait des suggestions « que voyez-vous autour de vous ? », « vous êtes au bord de la mer, il y a une personne qui vient vers vous, qui sait ? » J’ai aperçu mon grand-père qui a toujours été proche de moi. C’était agréable. Ce n’était pas une révélation puisque je sais que mon grand-père est toujours à mes côtés. Je fais un résumé rapide mais à un moment donné, j’ai rencontré de grandes personnes. Elles mesuraient deux mètres cinquante, trois mètres de haut, impossible à déterminer. Elles étaient très impressionnantes et remplies d’amour, une sensation que je n’ai jamais connue sur terre : un amour inconditionnel. Des personnes translucides, avec des grands yeux, un grand sourire. C’était à la fin de la séance de TCH. Elles m’ont regardé dans les yeux, m’ont serré la main. J’étais trop bien, je ne voulais pas revenir. Il m’était impossible d’expliquer ce que j’avais vécu. Bien souvent, à la fin des séances, Jean-Jacques Charbonnier recueille nos témoignages sur ce que l’on a vécu pendant la séance. Je ne pouvais pas lui raconter que j’avais vu des espèces d’extraterrestres. J’étais vraiment perturbé. Je lui ai juste dit que j’avais vu mon grand-père. J’étais incapable d’expliquer ce que j’avais vu.

Katia : Tu ne pouvais pas mettre de mots sur ce que tu avais vu. Comment le décrire ? Et puis, peut-être, encore une fois, as-tu eu peur de ce qu’on allait pouvoir penser de toi si tu décrivais ce que tu avais vu ?

Mindus : C’est ça. Le réflexe humain, c’est de penser : on est en train de te réveiller, c’est toi qui as inventé tout ça. A ma question, « c’est nous qui inventons ce qu’on voit ? », Jean-Jacques Charbonnier m’a répondu que c’était notre subconscient et que même si on avait l’impression que c’était possible de créer ça, on ne pouvait pas le faire. C’était pire pour moi d’entendre sa réponse. Mais je n’ai rien dit de plus. Sur le voyage du retour, mon épouse me parle de ce qu’elle avait vu et me questionne. Comme je conduisais, je ne la regardais pas, je lui ai dit. Elle a eu une réaction d’étonnement. Les semaines, les mois passent. J’en parle à mes enfants. Ils m’ont toujours vu dessiner. Ils connaissent mes dessins. Mon fils me dit : « toi qui es sculpteur, tu ne pourrais pas faire ce que tu as vu sur tes sculptures ? » C’est comme ça que courant l’été 2022, je me suis à créer les gardiens. Ils mesurent deux mètres vingt ou deux mètres trente. Il y en a un qui représente le féminin et l’autre le masculin. Même si on ne s’en rend pas bien compte. Au moment, de les dessiner et de les faire, c’était quasiment insupportable. Je sentais une énergie dans la pièce où je les faisais. J’ai été obligé de les faire en plusieurs fois. L’énergie qu’ils dégageaient étaient trop fortes.

Katia : Elles pouvaient incommoder. Pour t’avoir vu à l’œuvre, et avoir suivi les différentes étapes, je confirme qu’on pouvait ressentir une oppression, une énergie incompréhensible.

Mindus : Des personnes qui venaient à l’atelier pouvaient se sentir mal, transpirer. C’était insupportable. Moi, j’avais très mal à la tête. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Ils ne laissaient personne indifférent. C’était très étrange. Quand je les ai terminés, j’ai eu comme une intuition : faire un triangle entre les deux, comme un réseau. Je ne sais pas trop ce que c’était mais il m’était demandé de le faire. J’avais une date en tête (courant août) et mon intuition me disait de le faire. Une fois terminé, j’ai tout installé dans mon atelier. Et c’est là que tout a démarré.

Katia : Et tu les as appelés « les gardiens ».

Mindus : Pendant l’été, j’ai lu un livre qui s’appelait « les gardiens » de Dolorès Cannon, médium, qui explique la rencontre de deux personnes qui viennent d’ailleurs. Comme ça m’a beaucoup inspiré, je les ai moi aussi appelés les gardiens. Ce qui est très étonnant, c’est que j’ai participé à une nouvelle TCH depuis et je les ai vus. Ils m’ont offert un grimoire quand j’étais endormi. Quand je l’ai ouvert, mes dessins étaient à l’intérieur. J’ai compris à ce moment-là que quelque chose que je ne comprenais pas encore, tournait autour de moi. Peut-être est-ce un langage. Il y a vraiment quelque chose. Donc, la boucle était bouclée. J’en ai parlé à Jean-Jacques Charbonnier. Pour lui, c’était évident. Les participants reçoivent beaucoup de messages de personnes qui viennent d’ailleurs, toutes les semaines, tous les mois. Il m’a remarqué que les miens étaient précis, récurrents, et très intéressants. Ce n’est pas facile d’en parler.

Katia : Merci de bien vouloir nous en parler avec autant de transparence et d’authenticité. Je sais que ce n’est pas évident pour toi d’exposer ce que tu fais et ce que tu vis parce que toi-même tu ne te l’expliques pas bien, mais tu le vis. Et petit à petit, tu prends place dans l’espace public. Tu parviens à t’affranchir de tes peurs pour partager ce que tu fais parce que tu es en train de transformer le transformateur électrique qui est devant ton atelier, en œuvre artistique vibratoire.

Mindus : Comme les personnes qui viennent me rendre visite sont un peu étonnées par ce graphisme et ce qu’elles ressentent, j’expérimente. J’ai réalisé des petites étiquettes avec ses dessins pour le monde végétal, pour voir s’il y a une réaction. En ce moment, c’est le compteur électrique. Comme il dégage un champ électromagnétique, on a mesuré avant et après pour voir s’il y a une incidence. J’ai commencé à en mettre un peu partout. J’ai des témoignages et je vois qu’il se passe quelque chose. Je commence à avoir quelques explications de ce que je fais. C’est un langage, ça c’est sûr. Et l’énergie dégagée est liée à l’amour. C’est ce qu’il en ressort et ce que perçoit l’humain. Enfin c’est ce que je ressens en les faisant au plus profond de moi.

Katia : Tu m’as dit encore tout à l’heure combien les gens te disent se sentir bien devant ton dessin, même quand tu es encore en train de le faire, et ils peuvent rester des heures à discuter avec toi, comme hypnotisés aussi. Ça me fait penser à Kaa, le serpent dans le livre de la jungle.

Mindus : Ce n’est pas vieux, ça date du week-end dernier. Dès que j’ai un peu de temps, je m’y remets, il faut que je le termine. Et les gens s’arrêtent en voiture, en vélo. Quelques fois, ils restent une heure et demie, ils sont captivés. Ils y trouvent des symboles. Il me le dise d’ailleurs « on pourrait rester des heures à vous regarder faire ça ». Ça me ralentit dans ma création mais on passe un moment ensemble. C’est une rencontre humaine, c’est très intéressant. Ça suscite quelque chose. Personne ne s’est plaint que c’est vilain, moche ou m’a questionné sur pourquoi je fais ça. Peut-être les gens sont pudiques et n’osent pas me le dire. Je n’ai jamais eu de réaction négative. Ça suscite tout le temps quelque chose.

Katia : Ça interroge sur ce que tu fais, sur ce que c’est, pourquoi, comment, d’où ça vient. Est-ce que tu représentes quelque chose ? Peut-être que ça nous parle aussi au-delà de notre connaissance terrestre. J’ai envie de dire. Ça nous connecte à quelque chose de bien plus grand, d’une autre dimension, si je peux le dire.

Mindus : Je pense que c’est quelque chose que l’on connaît en tant qu’être humain et qu’on n’a pas accès encore à toutes les informations. Moi le premier. J’interprète par mon art, parce que ça reste de l’art à mon petit niveau. Je suis convaincu que je n’accède pas à 10% de l’information que je connecte puisque petit, je le faisais déjà. Je ne peux pas l’expliquer. J’ai de la chance parce que ce sont des gens très sympas qui viennent me voir ici à l’atelier. L’un m’a rappelé qu’on reconnaissait les artistes à leurs caractéristiques : ceux qui sont connectés et les artistes dits scientifiques ou mentalisés. Un artiste mentalisé fait des dessins sur ordinateur, un ours en origami. Ils le sortent en grande quantité, un coup de rouge, de vert, de bleu et ils vendent ça. Et puis, les artistes connectés comme Michel-Ange qui est capable de faire la Chapelle Sixtine et puis c’est fini. Il crée et passe à autre chose. Il est incapable de faire des séries. Moi, je suis plutôt dans la catégorie, connecté. Quand quelque chose m’appelle, je le fais. Aujourd’hui, dans le mobilier, la déco ou dans mes sculptures. C’est comme ça, je ne peux pas faire de séries.

Les Gardiens de Mindus

Katia : Tu réalises des œuvres uniques. Tu ne peux reproduire à l’identique ce que tu as déjà fait.

Mindus : Je peux mais ça me saoule. Physiquement, c’est compliqué. Ce n’est pas faute d’avoir été sollicité par des architectes qui me disaient que telle ou telle réalisation se vendrait facilement en boutique. Ça ne me parle pas du tout.

Katia : Ce n’est pas ton but et intention que tu y mets dedans. Des professionnels se connectent à toi pour que tu puisses produire tes œuvres dans leur structure. Tu me parlais de la tatoueuse, du scellier. Ton art s’exporte hors de l’atelier.

Mindus : La tatoueuse dont je t’ai parlé, détatoue et est dans le tatouage réparateur : elle fait des tatouages sur les cicatrices. Elle travaille beaucoup avec des femmes qui ont été touchées par le cancer du sein. Je trouve que ce c’est vraiment bien ce qu’elle fait. Elle a été très sensible aux fresques que je dessine. Elle a saisi ce que je faisais. Ensemble, on a décidé de recouvrir un mur de son salon, de dessins à ondes de forme. La première semaine, elle m’a rapporté que ça a été compliqué pour elles. Elles ont eu du mal à s’adapter, elles n’arrivent pas à expliquer pourquoi.

Katia : Alors tu dis elles parce qu’elles sont plusieurs ?

Mindus : Il y a une infirmière et deux tatoueuses. La semaine qui a suivi, l’une a été malade, l’autre pas très bien. Comme si elles devaient s’adapter à la vibration du lieu qui est était très élevée. En effet, la vibration est haute. Les vibrations se mesurent en unité Bovis en radiesthésie. Il existe des appareils russes aussi. On a un résultat chiffré souvent très élevé et le corps humain doit s’adapter.  Et c’est souvent bénéfique. On a découvert que plus la vibration d’un corps humain est élevée, moins bizarrement on tombe malade. Pour maintenir une vibration positive, il faut être dans des pensées et émotions positives : la joie, l’amour, le bonheur, la bonne humeur. Donc l’être humain est capable de monter tout seul ses vibrations. C’est bien de le savoir pour ne pas tomber malade.

Katia : C’est aussi pour ça que tu as l’intention ou que tu aimerais bien pouvoir intégrer les structures de soins, les établissements de santé, médico-sociaux pour pouvoir faire bénéficier de tes fresques à ceux qui y sont accueillis parce qu’elles ont un pouvoir thérapeutique. Du moins, une action possible sur l’humeur, le comportement, la santé.

Mindus : Je ne suis pas un super-héros qui arrive, fait un dessin et ça y est, tout le monde va bien. Il y a plein de facteurs qui entrent en compte. Les premiers facteurs sont notre état de santé et notre âme parce que je ne m’adresse pas à la tête des gens, à leur mental. Il y a toujours un frein, je l’appelle Michel le mien. Il ne voit jamais rien de positif.

Katia : Moi, je lui ai donné le nom de Paul.

Mindus : Si Michel, je lui dis que je veux dessiner sur un compteur électrique, il va me dire : « tu ne vas faire ça, tu te rends compte du temps que tu vas y passer, à sert à quoi ? » Ce n’est jamais bien pour lui. Quand je fais quelque chose de nouveau, qui sort un peu de l’ordinaire, Michel a peur. Donc je ne l’écoute pas et je lui réponds « Ok, Michel, j’ai eu ton avis mais ça ne m’intéresse pas ». Est-ce que je peux avoir l’avis de mon cœur ou mon envie à moi, mon instinct. Et souvent quand il est très calme, c’est que je dois le faire. Si c’est un peu agité, je il y a quelque chose à aller chercher, il y a une émotion sous-jacente qu’il va falloir que je comprenne. Pour en revenir à la question, si votre âme n’est pas en phase avec ça, qu’elle ne veut pas aller mieux, la vibration reste basse et on ne peut rien y faire. Fresque ou pas fresque. Il y a aussi la combinaison de la vibration du lieu. J’ai découvert que les lieux où il y a des soins, où il y a des personnes qui décèdent, l’énergie est très, très basse. Je suis très admiratif du corps soignant parce qu’il évolue dans une vibration très basse tous les jours et vivent des choses difficiles. D’ailleurs, c’est ce qui les rend malades bien souvent. Ce ne sont pas les patients qui sont en cause mais la vibration des lieux. C’est pour ça que je souhaite apporter ma petite contribution aux soignants qui travaillent tous les jours avec passion. Et si cela peut avoir un effet sur les patients, c’est encore mieux. C’est pourquoi, je pense qu’il est adapté de faire un travail aussi sur le lieu en géobiologie ou en thérapie pour essayer d’augmenter les vibrations du lieu. Une fresque dans un lieu comme ça, ça aiderait énormément les êtres vivants. Ça leur ferait du bien. Si on pouvait cumuler plusieurs techniques, il y aurait des résultats exceptionnels.

Katia : Tu as fait un premier pas dans cette structure qui accueille depuis plusieurs semaines tes œuvres. Et tu pourrais avoir la possibilité d’y faire une fresque. Quelque chose est en train de se passer. Une ouverture s’est créée. Peut-être ça prendra du temps. C’est un établissement pilote.

Mindus : On va essayer. Je dois avouer que les gens ne sont pas prêts à ça. Alors, je le mélange avec la sculpture. Il m’arrive souvent que les gens achètent une sculpture et je dessine sous le socle. Ils n’ont pas forcément conscience de ça mais ils l’emmènent avec eux. Donc, il y a une part d’amour, avec une part de vibration positive.

Katia : Tu y mets une intention dans chacune ?

Mindus : Oui et ce qu’il faut comprendre, c’est que l’attrait à l’amour et à la bienveillance de l’humain est naturel chez moi. Que je réalise une lampe, un mobilier, une sculpture ou une fresque, il y a toujours cette intention-là.  Quand je crée, je me demande si je pourrais avoir telle ou telle création chez moi. En fonction, je poursuis ou je détruis ce que j’étais en train de faire pour faire autre chose.

Katia : Est-ce qu’on peut dire que c’est la raison d’être de Mindus ?

Mindus : Oui, sinon ça n’a pas de sens pour moi.

Katia : Ça rejoint ce que tu disais tout à l’heure à propos des architectes qui t’encouragent à produire en grande quantité parce que ça marcherait. Ça non plus, ça n’a pas de sens pour toi.

Mindus : Ben non. Et ça vient répondre à la demande. Des personnes me demandent comme autrefois de fabriquer une table unique, de famille, qui peut s’offrir, qui reste dans la famille. Et ce qui a fait sens est que j’essaye de travailler le plus possible avec les matériaux proches de mon atelier.

Katia : Avec quoi est-ce que tu travailles ? Comment récupères-tu les matériaux ? Parce que tu as une éthique par rapport à ça, tu fais de la récupération.

Mindus : Le plus souvent, c’est du métal recyclé. J’essaie de récupérer le plus possible de matériaux parce qu’ils coûtent de plus en plus cher et viennent de plus en plus loin. On ne produit plus grand-chose en France. Ça peut être une bouteille de gaz qui était destinée à la déchetterie. Je peux en faire un luminaire. Au lieu de faire venir des tôles qui viennent des pays de l’est ou d’ailleurs. Pour moi, c’est de la logique pour moi.

Katia : Tu retravailles l’existant qui est voué à être jeté à la déchetterie. Tu as récupéré pas mal d’objets métallique, que tu as à retransformés, à qui tu as donné une nouvelle vie artistique.

Mindus : J’essaye oui le plus possible. J’achète le bois en local.

Katia : En intro, j’ai précisé que tu étais anciennement cadre dans la métallurgie. Comment tu es passé de cadre dans la métallurgie à artiste ?

Mindus : Ben je ne sais pas, madame ! (rires)

Katia : Où a été le point de bascule, de révélation ?

Mindus : C’est la santé. J’ai démarré au plus bas de l’échelle dans une très grosse entreprise allemande qui fabriquait des machines pour la construction. Je suis devenu commercial, directeur commercial, dirigeant et cadre dirigeant. Avec les années qui passaient, je me rendais compte plus tout cela n’avait plus trop de sens. On était un numéro parmi les numéros. Pas mal de gens connaissent ça. L’entreprise a été rachetée parce que ça n’allait pas très bien en Europe, par des entreprises chinoises qui essayaient d’investir en Europe parce que la monnaie est plus stable qu’en Chine. Financièrement parlant, c’était plus intéressant pour eux. Par contre, humainement …  ll y a eu des restructurations et des licenciements. Il a fallu se séparer de collègues avec qui on travaillait depuis plus 20 ans et ça, ce n’était pas possible pour moi. Et c’est à ce moment-là que j’ai fait soi-disant parce qu’on ne le sait toujours pas- plusieurs infarctus.   

Katia : Plusieurs infarctus ? Je n’avais pas notion que tu en avais fait plusieurs.

Mindus : J’en ai fait trois ou quatre. Ils ne savaient pas ce qui m’arrivait, ils pensaient que c’était une myocardite. Mon épouse s’est entendu dire par le cardio « vous savez votre mari, on ne sait pas trop ce qu’il a, dans une heure ou deux, il peut .. » Et ils m’ont gardé une semaine. Il s’est passé des trucs très étranges lorsqu’ils essayaient de me faire des examens : les machines ne fonctionnaient pas. C’était très étrange. L’IRM tombe en panne, la radio, ce n’était pas possible, ça ne fonctionnait pas non plus, ’électrocardiogramme, mes tracés étaient bizarres. La seule solution était la prise de sang et c’est comme ça qu’ils se sont rendus compte que mon cœur souffrait. , et c’est comme ça qu’ils ont eu je mets mon cursus qui souffrait pendant la semaine, qui m’ont Pendant ma semaine d’hospitalisation, tous les postes  d’électrocardiogramme étaient en panne. Ils n’ont rien compris. Et au bout de semaine, ils m’ont encouragé à quitter le service pour rentrer à la maison. Je savais que c’était le stress à outrance, ce qui n’est pas bon pour le corps. Je suis sorti sans traitement. Je n’ai toujours aucune explication à ce qui m’est arrivé. Par contre, je savais qu’il fallait que je change et que j’arrête de faire quelque chose qui ne me plaisait plus. Il a fallu que j’aille jusque-là pour m’en rendre compte. J’essaye de sensibiliser les gens à ne pas faire ce que j’ai fait. Il vaut mieux anticiper le changement dès que l’on sent que l’on n’est pas épanoui. Et ne pas faire comme moi d’aller à l’extrême jusqu’à perdre la santé.

Ondes de forme Mindus

Katia : Jusqu’à risquer de mourir, jusqu’à ce qu’on te mette un stop.

Mindus : Oui, il m’a fallu ça pour que je réfléchisse, que mon Michel se calme et que je me connecte davantage à mon cœur. Ça a signé le démarrage de l’aventure. Je ne savais rien faire d’autre. C’est très étonnant quand on se retrouve à quarante ans et qu’on a toujours fait du business, ou qu’on est dans un process rassurant imposé pendant longtemps. Là, on te dit « du jour au lendemain, tu arrêtes ça ». C’est très bizarre à vivre. J’ai essayé de connecter à ce que j’adorais faire. Alors pour ceux qui cherchent, qui sont reconversion, je vais donner une petite technique. Il faut se connecter à ce qu’on aimait faire entre zéro et six ans. A six ans, on n’écoute pas nos parents. Par exemple, ils reçoivent les patrons à la maison et tout d’un coup, à cet âge-là, on peut être capable de leur dire en plein milieu du diner « j’ai envie de faire caca ».

Katia : A cet âge-là, on est désinhibé, on n’a pas encore les filtres. Le système frontal n’est pas encore finalisé.

Mindus : On devrait être comme ça tout le temps.

Katia : Ceci dit, on y revient dans le grand âge. Dans la maladie d’Alzheimer et les démences frontales, on peut perdre l’inhibition et être désinhibé sur le plan comportemental et verbal. On est sans filtre. 

Mindus : On devrait rester comme ça. (rires) Mais à partir de six ans, on commence à écouter le professeur à l’école qui nous dit de bien nous tenir droit, de ne pas trop bouger sur sa chaise malgré qu’on apprenne en bougeant ou qu’on apprenne autrement. Il faut qu’on rentre dans le cadre. Et puis, il y a l’éducation de nos parents qui ont leurs propres peurs, et qui ont été eux-mêmes influencés par l’éducation de leurs propres parents. Et ça modifie beaucoup de choses. Moi comme un bon garçon, j’ai voulu faire comme mon père qui était dans le commerce. On oublie notre connexion entre zéro et six ans. Parce qu’entre zéro et six ans quand on s’ennuie, il y a plusieurs techniques. Soit on reste à l’intérieur de la maison, soit on va à l’extérieur. Cela donne des informations pour plus tard quand on cherchera un boulot, on aura des indications sur ce qui est le plus adapté pour nous.  Aussi, que fait-on en phase de stress ? Est-ce qu’on va vers les autres parce que ça nous rassure d’être en groupe ? Ou est-ce qu’on reste dans son coin à ruminer tout seul ? Cela donne des pistes de si on peut travailler en équipe ou pas. Et le troisième élément, c’est qu’est-ce que l’on fait ? Est-ce que l’on dessine ? Joue aux mikados ou aux Legos ? Est-ce qu’on va dans la nature ? Toutes ces questions donnent des informations pour la suite. Moi petit, j’étais souvent dehors. Ça me ressourçait énormément. En phase de stress, je n’allais surtout pas rencontrer des gens, j’aimais bien être tout seul. Et j’étais plutôt manuel. J’avais un petit établi en bois sur mesure. Je dessinais beaucoup, je travaillais beaucoup avec les lego techniques. Je faisais énormément de constructions comme ça. D’ailleurs ça épatait mon père qui me demandait pourquoi je ne suivais pas la notice. D’une voiture, je pouvais en faire deux motos. J’avais de l’imagination. Une fois de retour chez moi après mes infarctus, et un licenciement économique, la première chose que j’ai faite a été de terminer ma maison. Je me suis reconnecté à la partie manuelle qui était en moi. Et puis, j’ai écouté mon cœur et je me suis lancé. J’ai repris l’activité d’un monsieur qui vendait des champignons dans mon village, un mois par an. C’était un ancien primeur, âgé de soixante-douze ans. Il n’avait trouvé personne avant moi. Je trouvais ça marrant parce qu’on était connecté avec la nature, les gens. Ça me faisait penser aux vieux commerçants qui racontaient des histoires. On en était à se donner des recettes pour cuisiner les champignons ou à parler des petits-enfants. J’ai gardé cette activité pendant 8 ans. Pour présenter mes cèpes, j’ai commencé à bricoler et à faire des tables, à adopter des tables ou des présentoirs. Bizarrement, les restaurateurs qui venaient acheter les champignons m’achetaient le mobilier. C’est là que j’ai pensé qu’il y avait quelque chose à développer. Etant donné qu’il me restait onze mois dans l’année, je me suis mis à fabriquer du mobilier.  J’ai commencé à travailler le bois seul, en apprenant tout seul. J’ai appris à souder et à travailler le métal. C’est comme ça que Mindus a vu le jour.

Katia : Pourquoi Mindus ?

Mindus : C’est meuble industriel puisqu’à l’époque je voulais faire des meubles, de la décoration. Parce que j’aimais bien mélanger le bois et le métal. C’est un style industriel. Et en anglais, mind signifie l’esprit et us, nous. Hésitez, surtout dans en anglais, nino dire l’esprit et os et nous. Comme je récupérais beaucoup et que je suis sur la route de la déchetterie, beaucoup de personnes venaient me voir. J’animais aussi des ateliers pour les enfants. On mélangeait les esprits, la créativité au sein de mon atelier. Mindus s’y prêtait bien. Et pour aller au bout de l’explication, mon logo est un électrocardiogramme de traitement. Je l’ai dessiné rapidement sur le bord d’une table, sur l’impulsion du comptable qui me disait que ce serait bien si j’avais un logo. Ce n’est que quelques années plus tard que ma fille m’a fait remarquer que j’avais dessiné un électrocardiogramme. Il y a une double lecture. Il y a à la fois, le nom de ton entreprise et la symbolique d ce qui a été le déclencheur de ce que tu fais aujourd’hui. Oui, c’est comme si c’était une deuxième vie. Comme si le cœur redémarrait.

Katia : Réinitialisation

Mindus : Je suis en deuxième vie. C’est pour ça que j’ose, que j’expérimente. En lâchant il se passe énormément de choses. Donc, je vous conseille à tous de lâcher.

Katia : Quelles sont les valeurs qui t’animent aujourd’hui dans ce que tu fais, produis et crées et qui sont l’essence de Mindus ?

Mindus : Le partage, la bienveillance. Quand je crée quelque chose, il faut qu’il y ait une part de la personne qui va l’acquérir. J’aime bien comprendre la personne qui va acheter mes créations. Alors, je prends le temps de discuter avec elle, de lui poser les questions autour d’un café pour avoir des échanges plus profonds sur l’humain. C’est comme si j’engrammais les informations de l’être de la personne et je les transférais dans le meuble réalisé.

Katia : Il y a une âme.

Mindus : Il faut qu’il y ait une histoire. Mes valeurs sont l’humain et l’interconnexion.

Katia : Comment est-ce qu’on peut se connecter à toi ou te contacter ? On te trouve où, comment ?

Mindus : Vous n’avez qu’à venir ! (rires) Je suis au 683, avenue de Larrigan à Seignosse, mais le siège social est à Saubion. C’est un bâtiment tout neuf, il y a un showroom et un atelier.

Katia : Atelier que tu peux mettre à disposition pour des ateliers, des formations.

Mindus : Effectivement, je mets parfois le showroom à disposition souvent le week-end. J’ai beaucoup de thérapeutes ou des coachs qui viennent faire des stages. C’est un endroit de partage que je mets à disposition.

Katia : C’est une autre branche de ton activité qui s’est déployée cette dernière année.

Mindus : Ce n’est pas une activité. Mais il y a peu d’endroits où on peut se retrouver. Les salles communales sont occupées par d’autres activités (lotos, mariages). Mon showroom accueille une vingtaine de personnes. Je suis un peu comme le petit colibri qui veut aider les autres.

Photo de Mindus et de Katia Crabé

Katia : Tu participes au podcast que j’ai dédié aux Acteurs du Nouveau Monde, est-ce que tu juges en faire partie ?

Mindus : Je n’ai pas cette prétention mais il y a bien un nouveau monde qui est en train de se créer. Pas mal de gens ne veulent pas le voir, mais c’est une évidence. C’est assez facile. Il suffit de regarder le résultat de l’ancien monde, où on en est aujourd’hui. Il y n’a plus grand chose qui fonctionne. Et surtout le non-respect des enfants. C’est dingue. Je suis perturbé de voir à quel point on a mis l’humain de côté. Donc, je souhaite le nouveau monde. Alors peut-être que j’en suis un acteur parce que je suis très connecté à l’humain et puis j’aime bien être interconnecté avec eux. Demain, ça sera ça.

Katia : Demain, aujourd’hui !

Mindus : Là tout de suite parce que moi j’y vais déjà depuis un petit moment.

Katia : On y va ensemble.

Mindus : C’est très bien ce que tu fais d’ailleurs d’interconnecter. On n’en a pas parlé au mais je suis très fier de toi, ce que tu fais, d’être connectée à ton âme et pas à ta tête parce que c’était ton défi de ne plus te connecter à ta tête.

Katia : Je peux dire qu’en me connectant à mon âme, j’ai pris des décisions radicales ces deux dernières années, qui ont aussi donné une nouvelle orientation à ma vie. Si vous reprenez l’épisode zéro, vous comprendrez les choix que j’ai faits, qui m’ont amené aujourd’hui à faire ce que je fais.

Mindus : Mais oui, tu reviens de loin, t’es une combattante.

Katia : Je n’ai pas fait d’infarctus mais …

Mindus : Oui mais t’as souffert d’une autre manière et t’as appris énormément de choses. Je suis assez admiratif de ce que t’as fait. J’ai bien fait d’insister.

Katia : Ce n’était pas faute de me répéter toutes les semaines quand on se voyait « C’est quoi ton talent ? »

Mindus : On parlait d’émotions positives, d’amour et de joie qui augmentent notre niveau vibratoire. Et je remarque que cette énergie est en train d’émerger chez toi en grande quantité. Je suis pas du tout étonné que ce que tu es en train de faire fonctionne bien. C’était en aparté. Pour en revenir au nouveau monde, pour moi c’est le fait de s’interconnecter entre nous. On va apporter chacun nos compétences les uns aux autres. Y aura plus de valeur liée à l’argent. On sera tous au même niveau. Et ça sera la bienveillance. Je le vis déjà : tous ceux qui viennent à l’atelier aujourd’hui sont des gens extraordinaires qui comprennent énormément de choses sur eux. Alors peut-être que moi, ma petite partie, c’est éveiller la conscience de gens.

Katia : Ce qui est aussi l’objet et l’attention de ce podcast qui est de participer à éclairer les gens qui vont nous écouter sur ce qui existe. Mettre un peu plus de lumière et un coup de projecteur sur ce que toi, par exemple, tu proposes dans ta création. Ce n’est pas juste créer des sculptures, ça va plus loin que ça. J’avais envie de permettre à d’autres de découvrir ce que tu fais, de comprendre et pourquoi tu le fais, comment, comment c’est venu. Et parce que tu n’es pas un huluberlu. Pas un huluberlus. Ou un taré pour reprendre ton terme. Ça peut paraitre pas très rationnel mais tu essayes de mettre des mots sur ce que tu vis pour nous expliquer ce que tu fais humblement.

Mindus : Je pense qu’il faut une part d’enfant intérieur, de folie pour avoir de la créativité et s’autoriser à ça. C’est une énergie qu’on a à l’intérieur de nous, qu’on laisse s’exprimer. J’aime bien l’humour, il y en a toujours un petit peu dans ce que je fais pour créer une émotion. C’est le début de la vibration. Quand on est dans la joie, on rigole, on échange des choses. On est tous au même niveau et il se passe des trucs supers. C’est ce qui me motive. Par rapport à l’éveil des consciences, comme je suis passé par plusieurs stades, j’ai un peu d’expérience sur moi-même alors je le partage. Ça transpire dans mes créations.

Katia : On approche de la fin de l’interview. Il y a une question que je ne t’ai pas posée que tu aurais aimé que je te pose ? Ou quelque chose que tu aurais aimé évoquer que tu n’as pas eu l’occasion d’aborder ? Un message que tu voudrais faire passer ?

Mindus : Dire aux gens qu’on y est et qu’il faut arrêter de se voiler la face. Et de se connecter à eux. Tout ira bien.

Katia : Se connecter à eux dans le sens qu’est-ce qu’ils veulent vraiment, qui ils sont, qu’est-ce qui les anime ?

Mindus : Et leur dire qu’ils ont un pouvoir de dingue. Quand on se connecte à son talent, sa zone de génie, c’est plus facile. On est en harmonie avec soi et avec les autres. Je recommande à tout le monde de faire ça. Je l’ai expérimenté et toi aussi.  Je pense que le nouveau monde, c’est ça. Il faut aider ceux qui sont un petit peu dans le brouillard aujourd’hui en leur disant : ne te fie pas à l’argent mais à ton cœur.

Katia : Sans te poser la question du comment, du pourquoi et de l’argent, qu’est-ce que tu ferais et aurais vraiment envie de faire ? Si j’avais une baguette magique, que ferais-tu ?

Mindus : C’est un monsieur qui disait ça – j’ai oublié son nom- qui disait aux jeunes : quand tu fais quelque chose, tu t’ennuies, la première chose que tu dois faire, c’est partir. Parce que ça ne te correspond pas. Tu perds ton temps. Si tu fais les choses pour l’argent, tu ne gagneras pas d’argent. Par contre, si tu fais les choses avec ton cœur et que ça te passionne, tout arrivera à toi. On est tous créateurs de nos vies. Pas mal de gens ne savent pas qu’on a cette puissance. Mais c’est la vérité. C’est quelque chose qu’on ne nous apprend pas là et qu’on doit expérimenter et apprendre au détour des expériences de la vie, qu’on a cette capacité à faire des choix pour soi, à se révéler, à créer la vie qu’on a envie d’avoir. Mais c’est naturel, on l’a, on nous a désappris à faire ça.

Katia : On doit se reconnecter à ça.

Mindus : Ouais, mais on nous a désappris ça.

Katia : Et arrêter de donner ses responsabilités à l’extérieur.

Mindus : Naturellement, on sait très bien ce qui est bon pour nous. Souvent, j’entends des personnes qui font des thérapies dire qu’elles n’ont rien appris de nouveau, qu’elles le savaient déjà. Mais alors pourquoi elles ne le font pas ? Quelle que soit la situation, à partir du moment où on se fait du mal, il faut arrêter. C’est ça la clé, en fait.

Katia : On va terminer sur mon petit jeu que j’aime bien proposer à la fin de l’interview. C’est le jeu du portrait chinois. Si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

Mindus : Ah, moi, j’aime bien les pâtes parce que on peut changer tout le temps la recette. On peut mettre du fromage, des légumes, du foie gras. Et puis j’adore les pâtes.

Katia : Ça tombe bien. Tu partages ton atelier avec un traiteur.

Mindus : Il est grossiste en nourriture italienne. Il l’importe.  Je l’aide parce qu’il a lancé sa société. On se connait de notre vie d’avant. Je l’aide à se lancer.  Ça fait un an et demi qu’il est là, mais bon, il va partir un jour. Il va falloir qu’il vole de ses propres œuvres. Mais c’est marrant parce que on a travaillé quasiment vingt-cinq ans ensemble. On s’est retrouvés ici alors qu’on n’était pas de la région.

Katia : Si tu étais un livre ?

Mindus : Les gardiens de Dolorès Cannon.

Katia : Si tu étais un dicton, une devise ou un proverbe ?

Mindus : Ecoutez votre cœur. C’est la seule raison. Pourquoi on vit sur terre. Le cœur vous fait faire n’importe quoi mais pour le bien. Vous habitez à Dax et vous rencontrez une amoureuse pendant l’été qui habite à Strasbourg. Elle vous manque de trop, vous êtes capable de prendre la voiture et d’aller la rejoindre en Alsace.

Katia : Si tu étais à un film ?

Mindus : J’aime bien « Into the wild.

Katia : Qu’as-tu bien aimé dans ce film ?

Mindus : La conscience. L’inconscience et l’évitement. En fait, c’est vraiment une représentation d’un jeune qui se dit que le système ne lui convient plus. C’est un peu ce qu’on vit. Il y a beaucoup de jeunes qui disent ça aujourd’hui. Mais il réfute ce qu’on lui donne. Il réfute toutes ses émotions, il garde toutes ses émotions. Il ne règle pas la détresse qu’il a à l’intérieur de lui. Et il y a un autre film « The sound of Freedom ». Je conseille à tout le monde d’aller le voir. Très intéressant.

Katia : Et si tu étais un super-héros ?

Mindus : Je ne vois pas lequel parce que pour moi, on est tous des super-héros.

Katia : Alors c’est incroyable parce que tu es le septième et tous ceux que j’ai interviewés ont pratiquement eu la même réponse que toi.

Mindus : Alors si j’étais un super-héros pour aller à l’encontre de tous, c’est un super-héros qu’on ne voit pas, qui facilite la vie des gens et qui les aide à ouvrir leur conscience. Mais on ne le voit pas. Qui travaillerait dans l’ombre et viendrait murmurer à l’oreille des personnes qui ne veulent pas s’écouter. 

Katia : Merci beaucoup pour votre écoute. J’espère que le parcours de Mindus vous aura inspiré. N’hésitez pas à le contacter sur tous ces réseaux dont je vous mets les liens dans l’épisode.

Mindus : A bientôt.

Retranscription faite à l’aide d’AutoScript.

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