Christel Dubrulle, coach en développement organisationnel et personnel

Publié le 7 juillet 2023 par Katia Crabé

Temps de lecture : 40 min

Photo de Christel Dubrulle pour le podcast de Katia Crabé

Katia : Qui a dit qu’il n’était pas possible de conjuguer bonheur de vivre et réussite. Pas mon invité du jour, en tout cas. Christel Dubrulle est coach. Ce n’est pas une coach comme les autres. Parce qu’après l’obtention d’un doctorat en sciences de gestion, vingt-cinq années à enseigner la finance en entreprise à l’université en tant que maître de conférences, elle est devenue coach Success et Happiness. Son créneau ? Ne pas se prendre au sérieux, jouer sa vie, être dans la joie. Formée en ludopédagogie et en psychologie positive, elle accompagne ses clients au changement grâce à une approche énergisante, ludique et intuitive. Sans oublier que le jeu, c’est sérieux. Et c’est parce qu’elle a elle-même vécu une grande période de transformation qui a bouleversé sa vie et expérimenté ces outils, qu’elle a voulu faire profiter aux autres de la puissance de cette approche à laquelle elle s’est formée. Je vous laisse découvrir son interview enregistrée en toute intimité.

Katia : Bonjour Christel, comment vas-tu ?

Christel : Écoute très bien. Ravie de te rencontrer aujourd’hui et d’être avec toi pour cette interview sur les acteurs du nouveau monde.

Katia : Qui sont les acteurs du nouveau monde pour toi ?

Christel : Derrière ce terme, j’imagine une grande catégorie de la population d’aujourd’hui : des humains qui se mettent en mouvement pour se reconnecter à qui ils sont vraiment, être alignés avec leur vraie valeur, leurs besoins profonds, et qui offrent aussi, leur métier, ce qu’ils savent faire, leurs compétences au monde, d’une manière générale, pour apporter du changement. On peut y reconnaître aussi bien les accompagnants, en termes de bien-être, de soins, les thérapeutes, mais aussi les personnes qui travaillent autour de l’art qui amènent le regard à se poser sur certaines choses, à changer qui ont un effet miroir sur la personne. On peut y voir des écrivains du nouveau monde, c’est-à-dire que l’information, la transformation, le changement va passer par la lecture, par les mots. Ça peut aussi passer par l’image. Alors, je crois qu’il n’y a pas d’exhaustivité, il n’y a pas de liste à fournir. Ce que ça réveille en moi, c’est le changement et en quoi certaines personnes aujourd’hui, à travers leur métier, leurs professions, leurs dons, leurs compétences peuvent amener une transformation, un changement chez l’être humain.

Katia : En quoi est-ce que tu penses pouvoir participer à ce changement de l’être humain et du monde qui l’environne ?

Christel : En toute humilité, je l’ai vécu très fort il y a quelques années.

Katia : Une espèce d’arrêt sur images sur ma vie personnelle et professionnelle, où j’ai compris que je devais faire bouger les lignes. Ce changement, je l’ai d’abord vécu de l’intérieur, je l’ai choisi pour moi-même. On va, je pense, être amené à parler de tout ça par la suite. J’ai à cœur de pouvoir partager l’expérience que j’avais vécue avec d’autres et d’essayer aussi de les accompagner tout doucement à changer et aller vers un mieux-être, vers une nouvelle version d’eux-mêmes. Plus alignés, plus en accord, plus en harmonie avec qui ils sont, et pas forcément rester dans le personnage, dans ce que l’environnement, la société, les fréquentations peuvent imprégner en nous ou nous imposer par moment. Donc, cette notion de changement, pour moi, elle est essentielle. Le nouveau monde, c’est le changement.

Katia : Est-ce que tu nous racontes dès maintenant le changement que tu as vécu ? Où tu veux te présenter un petit peu à nous, nous dire en quelques mots qui tu es ?

Christel : Je peux me présenter. Je pense que ça peut être un bon début. Donc je suis Christel. Aujourd’hui, je suis coach en développement personnel et organisationnel. J’accompagne les particuliers comme les professionnels comme les entreprises puisque je travaille aussi bien en individuel qu’en collectif. Le changement a été d’amener plus de légèreté, plus de joie, plus d’engagement et de liberté dans la vie que je menais. À l’époque, je me sentais enfermée par plein de choses, contingentée. Ce changement, je le vis il y a peu près quatre, cinq ans. Plus rien ne vibre en moi sur le plan personnel et professionnel. Je suis presque comme arrêtée dans un élan. Perte de motivation, perte de sens, perte de repères. Je sens que le moyen de dépasser cet état léthargique, puisque c’est vraiment ce que je vis à ce moment-là, c’est d’apporter un changement essentiel et profond à ma vie. Et ça commence d’abord, par un accompagnement physique, parce que le changement je le vois à plusieurs niveaux physique, mental, intellectuel, de l’esprit, mais je sens que je ne peux pas aborder ce changement à tous les niveaux en même temps. Donc, cette transformation, je la vis d’abord à travers une pratique. Je commence pour la première fois -je n’en ai jamais fait à pratiquer le yoga. Ça me prend un peu comme une envie d’aller manger des fraises quand on est enceinte, un matin. Et c’est vraiment ce qui se passe. Je me réveille un matin en disant : j’ai besoin de prendre soin de mon corps mais différemment. J’ai besoin de pratiquer autre chose qu’un sport d’endurance. Un sport qui va m’amener à me reconnecter à moi-même. Je commence donc à pratiquer le Kundalini yoga. C’est une pratique du yoga un peu particulière qui amène à une introspection, à travers le corps, qui fait vivre des choses assez profondes. Et le premier changement, c’est celui-là. C’est que je redécouvre dans sa matérialité un corps que j’avais oublié parce que submergée, dépassée par le temps par mes obligations de maman, d’enseignante engagée, de directrice engagée. Plusieurs métiers, plusieurs fonctions. Tout commençait à se mélanger. Et créait beaucoup d’inconfort en moi. D’abord des changements physiques. Cette pratique dure cinq ans. Elle m’apporte énormément d’apaisement, beaucoup de confrontation avec moi-même et avec l’extérieur, de remise en question, de recherche de l’équilibre. C’est une pratique très engageante. Le Kundalini yoga demande beaucoup de concentration. Elle me met en souffrance au départ parce que les postures sont particulières, le travail sur l’énergie et le souffle est particulier et ça m’a demandé énormément d’efforts, mais je sentais que c’était ce qui était juste pour moi à ce moment-là. Donc, je m’investis, je m’engage, je poursuis. Puis, petit à petit, au bout d’un an, deux ans donc, quand mon corps commence à retrouver une forme de vie – c’est pour ça que les acteurs du vivant, ça me parle dans tous les sens du terme – je sors de cette léthargie, je sens que l’âme, l’esprit ont aussi besoin d’être accompagnés. Donc là, je me tourne vers les thérapies comportementales brèves, la sophrologie. Je commence un processus d’accompagnement qui va m’amener vers le lâcher prise, vers le fait de prendre de la hauteur par rapport aux situations vécues, d’amener aussi de la douceur envers moi-même, de faire baisser mon niveau d’exigence et de perfectionnisme qui étaient les moteurs de ma vie jusque-là. Ces thérapies comportementales brèves me permettent une meilleure connaissance de moi-même et une forme de guérison. Ce deuxième changement se passe à travers l’esprit, l’âme. Le troisième changement passe par l’intellect. Je sens que je suis arrivée à un niveau dans ma vie professionnelle, dans ma carrière où ce qui avant générait de la curiosité chez moi, qui était un moteur n’existe plus. J’ai le sentiment d’avoir fait le tour de beaucoup choses, encore une fois en toute humilité, mais d’avoir été au bout d’un certain process dans certains chapitres. Et je sens que mon esprit m’amène vers un nouveau domaine. De manière fortuite, ou par une série d’informations qui se croisent, de synchronicités de personnes rencontrées, je découvre la psychologie positive. Et donc, je m’engage dans l’apprentissage de la psychologie positive. Je me forme très rapidement. Je le fais d’abord pour moi, pour amener ce troisième changement. Cette notion de psychologie positive, m’appelle, elle me parle. Et je me forme en coaching avec Fatima Medjoubi-Ter qui a créé la méthode de Joue Ta vie®. Cette méthode m’appelle parce que la notion d’apprentissage par le jeu est quelque chose d’extrêmement énergisant pour moi et nouveau. Je me dis qu’il y a quelque chose qui va certainement susciter chez moi un intérêt presque vital que j’avais perdu et qui va me remettre en mouvement. Donc, je me forme avec cette méthode et avec cette personne. Il se passe quelque chose assez incroyable, c’est-à-dire qu’en très peu de séances, je sens que la transformation s’accélère. Tout ce que j’avais entamé sur le plan physique, sur le plan psychologique, avec la sophrologie, les thérapies, prend une nouvelle forme et je passe à l’action. C’est-à-dire que tout ce qui était sous-jacent se transforme, se révèle et je passe très rapidement à l’action. J’amène du changement de manière très concrète dans ma vie dès que je termine cette première formation de coaching Joue ta vie®. Cela peut être Joue ta vie® de parents, Joue ta vie® d’enseignant, Joue ta vie® sportive, Joue ta vie® en collectivité, peu importe l’objectif. Ça se passe tellement bien que j’enchaîne une deuxième formation avec la même personne. Et cette fois-ci, qui connecte profondément à ce que j’ai exercé pendant vingt-cinq ans : le métier d’enseignante dans l’enseignement supérieur. Je suis une formation en ludopédagogie. Je l’ai déjà expérimenté de manière tout à fait intuitive dans mon métier à l’université avec des étudiants, en amenant du jeu dans les enseignements, de la pédagogie active, de la pédagogie inversée, mais sans forcément y mettre un cadre, donc de manière un petit peu spontanée et pas forcément récurrente. Et grâce à cette seconde formation, je m’aperçois que les outils, en fait je les avais déjà, mais que c’était la méthodologie, le cadre, la structure qui me manquaient. Donc, ça vient très utilement compléter ma formation en coaching. Et je sens que je franchis une étape à titre personnel, en termes de développement personnel et peut être pour commencer à transmettre, parce que je sens qu’il se passe des choses assez incroyables. Je complète cet ensemble par une formation sur les forces de caractère, que j’ai découvertes en psychologie positive et qui ont été pour moi révélatrices d’un potentiel complètement inexploité, enfoui, inavoué presque. Et qui m’a fait passer aussi d’une dimension où j’avais finalement peut-être peu de considération pour tout ce que j’avais accompli. Je valorisais peu ce que j’avais accompli, la personne que j’étais. A travers les forces de caractère, je comprends qu’il y a aussi un travail profond à faire sur moi-même, avant même d’aller chercher à l’extérieur les ressources pour changer, pour évoluer, que la clé c’est d’abord aller chercher en moi-même ses ressources, ses forces, ses leviers pour changer et pour avancer, pour aller vers l’action. Donc, c’est ma troisième formation. Cette fois-ci, je la fais avec une coach en me spécialisant sur les forces en communication positive avec Sylvie qui est RH Consulting. C’est la révélation ultime. Je comprends que le process qui dure maintenant depuis trois, quatre ans, arrive à un certain niveau. J’ai l’impression de retrouver mon unité, mon entièreté, de réapprendre ou d’apprendre tout simplement à connaître vraiment qui je suis, quelles sont à la fois mes potentiels et mes limites, ce que je veux vraiment dans la vie et ce que je ne veux plus. Et donc l’ensemble de ces changements m’amène il y a à peu près un an, à tout bouleverser dans ma vie, à changer de lieu de vie : traverser les océans, parcourir plus de dix mille kilomètres, retrouver mes racines familiales, essentiellement changer d’activité professionnelle et comprendre que pendant trois, quatre ans, ce sont les autres qui m’ont aidé, accompagné, qu’aujourd’hui, je me sens prête à aider les autres. Cette transformation a été puissante, magique, révélatrice et, si je peux contribuer à mon tour à aider les autres, c’est le moment. Ma réponse est un peu longue, mais il s’est passé tellement de choses pendant toutes ces années que c’est difficile de concentrer ça en quelques minutes !

Christel Dubrulle Ludocoach

Katia :  Je t’ai demandé de te présenter. Tu as déroulé le fil. Tu fais état d’une sacrée transformation engagée depuis quatre ans, étape par étape, pour, tu dis, la révélation ultime : « découvrir qui je suis ». Alors qui es-tu ?

Christel : Aujourd’hui, je me définirais comme une femme dans le sens doux du terme. C’est-à-dire que là où, pendant des années, je me suis sentie combattante, à devoir apporter certaines preuves sociétales de la valeur que je pouvais avoir sur le plan professionnel, sur le plan familial, amical, sociétal ; aujourd’hui, quand je dis je me sens femme à part entière, je me sens être. Je n’ai plus rien à prouver, je n’ai plus à me demander si j’ai de la valeur ou si je n’en ai pas. C’est plus ça, en fait, l’objectif, c’est être alignée, être qui je suis, un être authentique. Je le souhaite. Je pourrais me résumer en quatre valeurs. Ce serait peut-être même plus prégnant que de parler de moi. Il y a quatre valeurs que j’ai à cœur de défendre dans qui je suis et dans ce que je fais. Il y a l’honnêteté et la sagesse qui, pour moi, sont des valeurs héritées dans lesquelles j’ai été habituée à grandir et qui m’ont énormément nourrie, qui m’ont permis de garder un cadre sur le chemin. Et puis il y a le courage et l’engagement, qui sont des valeurs que j’ai apprises plus tardivement, avec la maturité, les épreuves, les moments de doute, de découragement, les phases down assez profondes. Et ce qui m’a aidé à rebondir, à être résiliente, c’est l’engagement et le courage. Je préfère me définir avec ces valeurs plutôt que de dire qui je suis en tant que personne.

Katia : Qu’est-ce qui t’a aidé justement dans ces moments de découragement à pouvoir de te réengager ? Qu’est qu’est-ce qui t’a donné du courage dans les moments difficiles ?

Christel : L’humour, la joie, le jeu, la légèreté. Le fait d’arriver à lâcher prise sans forcer les choses. C’est-à-dire que dans ces moments-là, ce qui a été important pour moi, c’est de me reconnecter déjà avec des personnes qui avaient cet élan, qui étaient dans la joie, le cœur, l’amour, le respect. Et qui parvenaient à cheminer dans leur vie tout en gardant une place juste à ce qui est important, mais sans se laisser dépasser par l’aspect parfois pesant lourd que l’on peut rencontrer sur le plan personnel ou professionnel. Aussi, me reconnecter à mon enfant intérieur, me rappeler ce qui me faisait plaisir, ce qui me faisait du bien, quand j’avais été heureuse, les moments de ma vie où j’avais éprouvé de la joie, de la réussite. Aussi, quand est-ce que j’avais, par le passé, déjà dépassés des obstacles, surmontés des freins, des blocages ? C’est vraiment ce qui m’a aidé. Je n’ai pas lu de livres, je n’ai pas écouté d’interviews, de vidéos, etc. Je n’ai pas eu de guide ou de modèle. J’ai juste laissé parler ce qui avait besoin d’être libéré en moi : la légèreté, la joie et le jeu. C’est probablement ce qui a fait que je me suis orientée vers le coaching par le jeu, la ludopédagogie parce que c’est ce qui m’a aidé.

Katia : Tu parlais tout à l’heure de l’apprentissage par le jeu, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux petits enfants qui apprennent par le biais du jeu, qui font leur expérience de la vie comme ça.

Christel : Ce qui est très surprenant et puissant à travers le jeu, c’est qu’on laisse de côté le personnage. Ce que tu dis est très juste parce qu’un enfant n’a pas de personnages.

Katia : Alors, quand tu parles de personnage, tu fais référence à quoi ?

Christel : Pour moi, c’est le rôle que l’on joue, le personnage dans lequel on se glisse pour arriver à construire sa vie. En tout cas, c’est ce que l’on croit, ce que j’ai cru pendant longtemps, pour arriver à construire sa vie en regard des valeurs que l’on a reçues, des croyances, qu’elles soient aidantes ou limitantes, de la société, de ce que l’on croit être juste pour nous, bon pour nous, de notre éducation. Donc, c’est peut-être une forme de d’enveloppe dans laquelle on se glisse pour que la vie soit plus douce et plus lisse, ce qui, à mon avis quand on commence à cheminer, à se connaître un peu mieux, est une forme de protection, mais nous éloigne de notre être véritable de qui on est. De ce que j’ai pu expérimenter et observe quand j’anime des ateliers, du coaching collectif par le jeu, ou quand je coache en individuel, c’est que la personne, en jouant, s’éloigne de ce personnage ou peut-être même de cette forme de protection qu’elle a mis en place, de cette carapace, et elle se reconnecte à sa véritable intention, à qui elle est et parfois même à son enfant intérieur. Parce que ce côté ludique ramène à des situations qu’on a vécues très légères, très amusantes dans l’enfance. C’est ça qui m’anime aujourd’hui et m’énergise. J’oublie presque entre guillemets, mes obligations, le bienséant, le bien penser. Ce n’est pas grave si ce n’est pas bien, ce n’est pas grave si je fais mal, j’ai le droit de me tromper. Le jeu, l’essai erreur, c’est le droit de se tromper, le droit de recommencer à s’autoriser à être soi dans le non-jugement, en étant bon avec soi-même, en comprenant que l’on est loin d’être parfait et que c’est ok, et que c’est même très bien comme ça. C’est ça, le jeu. C’est ouvrir des opportunités, ouvrir les portes. Si je joue, j’essaye, je prends des risques. Si je joue ma vie, c’est que je suis prête à changer des choses, sinon je n’y vais pas. C’est tout ça, l’univers du jeu.

Katia : Comment se passe une séance de Joue Ta Vie® ?

Christel : L’accompagnement se fait en deux temps. Il faut considérer la première séance comme une séance boost. On va très rapidement travailler sur le plan individuel. Une séance dure une heure maximum. En collectif, c’est un peu plus long, on va être sur quatre-vingts, quatre-vingt-dix minutes. Je vais proposer à la personne de prendre un moment pour se poser, prendre du recul par rapport aux situations vécues et faire un survol de ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. Une fois que le cadre est posé, l’idée c’est d’inviter la personne à aller à la découverte de ses émotions, ses besoins, de ses forces, de faire un petit peu le tour d’elle-même et sur elle-même aussi, les deux sont possibles, pour essayer de voir en quoi les situations vécues sont soit des éléments moteurs, soit des freins et des blocages. On travaille beaucoup lors des séances sur les freins et les blocages, les croyances limitantes, sur ce qui va créer de l’inconfort. Ce qui est important sur cette première séance, c’est de permettre à la personne accompagnée de dédramatiser les enjeux, de prendre de la hauteur et de se remettre tout doucement en mouvement. Les freins et les blocages, les croyances limitantes ne créent pas qu’une espèce de léthargie psychologique ou intellectuelle, ils créent beaucoup de freins dans le corps de manière physique. Et à travers le jeu, donc de façon kinesthésique, en manipulant des cartes, en manipulant le visuel, les couleurs, les mots, la parole, en libérant la parole, à travers l’écriture, des fiches actions, la personne va tout doucement de nouveau entrer en contact avec qui elle est véritablement et tout doucement, aller chercher les forces, les potentiels et les ressources qu’elle a en elle pour passer à l’action. Et surmonter les obstacles. C’est la première séance. On laisse toujours un temps à la personne d’intégrer la séance. On laisse infuser le sachet de thé. J’aime bien cette expression. On laisse en général quinze jours à trois semaines avant la seconde séance qui va être une séance de débrief sur les actions ou sur l’action menée, choses que la personne aura expérimentées sur ce qui aura bougé en elle et autour d’elle, sur ce qu’elle aura appris, sur ce qui aura changé, sur les bonnes surprises qui seront arrivées en chemin. Et en l’espace, finalement, de deux séances qui sont relativement courtes, d’une heure trente grand maximum chacune, il y a déjà une première transformation qui opère. Moi, je l’observe suite aux différents coachings que j’ai pu mener auprès de différents corps de métier, quel que soit l’âge des personnes accompagnées. Je précise que j’accompagne uniquement les adultes, voir les seniors, les personnes âgées avec lesquelles je me sens particulièrement connectée.

Katia : Je voulais te poser la question justement. A qui ces séances peuvent-elles bénéficier ?

Christel : Elles sont destinées à une catégorie d’âge assez large. On peut commencer à accompagner avec la méthode Joue Ta Vie® dès l’âge de huit ans. Je précise que c’est une méthode qui est labellisée par le ministère de l’Éducation nationale, des solidarités et de la santé et qui s’appuie sur des approches reconnues comme la CNV, les neurosciences, les thérapies comportementales brèves et tout ce qui a construit la psychologie positive. C’est une méthode qui est utilisée à la fois dans le domaine de l’éducation, de la santé, dans les ressources humaines, donc qui a déjà fait ses preuves à travers le monde. Ce qui est important, c’est le choix que j’ai été appelé à faire. Travailler avec les enfants, les adolescents ou les jeunes adultes ne faisaient pas écho. Ce qui va vraiment susciter ma curiosité, ce sont des problématiques liées à la maturité et parfois au fait que l’on s’impose sans le vouloir certains carcans psychologiques, sociétaux, culturels, éducationnels. J’avais vraiment besoin de travailler avec des personnes qui avaient déjà eu un parcours de vie rempli. C’est ça qui m’appelait vraiment. Et d’aller dénouer les nœuds. Cette méthode peut être complétée par la formation en ludopédagogie que j’ai faite. Elle peut se pratiquer seule. C’est la plupart du temps ce que je fais sous forme d’accompagnement boost rapide de séances, mais ensuite on peut passer un accompagnement plus long dans le temps et dans ce cas, je vais compléter les accompagnements grâce à des outils de ludopédagogie. On va travailler sur les domaines de vie, sur la roue des valeurs, sur ce que j’appelle la boussole intérieure, c’est-à-dire les besoins profonds. On a tous des besoins, mais on ne voit que les besoins qui sont apparents, pas ceux qui sont les plus signifiants pour nous, les plus importants. On peut travailler sur le trois cent soixante degrés happiness, donc, on peut aller chercher très loin des moyens de retrouver joie de vivre, légèreté, amour de soi. L’idée, c’est finalement de converger, quelle que soit la méthode employée, vers un nouveau niveau de conscience de soi-même avant tout et puis du monde qui nous entoure. D’abord parce qu’on ne peut pas vivre déconnecté -c’est compliqué- et ensuite parce que le changement ne peut venir avant tout que de nous, de ce que l’on va souhaiter opérer en nous. Donc là, l’accompagnement que je propose, il est là, c’est vraiment une transformation. Je qualifierais mon accompagnement- j’aime bien ces termes- d’énergisant, de ludique et intuitif, c’est-à-dire qu’à travers l’énergie, l’idée, c’est de permettre à la personne de rester engagée dans le mouvement pendant toutes les séances. Le jeu, c’est vraiment la possibilité de se détacher- j’insiste, mais j’y tiens beaucoup dans mes accompagnements- de se détacher du personnage, de revenir en son centre, à qui on est vraiment, et puis de découvrir des nouvelles facettes de soi. Le jeu va très rapidement amener la personne à passer à l’action, parce qu’on lève ses freins, ses blocages en jouant, et l’intuition, là, j’ai presque envie dire qu’on va plus loin et que c’est le côté magique qui intervient aussi dans les accompagnements. Libérer tout cela va permettre d’entrer en connexion avec de nouvelles personnes, d’attirer à nous des personnes qui vont nous aider de continuer à avancer, à progresser dans la connaissance de soi, d’attirer les opportunités qui nous ressemblent, et non plus par obligation de les faire. Et cette intuition elle permet finalement de réussir, tout en jouant et en restant aligné avec qui on est, tout en étant plus joyeux, heureux, friand presque de choses, de ce changement là où ça pourrait faire peur. C’est l’assemblage entre ces trois caractéristiques du coaching que je fais. Donc, j’ai souhaité l’appeler « coaching Success et Happiness » parce que pour moi, il est important de ne pas dissocier les deux. Aujourd’hui, on peut réussir et être heureux. Ce n’est pas antinomique, ce n’est pas un gros mot de réussir et d’être heureux. Ce n’est pas une fausse pensée. L’accompagnement par le jeu le permet. Ce terme de Success et Happiness, j’ai mis du temps à l’assumer parce que, dans la culture française, francophone, le fait de réussir peut parfois être avoir une certaine connotation, en tout cas un biais cognitif. On se dit : il a réussi parce qu’il a fait certaines concessions, parce qu’il a accepté de dépasser ses limites, parce qu’il a peut-être travaillé avec des personnes avec qui, finalement, il n’était pas forcément aligné. Des fausses croyances, des biais cognitifs. C’est pour ça que « acteur du nouveau monde » et « éveiller les consciences » me parle. On conscientise qui on est et qui sont les personnes autour de nous.  Et on comprend que pour aller vers un mieux-être par le fait d’être plus heureux, il faut pouvoir accepter que certaines personnes, dans notre vie personnelle ou professionnelle, petit à petit, disparaissent de notre horizon, de notre scène, de notre scène de jeu, et qu’on soit amené à jouer avec d’autres acteurs. C’est tout ça, en fait, l’accompagnement par le coaching Success et Happiness. Je me permettrai juste, peut-être, de rajouter la dimension collective. Là, on a beaucoup parlé de l’accompagnement individuel. Donc, si je voulais résumer, il se déroule entre deux séances et huit séances. Je n’accompagne pas au-delà parce que dans mes accompagnements, j’essaie de rendre la personne accompagnée très rapidement autonome. Et je suis vraiment très favorable via le coaching par le jeu, à des accompagnements plutôt courts. Dans le collectif, ce qui est très grisant, énergisant, puissant, c’est que le jeu va vraiment remettre tout le monde en mouvement. Dès qu’une personne se met en mouvement dans un groupe, ça a un effet, ça décuple en fait les effets du coaching collectif. Ça va entraîner toutes les autres personnes qui sont présentes dans le propre jeu de celui qui est en train d’être acteur, de jouer, puisqu’on a beaucoup d’échanges pendant les séances sur les émotions, les besoins, les forces, sur ce qui est ressenti, comment les gens perçoivent cette situation-là de coaching ludique. Et finalement, il y a une émulation – je peux l’appeler comme ça- qui se crée, qui fait que les effets sont décuplés. C’est ce que j’observe : la joie est plus forte, l’énergie est plus forte, le bien-être est plus fort et les actions posées sont souvent aussi beaucoup plus fortes. En accompagnement collectif, en atelier boost, on est sur deux séances. En accompagnement collectif en entreprise organisation, institution, tout ce qui peut porter en fait du personnel, des équipes, une direction, etc., on peut être sûr des accompagnements d’un à quatre jours, étalés dans le temps, avec toujours un démarrage sur le coaching boost pour remettre du mouvement dans les équipes, dans le collectif.

Christel Dubrulle Coach

Katia : J’ai eu la chance de bénéficier de ton accompagnement collectif Joue ta Vie®. Quelque chose est assez extraordinaire. Au-delà de la transformation et des actions qu’on peut poser, c’est la joie qui peut être ressentie dans le groupe. Comment expliques-tu qu’on puisse avoir autant de joie ? Presque euphorique. On en discutait en aparté. C’est quoi le secret pour qu’il puisse y avoir autant de joie tout d’un coup quand on est ensemble dans tes ateliers ?

Christel : Pour les gens qui nous écoutent, on parle de l’atelier Joue Ta Vie® de Happy entrepreneur que j’ai souhaité proposer dans le cadre de la coopérative dont nous faisons parties, dans laquelle on se construit, on grandit, on évolue, on pose des graines de ce nouveau monde. Je pense que ça tient à deux choses. La première, c’est que les personnes qui viennent en atelier collectif, elles l’ont choisi. Donc, elles se sont choisies pour s’accorder à ce moment-là, un temps pour elle-même. Parce qu’elles comprennent ou elles ont compris que changer, avancer, se transformer, c’est se donner l’occasion, la chance de pouvoir le faire et peut-être de le faire de manière différente. C’est clairement annoncer dès le départ que ça va être une approche ludique. Ce qui fait que j’ai le sentiment que la personne qui vient en atelier, elle est déjà dans cette énergie du jeu, dans une projection où elle se dit : « waouh, enfin un accompagnement où je vais poser les choses ». Mais il n’y a pas d’attente, de résultats à atteindre, diapason, d’objectifs à atteindre. Je viens de découvrir. Je ne sais pas du tout ce qui m’attend quelque part, si ce n’est que je vais le faire en jouant. Donc, je pense que déjà, la personne qui vient aux ateliers, elle s’est sans le vouloir, auto conditionnée, pour être dans le jeu pour que ce soit léger. Et donc arrive avec le smile. Ensuite, la deuxième chose, c’est peut-être ce que je véhicule naturellement. Je me suis aperçue en traversant ce jeu, ce besoin fondamental de changer il y a quatre ou cinq ans, que ce qui m’avait cruellement manqué, s’était enfoui en moi : la joie de vivre, la légèreté, la bonne humeur, l’humour. Cette espèce de dérision, de prise de recul, de parler aussi bien d’autres dimensions, d’autres mondes, des énergies dans le subtile, de tout ce qui nous dépasse en fait et qui, en même temps, a de l’importance dans nos vies. En tout cas, elles en ont dans la mienne.  Je me suis aperçue que je ne pouvais pas atteindre tout ça parce que j’étais enfermée dans ce côté très responsabilisant de l’adulte d’aujourd’hui, presque contraignant, limitant, lourd, et que j’avais oublié qui j’avais été ou qui j’étais tout simplement en tant que personne complète et entière. Christel, elle a été aussi un enfant, une enfant très heureuse, très joyeuse, bien entourée dans une famille aimante, tournée vers le jeu très petite. De ce fait, j’ai compris, à ce moment-là, que retrouver cette partie de moi avait un impulsé le changement. Et donc, moi, quand j’arrive en atelier, je n’ai pas besoin de le préparer, c’est inné chez moi. En fait, quand je franchis la porte de la salle de l’atelier, je suis en joie tout de suite. Mais dès la veille, je suis en joie, les jours qui précèdent l’atelier. Je suis en joie, en énergie parce que ce que je vois, c’est ce que je vais pouvoir transmettre aux gens qui viennent. Et j’ai hâte, je suis friande même, en appétit de voir la transformation qui va s’opérer chez eux. Ce que j’observe, c’est que les sourires, la détente, le lâcher prise et les illuminations, les idées et les actions arrivent très vite. Je pense que c’est une belle combinaison des deux. C’est à la fois ce que j’amène en séance, parce que j’ai enfin libéré qui j’étais vraiment, et je l’assume pleinement. Donc il m’arrive en séance d’avoir des idées, parfois un peu farfelues. Et si vous aviez une baguette magique ? Et si vous étiez un personnage de bande dessinée, qui est-ce que vous aimeriez incarner ? Si vous aviez le pouvoir de changer demain, qu’est-ce que vous feriez ? Parfois, j’amène les personnes que j’accompagne dans un monde différent qui rejoint le monde de l’imaginaire. Alors on peut aller à penser le monde Peter Pan, etc. Peu importe, on pense ce qu’on veut mais il faut vraiment lâcher son personnage limitant.

Katia : Oser être audacieux, oser rêver.

Christel : J’arrive en séance. Je suis là pour ça. Je suis là pour booster chacun, chacune à se révéler à lui-même ou elle-même de manière spontanée en amenant beaucoup de bienveillance, les personnes dans la confiance. C’est presque un cocon, c’est-à-dire que quand on vient en atelier, il y a un travail profond qui se fait. Il ne faut pas oublier qu’on est sur des outils ludiques, mais construits, sur des outils de thérapie comportementale brèves qui vont bouleverser, faire bouger les lignes. Ma posture de coach est extrêmement enveloppante, bienveillante, aimante, respectueuse, bien entendu, mais mon rôle est de créer une zone de confiance où le coaché va se sentir suffisamment rassuré pour lâcher et libérer des choses, même en groupe. On partage beaucoup en atelier. Je demande aux personnes qui le souhaitent de partager leur émotions, besoins, forces. Elles le font naturellement. Je pense que c’est ça la clé : créer un lieu apaisant et non jugeant.

Katia : J’ai envie d’ajouter, où tout est permis. Et où on ne se prend pas au sérieux, même si on parle de choses finalement très sérieuses quand on parle de problématiques d’émotions, de forces. On aborde des choses très intimes et très sérieuses, mais on ne se prend pas au sérieux et l’air de rien, on se met au travail dans la bonne humeur et rapidement. Pour avoir participé aux deux ateliers, il y a une transformation extrêmement rapide qui se fait, poussée et portée par le collectif, qui est assez impressionnante. Tu parlais de magie, y a quelque chose de magique dans ce qui peut se passer, se vivre.

Christel : Je crois que tu as employé les bons mots- c’est permettre de s’autoriser à être soi l’espace d’un moment où on est vraiment dans un cadre.  Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la méthode et le jeu fournissent un cadre structuré, on se sent à la fois accompagné et en même temps libéré, ou libre, en plutôt de pouvoir s’exprimer avec les regards bienveillants. Parce que chacun, à ce moment-là, est en train de faire bouger tellement de choses en lui-même qu’il ne peut être que dans le non-jugement envers les autres parce qu’il sent qu’il se passe quelque dès la première séance. Les émotions mobilisées sont fortes. Ça me crée de la joie, comme ça me crée de la tristesse. Ça me crée un mal-être profond, je me sens en colère, je me sens dépassée, et très vite, les émotions négatives viennent se poser sur le papier, sur la fameuse fiche action. On comprend que c’est le moment pour le faire. Peut-être que ce qui est important, c’est de comprendre que c’est le moment pour le faire, qu’il n’y en aura pas d’autres. En tout cas pas forcément tout de suite et que c’est un espace de liberté qui nous est offert, où on peut exprimer tout ce qu’on a à exprimer. Et c’est la puissance, je pense, de ces ateliers Success et Happiness. C’est pour ça que je les ai appelés comme ça. C’est qu’on va tout doucement se réconcilier avec la réussite et le succès, sans que ce soit un vilain mot, sans qu’on s’en sente incapable, sans qu’on ne se sente pas légitime.

Katia : Ou coupable.

Christel : Oui. C’est tout à fait ça. Je pense qu’à ça, en fait, quand je pense aux ateliers. Je crois que les âmes se libèrent, si je peux me permettre d’aller jusque-là, je crois que oui puisqu’on parle des acteurs du nouveau monde et je me sens ok avec ça. L’âme se libère au-delà même de l’esprit. C’est notre être profond qui se révèle à nouveau, qu’on a toujours été, on l’est toujours. C’est magnifique de le voir. On est entre dix à douze personnes par atelier. Donc, pour moi, c’est très puissant, parce que je vois les visages. En fait, les expressions changent sur les visages. Et ce que tu disais est très juste, l’énergie porte tout le monde. C’était un challenge de vous canaliser la dernière fois. C’était le deuxième atelier, la suite du premier. Il s’était passé beaucoup de choses. On a parlé de vos pépites et de vos cailloux qui vous avaient à la fois énergisé et bloqué, en tant qu’entrepreneur, dans vos projets, et il y a eu beaucoup plus de pépites que de cailloux. Ça a été merveilleux de voir que chacun avait posé des choses, avait avancé, transformé des pratiques, des habitudes, était en train de prendre conscience durant l’atelier, du parcours et du chemin accompli en l’espace de trois semaines. Et le fait de partager vos pépites avec le reste du groupe vous a fait prendre conscience de ce qui s’était passé en trois semaines. De l’objectiver, de faire prendre conscience de tous les mouvements qui s’étaient engagés, de comment ça s’était concrétisé dans la matière. De leur donner de la valeur, de comprendre que les cailloux qu’on a pu avoir dans nos chaussures, qui nous ont parfois empêché de marcher correctement, d’aller vers notre objectif, de trébucher, ils étaient là pour nous transmettre certains enseignements, mais ce n’était pas ça le plus important. Le plus important, c’est tout ce qu’on a gagné, appris, transformer. Parce que pendant ces trois semaines, on a gardé quelque part l’énergie, la joie l’envie de transformer les choses. Ça, c’est la magie de du premier atelier. Le coaching Joue Ta Vie® n’a pas de limite. D’ailleurs, on dit qu’on peut relancer les dés autant de fois que l’on souhaite sur différents domaines de sa vie, et on peut rejouer le jeu. Donc pas de limite.

Christel Dubrulle - Joue Ta vie

Katia : Où est-ce qu’on peut te trouver ? Comment est-ce qu’on peut se connecter à toi ? Sur quel réseau ? Comment fait-on pour te contacter ?

Christel : Alors, en présentiel, j’interviens principalement dans la région Sud des Landes et le Pays Basque. La principale zone, c’est autour de Bayonne, Biarritz, Anglet, et puis tous les environs. J’interviens aussi en distanciel. Donc pas de soucis pour les accompagnements en individuel et en collectif à distance. J’ai été formée sur les deux méthodes, présentiel et distanciel, et j’ai expérimenté les deux méthodes. J’ai une page LinkedIn. C’est là où je suis la plus active parce que j’ai beaucoup de connexion avec mon réseau et d’autres professionnels qui sont dans le même métier que moi ou d’autres acteurs du nouveau monde. On peut me trouver sur mon site internet. Vous y trouverez plus d’informations sur comment je travaille, ce que je fais, quelle est la caractéristique de mes accompagnements. Et vous pouvez me retrouver sur Facebook et Instagram mais surtout Facebook. Je suis plutôt active. Et référencée sous mon prénom et mon nom. J’ai souhaité ne pas avoir de nom de société et rester référencée sur vraiment qui je suis, puisqu’aujourd’hui, en toute conscience, j’assume qui je suis vraiment. Jusqu’à mon identité de naissance.

Katia : L’interview va toucher à sa fin. Est-ce qu’il y aurait une question que je ne t’ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose ?

Christel : Peut-être comment j’envisage que le monde soit demain, ce que j’observe ce qui est en train de se passer aujourd’hui. Ce que j’observe, c’est qu’en ayant choisi ce chemin et en mettant choisi moi il y a quatre ou cinq ans, j’ai rencontré des personnes incroyables dans tous les domaines (perso ou pro), et dans tous les métiers. Ce qui veut dire qu’à partir du moment où on commence à semer ce changement et cette transformation et à se dire que vouloir changer les choses autour de nous, c’est avant tout se changer soi-même, il se passe des choses incroyables. Ce que j’observe déjà, c’est que le changement au niveau du monde actuel, il est déjà présent, il est déjà fort, il est déjà en nous, en chacun de nous. Ce nouveau monde, je le vois rempli de tout ce que je viens de dire, c’est-à-dire beaucoup plus de lâcher prise, de joie, de conscience de qui on est véritablement, de reconnexion à soi dans le bon sens du terme et de la bonne façon. C’est-à-dire avec les bonnes personnes, qu’elles soient dans le soin corporel comme les thérapeutes, dans le soin artistique. Je pense à l’art-thérapie, la peinture intuitive, etc., la danse intuitive, le chant intuitif. Il y a tellement de belles choses qui sont en train de se construire. Je pense à l’écriture libératrice. En fait, ce qui est merveilleux, c’est que ce nouveau monde, j’ai du mal à me l’imaginer au niveau des métiers mais je me l’imagine beaucoup plus au niveau des valeurs partagées. Des valeurs communes de tous ces métiers. On y retrouve l’engagement, le courage, la notion de partage, l’amour de soi et des autres. Ça me paraît essentiel. On y retrouve bien sûr l’empathie et la compassion, mais ce sont des termes qui ont été tellement utilisés, galvaudés, que ce n’est pas ceux qui me parlent le plus. On y retrouve surtout cette joie de se sentir vivant, tout simplement. Et de pouvoir le communiquer. C’est comme ça que je vois le monde de demain. Il n’a pas besoin d’être de telle ou telle couleur, il n’a pas besoin qu’on lui remette encore des carcans, des stéréotypes, etc. Ce n’est pas ça. C’est qu’est-ce qu’on va partager et qui on va être. C’est comme ça que je vois les choses.

Katia : Merci. Pour finir, je te propose le jeu du portrait chinois. Je t’ai piqué l’idée lors de ton atelier boost. Si tu étais un plat ?

Christel : Si j’étais un plat, je serais un gratin dauphinois. J’aime bien le côté moelleux à l’intérieur, gratiné à l’extérieur.

Katia : Si tu étais un livre ?

Si j’étais un livre, je serais un livre d’histoire. Je serais un livre sur Aliénor d’Aquitaine que je verrais bien actrice du nouveau monde si elle était encore là aujourd’hui.

Katia : Peut-être est-elle là parmi nous !

Christel : J’ai beaucoup aimé ce livre, qui est à la fois romancée mais sur des fondements historiques, de Mireille Calmel, qui est une autrice que j’affectionne particulièrement, qui a beaucoup écrit sur les femmes qui ont compté dans l’histoire. C’est un livre qui m’a profondément marqué.

Katia : Si tu étais un dicton, une devise ou un proverbe ?

Christel : Je l’ai cité lors du dernier atelier. Je vais le dire avec mes mots à moi. C’est un dicton de Walt Disney : « Joue ta vie en couleur, c’est le bonheur ». Ça va parfaitement bien avec le thème.

Katia : Justement, si tu étais un film, lequel serais-tu ?

Christel : La première chose qui me vient, c’est la magie. Ah, je dirais Harry Potter, parce que ce film me transporte dans un monde imaginaire et en même temps il reprend plein de valeurs de ce monde que j’aurais envie de voir dans le nouveau monde. Le côté engagé, combattant, permis, j’y vais. Le côté je ne sais pas ce qu’il m’arrive, mais c’est grisant et énergisant, c’est magique. Il y a beaucoup de jeux dans ce film-là. J’aime beaucoup le côté de l’enfance aussi qui est revisitée à travers cette saga, parce que finalement, dès le début, on le voit.

Katia : Et si tu étais un super-héros ou une super-héroïne, qui serais-tu ?

Christel : Je ne m’identifie pas à quelqu’un en particulier. J’aimerais assez dire : j’aimerais bien être un super moi. C’est-à-dire une version encore plus joyeuse, énergisante, dans le partage, dans la transmission, la vibration. Un super moi, supersonique, un super homme !

Katia : Merci Christel pour cette interview.

Christel : Merci à toi Katia, déjà de m’avoir fait confiance en me proposant cette interview. Je me sens honorée d’avoir pu répondre à tes questions et participer à cet élan qui est le tien de révéler les acteurs du nouveau monde. En gratitude aussi de rencontrer des personnes très ancrées, comme toi, dans cette notion d’accompagner les autres à se réveiller et se révéler, parce que je pense que c’est une des clés qui souvent nous échappe : les cordonniers sont les plus mal chaussés. Infinie gratitude à toi de pouvoir nous offrir cet espace d’expression, d’échange et de valorisation de ce que l’on fait. Je me suis sentie vraiment très à l’aise.

Retranscription faite à l’aide d’AutoScript.

Crédit photo : Marion Courteaud

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